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L’HISTOIRE ET LES MEMOIRES DE LA SECONDE GUERRE MONDIALE

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Par   •  10 Mars 2017  •  Cours  •  2 650 Mots (11 Pages)  •  762 Vues

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L’HISTOIRE ET LES MEMOIRES DE LA SECONDE GUERRE MONDIALE

INTRODUCTION

La mémoire est l’ensemble des souvenirs vécus ou transmis.

- Diversité de mémoire individuelle marquée par une certaine subjectivité (≠ressentis).

- Mémoire collective, appelée mémoire nationale ; c’est la mémoire dominante où l’on peut s’accorder. Elle est nourrit par un récit officiel avec des commémorations durant l’année et des monuments, elle a pour but d’assurer une cohésion nationale.

L’histoire procède à une reconstitution à partir de sources (archives écrites, filmées, témoignages). Elle prétend à l’objectivité  lien historien mémoire + évolution travail = mémoire.

I – UNE MEMOIRE FRANÇAISE SELECTIVE (1945-1970)

Rappel par SGM (Seconde Guerre Mondiale) par la France :

- Défaite de juin 1940

- L’Occupation (1 million de soldats en France)

- Changement de régime : IIIe République  Régime de Vichy (collaboration)

- Résistance vs. Vichy + Allemands

A – LA MISE EN AVANT D’UNE FRANCE RESISTANTE

Libération

Après 4 ans d’Occupation, bilan = 600000 morts, la moitié sont des civiles. Un Gouvernement d’Union Nationale de la Résistance (1944) est dirigé par Ch. De GAULLE (1890-1970) : de la droite au communiste vs. les collabos.

Libération = fêtes partout, épuration, c’est-à-dire, jugements des collabos.

Jugements des collabos

120000 jugés => 1500 condamnés à mort

Procès le plus suivit, fut celui du Maréchal Ph. PETAIN (1856-1951), qui fut condamné à mort en 1945, mais la peine changea en détention à vie.

Instauration des mémoires officielles

25 août 1944 De GAULLE prononce un discours pour la capitulation allemande. (cf. doc. 1)

Doc. 1 La mémoire « gaullienne »

« Paris ! Paris outragé ! Paris brisé ! Paris martyrisé ! Mais Paris libéré ! Libéré par lui-même, libéré par son peuple avec le concours des armées de la France, avec l’appui et le concours de la France entière, c’est-à-dire de la France qui se bat, c’est-à-dire de la seule France, de la vraie France, de la France éternelle. […]

La nation n’admettrait pas, dans la situation où elle se trouve, que cette unité soit rompue. La nation sait bien qu’il lui faut, pour vaincre, pour se reconstruire et pour être grande, avoir avec elle tous ses enfants. La nation sait bien que ses fils et ses filles, tous ses fils et toutes ses filles, hormis quelques malheureux traîtres qui se sont livrés à l’ennemi ou lui ont livré les autres et qui connaissent ou connaîtront la rigueur des lois, hormis ceux-là, tous les fils et toutes les filles marchent et marcheront fraternellement, la main dans la main. Vive la France ! »

Discours du générale de Gaulle devant l’Hôtel de ville de Paris, 25 août 1944.

Libération difficile et douloureuse mais restant une libération dont les français peuvent être fiers.

→ Image de la France unie dans l’esprit de résistance

→ « quelques malheureux traîtres » = les collabos

→ « la France qui se bat » = la vraie France

→ Volonté de conserver une unité nationale pour éviter la guerre civile + pour oublier et occulter Vichy et la collaboration comme si cela avait été une parenthèse.

Légende dorée où l’on cache Vichy

En 1987, Henri ROUSSO, historien, a parlé du « Mythe résistancialiste » dans Le Syndrome de Vichy. Occultation de Vichy et du collaborationnisme.

Assurer l’Unité de la Nation. Oublier la discorde.

1951 _ Première loi d’Amnistie pour les collabos, (=libération et effacement de la peine du détenu).

1953 _ procès du Massacre d’Oradour-sur-Glane (le 10 juin 1944), massacre de 642 civils. Procès de 21 SS (=Schutzstaffel : escadron de protection) retrouvés, parmi eux, 12 alsaciens, les « malgré-nous ». Toute l’Alsace a ressentie cette blessure de passer d’un pays à l’autre depuis 1871. Finalement les « malgré-nous » seront amnistiés pour conserver l’Unité Nationale.

Culture populaire

La Bataille du rail de René CLEMENT, premier film sur la Résistance, sorti en 1946. Montre la résistance des cheminots qui sabotent les convois, etc…

Le père tranquille de René CLEMENT, sorti en 1946 également. L’histoire d’un fils révolté par l’indifférence de son père durant l’Occupation. Mais il s’avère, que le père tranquille est un résistant important.

La Grande Vadrouille de Gérard OURY, sorti en 1966, qui traite de l'Occupation sur le ton de la comédie, seulement 20 ans après la fin de la SGM. Le film raconte les déboires de deux Français se retrouvant obligés d'aider un petit groupe d'aviateurs britanniques à se rendre en zone libre, tout en étant poursuivis par les Allemands.

(cf. 3 p62) Nuit et Brouillard d’Alain RESNAIS, sorti en 1956, documentaire qui traite de la déportation et des camps d'extermination nazis de la Seconde Guerre mondiale, en application des dispositions dites « Nuit et brouillard ».

B – DEUX MEMOIRES POLITIQUES CONCURRENTES

La mémoire Communiste

Affiche PCF (Parti Communiste Français) d’octobre 1945.

« le Parti des 75000 fusillés »

PCF cherche à occulter la période 39-41, 39 Staline signe pacte de non-agression avec l’Allemagne, à sa rupture en 41, le PCF bascule dans la Résistance et appelle à la guerre antifasciste.

La mémoire Gaulliste

Commence dès l’appel du Général De GAULLE le 18 juin 1940.

De GAULLE au pouvoir de 1944 à 1946, puis de 1958 à 1969. De GAULLE veut redonner la fierté aux français.

(cf. 1 p65) Discours d’A.

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