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Hitler et l'Europe dans le sytème international

Commentaire de texte : Hitler et l'Europe dans le sytème international. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  27 Novembre 2018  •  Commentaire de texte  •  2 659 Mots (11 Pages)  •  481 Vues

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Adrien Roche                                                                        Pour le 8 mai 2018

TD : Europe dans le système international

Commentaire de texte

Discours du chancelier Hitler, Palais des Sport à Berlin, 26 septembre 1938

« Si vous désirez la sympathie des masses, vous devez leur dire les choses les plus stupides et les plus crues » disait Adolf Hitler dans son livre Mein Kampf (Mon Combat). Mondialement connu pour ses actes et sa capacité à regrouper derrière lui tout un peuple pour une cause loin d’être juste, Adolf Hitler avait très bien compris ce qui permettait de rassembler les masses. Dans ses multiples discours, il désignait son pays comme humilié, pour faire naître un sentiment de vengeance dans le peuple. Ses propos dans son livre sont directement prouvés par ses déclarations, toutes suivies de tonnerres d’applaudissements et d’approbations. Ce document est extrait d’un discours d’Adolf Hitler, à l’époque chancelier allemand et Führer. Il est prononcé le 26 septembre 1938 au Palais des Sports de Berlin, et est voué à convaincre les allemands de suivre le chancelier dans ses moindres décisions, plus guerrières que pacifiques. L’auteur de ce discours est donc Adolf Hitler. Né le 20 avril 1889 et s’étant probablement, malgré de nombreuses théories disant le contraire, donné la mort le 30 avril 1945 à Berlin, il est probablement l’un des plus grands dictateurs que le monde n’ait jamais connu. En 1933, lorsqu’il prend le pouvoir en Allemagne en devenant le Chancelier du Reich, il instaure une dictature totalitaire et impérialiste. Celle-ci est basée sur le racisme et l’éradication des races impures. Le 2 août 1934, il devient le Führer du Reich allemand. Führer vient du verbe allemand führen, qui signifie conduire, diriger. Il est donc, littéralement, celui qui guide le peuple. Il l’a guidé dans la guerre contre la France puis le monde entre 1939 et 1945, en voulant imprégner l’Europe de son idéologie raciste et sélective. Ce fut un échec, notamment grâce aux américains qui ont pris part à la guerre, qu’il n’a pas pu stopper. Il a préféré se donner la mort que de subir les procès qu’ont eu les membres de son gouvernement. Ce discours est prononcé en 1938. A cette époque, le contexte est brûlant : la Seconde Guerre Mondiale est proche et attendue dans le monde, alors que Hitler argumente en faveur d’une guerre pour rétablir l’ordre au sein du pays et annuler l’humiliation subie à la fin de la Première Guerre Mondiale, ayant annexé des territoires allemands et forcé le pays à payer les frais de guerre. C’est un an avant le début de la Seconde Guerre Mondiale, et Hitler tente d’emmener son peuple avec lui dans ce conflit. Pour cela, il prononce son discours en trois parties. Tout d’abord, il rappelle les faits : l’Allemagne est en pleine période de renaissance, et malgré les oppositions des pays voisins, elle a su se relever seule, sans dépendre de personne. Ensuite, il attaque la France. Selon lui, elle dénigre ses habitants qui vivent en dehors des frontières. A l’inverse, lui, veut ramener les dix millions d’allemands qui sont à l’extérieur du Reich, faisant passer le bonheur des siens avant tout. Il marque une vraie opposition par rapport à la France, donnant ainsi une idée de ses intentions. Il accuse ensuite la naissance de la Tchécoslovaquie et du racisme antiallemand qui y est : les tchécoslovaques ont massacré des allemands et ils ont été forcés de quitter le territoire pour ne pas mourir. Il dénonce la naissance de ce pays né des cendres de l’Europe centrale, montrant son désir de rétablir l’ordre et d’empêcher les siens d’être maltraités. Il propose même de réunir ce territoire à l’Allemagne, jurant qu’il cherche la paix. Il précise de nombreuses fois qu’il s’est senti humilié par le traité de Versailles, et qu’il souhaite que son peuple le suive, que ce soit dans la paix ou dans la guerre. Cela nous amène à nous demander comment Hitler a réussi à inciter son peuple à le suivre, et quels ont été ses arguments les plus forts pour s’opposer à l’Europe du traité de Versailles. Pour répondre à cette question, nous allons dans un premier temps voir que le Führer met en avant son pays. Ensuite, nous verrons qu’il remet en question tout ce qui s’est passé depuis la signature du traité de Versailles. Pour finir, nous verrons que son éloquence l’a grandement aidé à convaincre son peuple de le suivre dans la Seconde Guerre Mondiale.

