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Histoire et mémoires de la Seconde Guerre Mondiale

Cours : Histoire et mémoires de la Seconde Guerre Mondiale. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  3 Mars 2017  •  Cours  •  573 Mots (3 Pages)  •  812 Vues

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THEME 1 : LE RAPPORT DES SOCIÉTÉS À LEUR PASSÉ.

CHAPITRE 1 : L’HISTORIEN ET LES MÉMOIRES DE LA SECONDE GUERRE MONDIALE

La défaite de la France, en 1940, puis l’occupation du pays par les nazis jusqu’en 1944 ont rompu l’unité de la nation. Profondément divisés après la guerre, les Français ont construit des mémoires différentes de cette période, selon la façon dont ils l’avaient vécue et selon l’attitude qu’ils avaient adopté face à l’occupant et face au gouvernement de Vichy. Certaines de ces mémoires se sont longtemps imposées au détriment des autres. Grâce à la confrontation des témoignages et des sources, les historiens ont progressivement mis en lumière les processus de construction de ces mémoires et ont contribué à réhabiliter celles qui avaient été oubliées.

I. L’historien et la construction des mémoires de 1945 aux années 1970.

a. L’historien et les mémoires immédiates d’après-guerre .

1. La guerre, un événement générateur de mémoires plurielles.

Le traumatisme de la défaite et de l’Occupation, la collaboration pronazie de l’Etat français, les résistances intérieure et extérieure, les victimes par milliers, font de la période 1940-1945, des « années noires ». Elles ont profondément divisé les Français et affaibli le pays, tant matériellement que moralement.

Aussi, il n’existe aucune mémoire unanime de ces « années noires » : chaque groupe porteur de mémoire voit le passé en fonction de ce qu’il a vécu et l’interprète à partir de son expérience. Le travail de l’historien permet de comprendre quelle mémoire s’impose avec plus ou moins de force selon les circonstances et selon le poids politique et social du groupe qui la porte.

2. Le contexte de l’après-guerre

Au lendemain de la guerre, la priorité est à l’unité nationale et à la reconstruction du pays. Après l’épuration de l’immédiat après-guerre, qui vise à mettre à l’écart ceux qui ont collaboré avec les nazis, l’heure est à la réconciliation. En dépit des vifs débats qu’elles provoquent, les lois d’amnistie sont votées par le Parlement, annulant les inculpations concernant les délits mineurs d’abord, puis l’ensemble des crimes, exceptés les plus graves. La volonté de refermer la période sombre de Vichy explique que celle-ci soit alors présentée comme une parenthèse de l’histoire et que son souvenir soit refoulé.

A cet enjeu de politique intérieure s’ajoute la question de la place de la France dans le nouveau rapport de forces international qui est en train de s’établir. Pour s’imposer dans un camp des Alliés victorieux de la guerre, le pays doit apparaître uni et faire oublier sa collaboration avec le régime nazi.

3. Le difficile travail des premiers historiens.

Dans ce contexte, le travail des historiens peine à s’affranchir de la pensée dominante. Dès les années 1950, certains d’entre eux interrogent la nature de la collaboration du régime de Vichy avec l’Allemagne nazie. Mais l’ouvrage qui s’impose est l’Histoire de Vichy de Robert Aron, qui défend l’idée que Pétain a joué un rôle de « bouclier

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