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Commentaire de texte sur le texte "La crise de la culture, de Hannah Arendt en 1961"

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Par   •  14 Février 2024  •  Commentaire de texte  •  1 500 Mots (6 Pages)  •  45 Vues

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Commentaire de texte sur le texte "La crise de la culture, de Hannah Arendt en 1961"

Dans notre environnement quotidien, la distinction entre les objets utilitaires et les œuvres d'art peut paraître subtile. Souvent tentés par une vision utilitariste, il nous arrive de vouloir attribuer des fonctions aux œuvres d’arts. Cependant, une observation relativement simple des œuvres d’arts peut nous montrer qu’elles n’ont pas vraiment une valeur d’usage, que l’on ne peut pas les utiliser et encore moins les consommer. Cette distinction fondamentale par rapport aux objets d’usage confère aux œuvres d’art la possibilité d’entretenir un autre rapport avec le temps en faisant en sorte de les soustraire aux puissances de destructions. C’est certainement ce caractère qui donne à l’œuvre d’art sa particularité et que nous mettrons en évidence dans le texte qui nous ait proposer. Après cette première lecture, nous pouvons mettre en valeur les trois perspectives suivantes : Dans une première partie, nous verrons l’importance du caractère fonctionnel que nous rapportons aux différents objets. Dans une seconde partie, nous mettrons l’accent sur les différentes figures qui constituent le monde tel que nous le fabriquons. Dans une dernière partie, nous soulignerons ce qui fait la particularité de l’œuvre d’art.

Nous avons la possibilité d'interpréter les choses en fonction des besoins qu'elles comblent. Cette perspective peut s'appliquer à tout ce que nous rencontrons, que ce soit des objets matériels ou immatériels, et a la tendance à réduire la valeur de ces éléments à leur utilité pratique. La modernité se définie par une recherche constante de ce qui est utile et fonctionnel. Les œuvres d’arts n’échappent pas forcément à un tel traitement notamment lorsque nous cherchons, par exemple, à les évaluer en termes de rentabilité. Cependant, même si les œuvres d'art peuvent être analysées sous cet angle, il existe quelque chose qui nous empêche de les réduire à de simples utilités pratiques. Dans son texte, Hannah Arendt critique la tendance moderne à évaluer les œuvres d'art en fonction de leur utilité immédiate. Elle remet en question l'idée selon laquelle les œuvres d'art devraient être mesurées par leur contribution directe à des besoins pratiques ou économiques. Arendt suggère que ces préoccupations modernes déforment notre compréhension des œuvres d'art, en les ramenant à des objets utilitaires standard, plutôt que de les apprécier pour leur propre valeur intrinsèque. Cette critique met en lumière le besoin de transcender la perspective utilitariste moderne et d'appréhender les œuvres d'art au-delà de leur simple fonction pratique. Ainsi, l'art ne peut être entièrement compris ou apprécié lorsqu'on le réduit à une simple réponse à un besoin immédiat.

L'exemple de la cathédrale met en lumière une limite potentielle dans notre recherche de la fonction. Cette limite réside dans ce que l'on doit appeler la beauté. On constate qu'il est possible d'instrumentaliser la beauté en la faisant servir à la fonction. Cependant, dans le cas de la cathédrale, c'est différent, car la beauté possède réellement quelque chose d’inutile et peut même être considéré comme gênant pour la fonction. Pour une part d’elle-même, la cathédrale entretient un certain rapport avec les œuvres d’arts. Dans le texte d'Hannah Arendt, la référence à la construction des cathédrales suggère que la beauté élaborée de ces édifices transcende les simples besoins pratiques. Arendt souligne ainsi que la beauté peut exister indépendamment de la fonctionnalité immédiate, soulignant la capacité des œuvres d'art à dépasser la simple utilité pratique. Cette idée que la beauté a une existence propre, parfois indépendamment de la fonction, nous amène à réfléchir sur la manière dont la quête de la beauté peut transcender les exigences utilitaires. Dans le cas des œuvres d'art, cela souligne la capacité de la beauté à résister à l'instrumentalisation et à être appréciée pour elle-même. Ainsi, la cathédrale, en tant qu'exemple, illustre comment la beauté peut transcender la fonction et souligne la spécificité des œuvres d'art par rapport à une simple utilité pratique.

Relativement à notre fragilité naturelle, nous avons besoin de fabriquer des objets. Toute fabrication cherche à s’inscrire dans la durée et lorsque nous fabriquons un objet d’usage, nous attendons qu’il nous serve le plus longtemps possible. Le monde fabriqué donne lieu également à des œuvres d’arts. Dans ce contexte, il est essentiel de faire la distinction entre les œuvres de la nature et celles de l'art dans la mesure ou les secondes relève d’un certain projet et d’une véritable intention. Dans le cadre de cette intention, il est envisageable de supposer que l’œuvre d’art ne se limite pas à nous aider à faire face aux forces naturelles car c’est bien contre la mort que l’œuvre d’art se dresse, c’est à dire contre la forme la plus significative de notre finitude. Ainsi, les œuvres d'art, par leur intention et leur projet, transcendent la simple utilité pratique des objets d'usage. Elles s'engagent dans un dialogue avec la condition humaine, cherchant à dépasser les limites de la nature et à donner une forme durable à l'expérience humaine.

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