Dans cette première partie, nous allons dans un premier temps évoquer l’humiliation ressentie par les allemands après la signature du traité de Versailles, et la manière dont Hitler en parle pour convaincre les siens.  Ensuite, nous verrons qu’il utilise l’exemple très concret de la Tchécoslovaquie pour dénoncer ce traité et la façon dont les allemands sont traités en Europe.

Tout d’abord, nous pouvons dire qu’Adolf Hitler ressasse le passé en mettant en avant l’humiliation subie par l’Allemagne à cause du traité de Versailles : « Vous tous, vous souvenez encore qu'on a d'abord volé à notre peuple ses armes, et qu'ensuite on a maltraité ce peuple désarmé ! » (ligne 6 à 8). Par cette phrase, il met en valeur son peuple, faible et sans défense, au sortir de la Première Guerre Mondiale. En effet, le traité de Versailles, dans son article 8, stipule que l’Allemagne doit être désarmée, pour ne plus être capable d’attaquer les pays voisins. Hitler dénonce ici une injustice qui a rendu son peuple inférieur aux européens, le rendant plus vulnérable. Ensuite, il parle en effet de « sort terrible qui nous a atteints et poursuivis pendant quinze ans » (ligne 8), ce qui met en avant la faiblesse de l’Allemagne après l’erreur du traité de Versailles, fatal pour les allemands qui ont mis du temps à s’en remettre. Avec ces deux phrases, nous comprenons que les désirs d’Hitler sont simples : venger son peuple et son honneur, bafoués par le traité qui les a humiliés.

        De surcroît, Hitler utilise un exemple bien précis pour continuer de dénoncer l’Europe et les conditions dans lesquelles les pays occidentaux ont placé l’Allemagne après la guerre. En effet, il prend l’exemple de la Tchécoslovaquie, dont il dénonce les actions. Il souligne d’abord que ces actions sont nées du traité de Versailles : « Sans tenir compte de l'origine des populations, de leur volonté nationale, des nécessités économiques, on a réduit alois l'Europe centrale à une poussière d'États, et on a créé arbitrairement de soi-disant nouveaux États. C'est à ces événements que la Tchécoslovaquie doit son existence » (ligne 42 à 46). Avec cette phrase, le chancelier montre que les vainqueurs de la guerre se fichaient totalement du sort des perdants, les laissant de côté après les avoir désarmés et humiliés. Il dénonce ensuite les actions de ce pays né de l’incompétence européenne de gérer les territoires. « Déjà à cette époque les Allemands essayèrent de protester contre ce régime d'arbitraire et de violence. On les a abattus à coups de fusil. (Réprobation tumultueuse). Et depuis ce moment commença une guerre d'extermination. Pendant des années de développement « pacifique » de la Tchécoslovaquie, près de 600.000 Allemands durent quitter la Tchécoslovaquie. Pour une raison très simple : c'est qu'ils seraient morts de faim sans cela ». Avec cette déclaration Adolf Hitler frappe un grand coup sur les européens, les traitant d’assassins. Il se place ainsi comme le défenseur de son peuple, injustement traité, qui doit se venger de l’oppression des européens qui sèment la discorde au sein du peuple allemand, allant jusqu’à les exécuter.

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