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Les Relations Internationales supposent d’outrepasser les frontières. Pour les européens, où commence l’international ? Au-delà des frontières de l’Etat en question ou de l’Europe ?

Cours : Les Relations Internationales supposent d’outrepasser les frontières. Pour les européens, où commence l’international ? Au-delà des frontières de l’Etat en question ou de l’Europe ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  15 Décembre 2020  •  Cours  •  9 074 Mots (37 Pages)  •  453 Vues

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Relations Internationales

Les RI sont à la fois des phénomènes, décrivant une réalité donnée, et une discipline, source d’un discours. Elles désignent l’ensemble des rapports et potentiels communications pouvant s’établir entre des groupes sociaux, dont le lien traverse des frontières déterminées.

Ces groupes sociaux désignent les différents acteurs privés ou publics, avec des intérêts et des finalités différentes.

Il existe des règles de droit diverses, touchant à la politique, à l’économie, à la culture…

Les Relations Internationales supposent d’outrepasser les frontières. Pour les européens, où commence l’international ? Au-delà des frontières de l’Etat en question ou de l’Europe ?

        Les RI se sont surtout développées dans les universités américaines après la première Guerre Mondiale, qui devient la première puissance mondiale. En effet, ils ressentent le besoin d’acquérir un savoir stratégique et intellectuel concernant les autres pays.

        Les grandes théories

        -L’approche réaliste : courant d’idée qui se développe principalement après la première guerre mondiale et qui met l’accent sur le rôle de l’Etat dans les RI. Cette approche insiste sur le fait que les RI sont marquées par le conflit (la guerre) et que, dans ce jeu international, l’acteur central est l’Etat, cherchant par ses actions à maximiser sa puissance et assurer sa défense dans le cadre de la promotion de l’intérêt national.

Elle s’inspire de la pensée de deux philosophes, Hobbes : (« Homo homini lupus est » : l’Homme peut ainsi être un animal violent pour imposer l’ordre international) et Machiavel (qui précise que la fin justifie les moyens, la guerre pouvant être un moyen d’action).

Ainsi, la violence est au cœur des rapports internationaux. Elle tend néanmoins à se voir stopper par des organisations internationales (telle que l’ONU).

Mais, dans un contexte de Guerre Froide, le conseil de sécurité n’a pas totalement joué son rôle lors des guerres de décolonisation, notamment à cause du droit de véto. S’il y a usage de la violence, c’est parce que l’univers international est en partie chaotique, puisqu’il n’y a pas d’entité capable de réguler les Etats souverains dans les RI.

        C’est en opposition à l’idéalisme wilsonien que le réalisme se construit. Le président Wilson veut, en effet, créer avec la SDN un monde pacifié (assorti d’une prévalence du droit sur la force). Cependant, cette vision, à priori séraphique, s’est vue délitée par la crise économique de 1929, l’échec de la SDN et la venue de la seconde guerre mondiale.

        Il y a deux grands auteurs pour illustrer cette forme de doctrine: en France, il s’agit de Raymond Aron (avec notamment Paix et guerre entre les nations, paru en 1962) et Hans Morgenthau (ayant publié Politics Among Nations en 1948).

        La doctrine Stimson, énoncée dans une note du Janvier 1932, provient du principe en droit international suivant : « ex injuria jus non oritur » (Un acte illicite ne peut créer de règles de droit). Pour les Etats-Unis, cela signifie que les conquêtes japonaises en Mandchourie ne sont pas politiquement reconnues.

        Le pacte Briand-Kellogg, du 27 août 1928, tenu à Paris, est un traité issu à l’origine d’un accord entre la France et les Etats-Unis condamnant le recours à la force dans le règlement des différends ainsi que l’utilisation des outils politiques dans le cadre des relations mutuelles.

La France peut ainsi se sentir en sécurité face aux potentielles représailles de l’Allemagne.  

-L’approche transnationaliste : pour ce qui est de cette approche, les auteurs les plus emblématiques sont :

-Marie-Claude Smouts, politologue française.

 -Zaki Laïdi, politologue français, directeur de recherche au Centre d'études européennes de l'Institut d'études politiques de Paris. 

-Bertrand Badie, politiste français spécialiste des relations internationales.

- John Wear Burton, diplomate, haut fonctionnaire australien et théoricien des relations internationales.

-Joseph Nye, analyste et théoricien américain des relations internationales.         

-James Rosenau, politologue et professeur américain.

Ce mode d’analyse des relations internationales se développe après la 1ère Guerre Mondiale. Il est aujourd’hui dominant et prend acte des mutations qui s’insèrent surtout durant l’après seconde Guerre Mondiale.

Les changements :

  • Le retour de l’URSS sur la scène internationale comme acteur central.
  • Les pays européens sont conscients qu’ils ne pourront plus exister, chacun indépendamment, comme Etats aussi puissants qu’à l’époque. Le déclin de l’Europe s’est donc arrêté quand il ne fut plus considéré comme une simple multitude d’Etats mais comme une véritable association poursuivant la création du projet Européen.
  • Un monde colonial qui se fissure.
  • Des rapports politiques mouvementés, et ce, avec, par exemple, la montée au pouvoir de Mao Zedong.
  • D’un point de vue militaire, l’apparition de l’arme atomique influence la nature des rapports de force. Elle est d’abord exclusive.
  • Des liens économiques croissants vont se tisser entre les pays qui vont pousser à la négociation plutôt qu’à la violence.  
  • Le développement des moyens de transport pousse, bien entendu, à la réduction des temps de transport et à une augmentation de la distance potentielle. Donc, il vaut mieux profiter de cet essor pour négocier plutôt que de faire la guerre.  

Le monde mis en avant est un monde interdépendant d’avantage gouverné par le compromis et la négociation. L’acteur central est l’individu plutôt que l’Etat. La priorité est donnée aux réseaux et aux flux.

John Wear Burton à imagé le monde passé tel un modèle de billard avec des boules (représentant les Etats) et des chocs (représentant toute forme d’heurts).

Aujourd’hui, le monde se réfère à une toile d’araignée, un monde en réseau. Les flux et les coopérations entrent en ligne de compte. Le soft power (théorisé par Joseph Nye) l’emporte sur le hard power.

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