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Memoires Seconde Guerre Mondiale

Note de Recherches : Memoires Seconde Guerre Mondiale. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  28 Octobre 2014  •  580 Mots (3 Pages)  •  1 979 Vues

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A l’aide de deux documents extraits de manuels scolaires de 1964 et 1977, sur la période de l’Occupation, nous analyserons les changements intervenus dans l’enseignement de l’histoire de la Seconde Guerre Mondiale à l’école. La confrontation des documents 1 et 2 révèle une profonde évolution de la mémoire de l'Occupation et du régime de Vichy en France.

1) Le rôle du Maréchal Pétain est envisagé de deux manières différentes dans les documents. Le manuel scolaire de 1964 se contente de rappeler « la fin de la IIIe République », pour enchaîner avec l'idée d'occupation du pays par les Allemands. Jusqu’ici, le régime de Vichy et le Maréchal Pétain demeurent largement épargnés par les historiens français. Rien n’est dit de péjoratif à son sujet :« Un nouveau gouvernement dont le Maréchal Pétain était le chef, s’installa à Vichy. » Le manuel de 1997, au contraire, insiste sur la collaboration du maréchal Pétain avec l’occupation des nazis. Ils assument peu à peu le fait que Pétain a bel et bien représenté la France, et que le régime de Vichy, loin d'avoir protégé les Français des nazis, a collaboré au-delà de ce que les Allemands n'avaient exigé : « Pendant que certains, comme le Maréchal Pétain, collaborent avec l’occupant nazi et se mettent à son service – et même combattent sous l’uniforme allemand».

2) En 1964, la mémoire de la seconde guerre mondiale se focalisait sur l’exaltation des résistants en niant l’incidence de Vichy. Après la défaite du gouvernement de Vichy, il était logique que se développe en France une mémoire valorisant les Résistants et minimisant la collaboration. La moitié du texte parle de leur vécu : « Beaucoup de patriotes décidèrent de les résister » et des violences qu’ils ont pu subir : « les torturait, les fusillait ou bien les déportais dans les camps de concentration ». Au contraire dans le document 2, on parle brièvement des résistants en désignant la majorité des français : « la plus grande partie de la population ». En 1977, le rôle de Pétain irresponsable est comparé a celui des résistants.

3) La mémoire de la déportation des Juifs en France a elle aussi profondément évolué. . Elle est absente du manuel de 1964, s'accommodant mal du mythe résistancialiste. Elle est en revanche très présente au milieu des années 1990. Les années 70/80 mirent en lumière l’importance de la collaboration et de la participation des autorités françaises au génocide Dans le manuel de 1997 (et donc dans les programmes scolaires), la spécificité du sort des Juifs est mentionnée : « privations pour tous, arrestations, déportation ». L'idée que la Shoah est un événement spécifique, dont ont été victimes les juifs, s'affirme. De même un historien américain Paxton fit paraître en 1973 un livre sur Vichy à partir d’archives donc objectif dans lequel il montre l’ampleur de la collaboration de Vichy avec les Allemands et prouve ainsi que Vichy n’avait pas protégé les Français

Conclusion : LA mémoire de la Seconde Guerre mondiale agrège de plus sombres réalités rappelant le sort que le nazisme et son allié vichyste réservent aux Juifs français. Ainsi on peut dire qu’en plus de 60 années les mémoires de la seconde guerre mondiale ont évolué : le mythe resistancialiste

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