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Christophe Sauvageon, Idolâtres baptisées

Commentaire de texte : Christophe Sauvageon, Idolâtres baptisées. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  24 Février 2023  •  Commentaire de texte  •  2 609 Mots (11 Pages)  •  463 Vues

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                                     COMMENTAIRE DE TEXTE SUR “ LES IDOLATRES BAPTISEES “

Aujourd’hui, en France, notre vie est marquée par la religion chrétienne. En effet la France suit le calendrier grégorien qui est basé sur la vie de Jésus, et nos fêtes sont pour la plupart des fêtes chrétienne, cette religion ayant marquée nos traditions. Cependant aux XVIIème siècle cette religion catholique est vivement remise en question, notamment avec la naissance d’une nouvelle religion au début du XVIème siècle : Le christianisme protestant. De fait à cette époque la religion catholique est vivement critiquée car certains membres du clergé mènent une vie mondaine, avec des pratiques jugées non chrétienne. Martin Luther, un homme d’église, se scandalise des pratiques ecclésiastiques, notamment la pratique d’indulgence qui permettrait aux fidèles de laver leurs péchés. Il placarde alors ses 95 thèses de protestations contre les indulgences et conteste l’autorité du Pape, seule l’Ecriture c’est à dire la Bible devrait être écoutée selon lui. Le principe de luthéranisme se diffuse en France mais à partir de 1543 le protestantisme est réprimé et dès 1562 les guerres de religion se succèdent. En 1598 l’Edit de Nantes promulgué par Henry IV met fin aux guerres de religion. Cet Edit est un édit de tolérance qui accorde des droits religieux, politiques et civils aux protestants. Cependant en 1685 Louis XIV révoque l’Edit de Nantes avec l’Edit de Fontainebleau qui stipule que seule la religion catholique est autorisée en France, ce qui entraine l’exode de 200 000 protestants dans des pays à religion protestante. Le texte que nous allons étudier a été écris par Christophe Sauvageon qui est un prieur curé de Sennely, né en 1646 et mort en 1710. Ce manuscrit a été écris en 1700, quinze avants, dès 1685 il y a une montée des conversions forcé au catholicisme, le but de Louis XIV est alors d’éduquer les nouveaux catholiques mais aussi de rééduquer les “anciens” catholiques, beaucoup ayant été tenté par les Réformes protestantes. En conséquence le roi envoi des membres du clergé en mission d’éducation religieuse, notamment dans les campagnes où les fausses croyances catholiques se multiplient. C’est ce qu’illustre ce manuscrit, édités dans les Mémoires de la Société archéologique et Histoire de l’Orléanais en 1908. Ce texte a donc pour objectif de nous présenter une critique des mentalises religieuses en campagnes, vue par un curé ayant reçu une éducation religieuse.                                                                            Dans quelle mesure peut-on dire que ce texte témoigne des mentalités religieuses dans le monde des campagnes au XVIIème siècle ?                                                                         Premièrement nous étudieront un dévouement exceptionnel de la part de ces campagnards pour leur religion puis nous analyseront leurs coutumes qu’on pourrait qualifier de “non chrétienne”. Enfin nous analyseront une différence religieuse marquée selon les différents endroits.

Tout d’abord, les Solognots présentent un dévouement exceptionnel voir abusif à la religion catholique. En effet on remarque dans ce texte une adoration pour leur religion. Ici elle est illustrée par plusieurs citations. Premièrement “fort attachés à l’ancienne religion” l.3 renvoie à la religion catholique qu’on qualifie “d’ancienne” puisque qu’au début du XVIème siècle une nouvelle religion chrétienne se diffuse en France sous Martin Luther : la religion protestante, qui atteste de la primauté unique de l’Ecriture, c’est à dire de la Bible. Cependant “fort attachés” démontre bien que les Solognots n’avaient de yeux que pour la religion catholique. Cette religion protestante est relevée dans ce texte avec “l’hérésie de Calvin” l.3, Jean Calvin est un Picard né à noyon né en 1509 et mort en 1564. Il s’est intéressé au luthéranisme puis a fuis la France dès le début de la répression en 1534. Il s’installe alors à Genève et propose une réforme protestante qui va s’étendre à Genève puis qui va s’étendre par la suite en France : c’est la naissance du calvinisme, une branche de la religion protestante. Ensuite “répandue si universellement dans toute les contrés de ce royaume n’ayant pu s’y introduire” l.4 démontre que la religion protestante, s’est considérablement développé au XVIème siècle avec comme exemple 1 400 églises réformé dans les années 1560, et 2 millions de fidèles soit 10 pourcents de la population française de l’époque. Il est aussi indiqué ligne 12 “visiter les églises”, et “pèlerinages” l.14 qui démontre une passion pour cette religion en essayant de se rapprocher le plus de Dieu, notamment avec le pèlerinage qui est un voyage d’un fidèle vers un lieu sacré afin de se purifier de ses péchés. Enfin les termes “peu d’impies parmi eux” représente bien leurs états d’esprit face à la religion catholiques, puisque “impies” désigne le fait de mépriser sa religion ou la religion officielle, étant ici la religion catholique. Ce qui signifie que très rare sont ceux qui ne croient pas en la religion catholique, et qui ne l’adore pas. De plus ces Solognots reconnaissent une immense haine vouée aux protestants. En effet “encore aujourd’hui ennemis outrés des protestants” l.5 illustre bien cette idée de haine envers eux. De plus le terme “encore” renvoie ici aux 8 guerres de religion qui se sont succéder de 1562 à 1598 avec des violences de part et d’autre, notamment de nombreux massacre tel que celui de la Saint Barthélémy en 1572, qui est un massacre de milliers de protestants réalisé par des catholiques, souvent représenté par le tableau de François Dubois. Ensuite “disant qu’il faut les faire brûler” l.6 manifeste ici l’idée du symbole dans la religion catholique de la flamme destructrice qui détruit ce qui est impurs, l’impur ici désignant les protestants. Donc le feu est en effet le symbole de la colère et de l’intransigeance de Dieux face aux pécheurs. De plus “les huguenots ne croient pas en la vierge” l.8 révèle ici les croyances des protestants. En effet les protestants refusent de reconnaître les Saints et la Vierge, selon eux seul Dieu doit être adorer, ce qui déplait fortement aux catholiques qui vouent des cultes au Saints et à la Vierge.

