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On Ne Naît Pas Raciste, On Le Devient !

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Par   •  11 Décembre 2013  •  460 Mots (2 Pages)  •  2 947 Vues

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De petits enfants, qu’ils soient de couleur blanche ou noire, n’ont manifestement pas de préjugés racistes. Ils se regardent, se sourient et jouent les uns avec les autres. Ce n’est que lorsque leur comportement est critiqué par des adultes (leurs parents par exemple) ou ridiculisé par des copains plus âgés que le préjugé naît dans la tête des enfants et risque d’influencer leur attitude envers un étranger.

La valorisation et la dévalorisation d’une personne humaine d’après des critères nationaux ou raciaux sont absentes chez le tout jeune enfant. Le préjugé raciste n’est pas inné, mais implanté par l’entourage de l’enfant, la société dans laquelle il évolue.

Ainsi les formes individuelles de racisme se manifesteront différemment suivant les circonstances et les règles du groupe, de la société dans laquelle vit l’individu. La manière concrète de traiter les Noirs, à telle époque et dans tel pays, n’est pas identique au statut des travailleurs immigrés dans tel autre. Et ces attitudes différentes auront une influence sur le comportement raciste des membres de la société. L’enfant, on l’a dit, n’a pas spontanément de réactions racistes, et capitale est donc l’influence du milieu familial et de l’éducation, qui participeront ou non à l’établissement des préjugés. L’attitude colonialiste, le plus souvent méprisante pour les colonisés («ces gens-là ne sont pas comme nous», tutoiement de l’indigène, ...) a sans doute amorcé chez l’enfant un comportement raciste. Le petit Européen que l’on menaçait, en Afrique du Nord, de faire «venir l’Arabe» s’il ne s’endormait pas gentiment, avait de grandes chances de manifester, plus tard, une certaine hostilité envers ces gens qu’on lui décrivait comme des ogres. On ne naît donc pas raciste, on le devient.

L’attitude de nos sociétés face aux travailleurs immigrés joue également son rôle. Pour des raisons historiques, les immigrés ne trouvent le plus souvent d’emplois que dans les secteurs marginaux du travail, secteurs que les travailleurs autochtones délaissent. La recherche d’un logement sera souvent compliquée par cette situation peu favorable. Elle aboutira vite à une ségrégation et le repli dans des quartiers où les logements miteux sont «abandonnés» aux travailleurs immigrés.

Ainsi se trouve mis en place, par les mécanismes de fonctionnement de la société, le décor parfait pour l’émergence d’attitudes racistes: en plus d’être un homme de couleur ou un Arabe, l’immigré occupe un emploi peu valorisant et peu stable et habite un quartier misérable où, regroupés, les étrangers paraissent particulièrement menaçants et dangereux.

«Il y là, dit François de Fontette, tout ce qu’il faut pour attirer le mépris de ceux dont la préoccupation (peut-être inconsciente) est d’avoir toujours quelqu’un en dessous de soi; tant il est vrai que si l’argent va à l’argent, l’humiliation et l’amertume ne sont pas épargnés à ceux qui en sont abreuvés.»

Le comportement raciste découle donc de l’attitude de la société tout entière.

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