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Nait-on libre ou le devient-on ?

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Par   •  8 Juin 2023  •  Dissertation  •  1 454 Mots (6 Pages)  •  249 Vues

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  « Liberté, Egalité, Fraternité » est la devise de la République française depuis 1848. La Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen affirme que « tous les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits .» La liberté est un fondement de la République française, et procède de la naissance selon la DDHC.

 Si naître, c’est venir à la vie dans le monde sensible – une vie durant laquelle s’accomplit le devenir ( le futur de l’être ) - alors l’homme ne peut devenir sans être née, tandis qu’il peut tout à fait naître sans pour autant devenir. En effet il peut, moyennant une conscience fonctionnelle, faire le choix de mourir, de cesser d’être.

 Voilà une affirmation qui n’empêche pas la question « naît-on libre ou le devient-on ? » Cependant cette question présuppose que, par la naissance ou le devenir, l’on (l’homme) vit, expérimente, connaît la liberté. La question présuppose qu’il est possible que la destination de l’homme soit la liberté.

Pour être libre, nous conviendrons bien qu’il est nécessaire d’être. Pour être, accordons nous qu’il est nécessaire d’être né. Cela nous laisse avec ceci : la (présupposée) liberté procède de l’être autant que l’être procède de la naissance.                                                                                      

Alors peut-on vivre la liberté, être libre ? En supposant que nous ne le découvrirons qu’en appréhendant l’essence de la liberté, ainsi se déroulera notre réflexion : nous chercherons une définition de la liberté, qui nous conduira inévitablement à comprendre si l’homme peut être libre on non. Nous conclurons en tâchant de donner une réponse à la question initiale.

          La liberté est incontestablement de l’ordre du choix. Au delà des « mots étiquettes » ,selon la formulation de Bergson, le concept de choix se présente dans l’imaginaire de l’homme lorsqu’il est question de liberté. Etre libre, reviendrait à avoir  le choix.

Quel choix, de quelle nature serait ce choix ? Et combien y a-t-il de choix ? Dix ? Mille ? Le choix qui compose la liberté est-il illimité, tel nos forfait 4G ( que tout le monde n’est  d’ailleurs pas libre de posséder, dans la mesure ou cette possession découle de l’argent,l’argent encadre le droit, le droit encadre la liberté ) ? Un choix seulement ?

Choix unique ou choix multiple, pour exister ( à savoir être réel et réellement vécu, comme passé, futur et par conséquent devenir ) et pouvoir composer l’essence de la liberté, le choix doit être. Autrement dit, il doit avoir une unicité, une constance, une essence : le choix, en plus d’être la liberté de choisir entre telle ou telle chose, est la liberté de ne rien faire de ce choix, le refuser quand il se présente. Au restaurant par exemple, le client a le choix entre telle ou telle entrée, tel ou tel dessert, il a également le choix de ne pas prendre d’entrée ni de dessert. Même avant cela, il peut avoir le choix entre plusieurs restaurants et, en présence de ce choix, il peut très bien choisir de ne pas aller au restaurant. Il peut refuser de choisir entre 2 option, ce qui relève toujours du choix.

Dans le cas cas ou un choix ne peut être refusé, ce qui se présente comme étant un choix n’en est  en fait pas un, mais un devoir (contraignant) de choisir (entre telle ou telle chose).

Ainsi la liberté dan son essence relève nécessairement du choix tel que nous venons de le définir, autrement elle serait profondément paradoxale. Si la liberté ( si le choix ) ne peut être refusée ( ne peut être refusé ) alors elle n’est pas être la liberté véritable, en soi (alors il ne peut pas être un choix véritable, en soi) car elle contraint l’homme à être libre, or permettons nous de douter de la pertinence de la notion de contrainte dans notre recherche de la définition de la liberté…

Reformulons afin d’éclaircir l’idée : si la liberté n’est pas un choix en soi, celui que nous nommerons le choix originel de la liberté, si elle ne peut être soi acceptée, soi refusée par l’homme, peut importe qu’elle offre une multitude de choix ou aucun, dès lors qu’elle n’est pas choisi, elle n’est pas.

En notre sens, la possibilité de refuser la liberté est essentielle à celle-là. Refuser la liberté, c’est l’exercer, être libre ; c’est un choix. Le choix de refuser d’être et de devenir libre.  

Maintenant que le concept de liberté nous apparaît plus nettement, l’homme a-t-il la possibilité d’être libre ( présupposé de notre sujet ) ?

          Si - et c’est là on nous a mener notre première partie – la liberté s’offre en choix, ce choix ne s’offre qu’aux êtres nés, et le devenir de ces êtres ne fait que découler de ce choix, le choix de la liberté. Quel homme peut prétendre avoir choisi entre être ou ne pas être avant même d’être né, donc d’être ?

 L’homme à constamment le choix entre rester en vie et se donner la mort. Ceux qui refusent de choisir  ( ou ne conscientisent pas ce choix bien réel ) vivent dans la liberté de ne pas choisir. Oui, l’homme est libre de choisir entre la vie et la mort ( relativement à la loi non, dans l’absolu oui ),le fait que nombreux ne choisissent pas mais vivent la vie et la mort comme deux fatalités qui se suivent, ne contredit pas mais confirme qu’« être né » est un choix en soi, notre fameux choix originel de la liberté.

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