Deuxièmement, les Solognots ont de nombreuse croyance qu’on pourrait qualifier de “non-chrétienne”. Ces traditions qui sont apparus et qui sont resté au fils du temps montre bien leur manque d’éducation religieuse. Cette idée est illustrée par “ riche ornements” l.9, même si ici cela représente encore une adoration pour la religion, il faut préciser que la religion catholique stipule qu’il ne faut pas s’attacher aux biens terrestres. En effet la richesse selon la Bible développe l’orgueil chez l’Homme qui ne pense plus à Dieu mais à sa place dans la société. De plus “observateur des fêtes et se plaignent (…) les évêques les ont retranchés” l.16, Louis XIV à déjà d’une part supprimer des fêtes religieuses d’obligations où l’on devait chômés, le nombre de ces fêtes passe de 40 au début du règne de Louis XIV, à seulement une vingtaine aux alentours de la Révolution Françaises. Cette baisse de fêtes chômé est dû à la volonté de Louis XIV de faire connaître à la France un rayonnement culturel, politique et militaire ce qui peut seulement se réaliser avec l’augmentation du travail, autrement dit avec la baisse de fêtes chômés. Mais ici dans ce texte ces fêtes réfèrent à l’arrêt des fêtes païennes jugées profane par les Eglises qui doublaient les fêtes religieuses. Cependant comme il est écrit dans le texte “attribuant à cette suppression tous les malheurs des guerres et de la famine” l.17 les Solognots considère que c’est la baisse de ces fêtes qui entraîne tout le malheur du monde ce qui pour la religion catholique peut paraître ridicule puisque les guerres et les famines sont pour les catholiques le fruit d'une punition divine à l'encontre des hommes pour les punir d'un mauvais sacrifice ou d'un mauvais comportement. Cependant ici, on parle d’arrêt de fêtes païennes ce qui ne peut en aucun cas contrarier Dieu puisque ces fêtes profanes sont supprimées justement par le fait qu’elles ne sont pas à la gloire de Dieu                                                                                                De plus les Solognots ont des croyances qui sont marqué par de nombreuses superstitions, c’est à dire des croyances infondées basée sur l’ignorance de leur propre religion. On peut citer “ils croiraient offenser Dieu s’ils sassaient leur farine le jour de la Saint Thomas” l.28 et “Ce sain apôtre a été martyrisé avec une sassoire” l.29, c’est une citation qui démontre bien leurs ignorances et leurs fausses croyances car en aucun cas dans la Bible il n’est question d’une histoire telle qu’elle. C’est tout simplement une fausse tradition qui s’est répandue et qui est devenue une doctrine pour les Solognots malgré son absurdité. Ensuite “appellent Saint Supplice, pour avoir, du soulagement” l.31, “Saint Maur quand ils ont des malades en langueur ou en grande agonie” l.32, “Sainte Perpétue pour avoir du lait” l.33 et “Saint Corneille lorsqu’ils sont hâves et défigurés”, toute ces citations nous montrent un véritable culte dédié au Saint pour améliorer leurs vies quotidiennes marqué par de nombreuses craintes, mais aucun culte n’est porté à Dieu lui-même alors qu’il est le seul à réellement décidé du sort des populations. Dans le texte on rencontre un tas d’autre superstitions avec “trois fois le tour de l’église en commençant à la main gauche” l.39 ou encore “doute du salut d’une personne qui meurt étant tourné vers la ruelle du lit” l.44, ces autres superstitions énumérées dans le texte renforcent l’idée d’absurdité, notamment la citation ligne 44, qui semblerait-il ne prendrai pas en compte le parcours de vie de l’Homme mourant mais seulement la position dans laquelle il meurt, ce qui parait totalement absurde car la Bible dit que l’Homme bon ira au Paradis, il n’est aucunement question de position pour mourir qui empêcherai le défunt d’aller au Paradis.

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