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La presse durant la Révolution Française, 1789-1792

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Par   •  17 Décembre 2019  •  Dissertation  •  2 027 Mots (9 Pages)  •  892 Vues

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La presse durant la révolution française entre 1789 et 1792

Notre exposé se concentre sur le 18 éme siècle, et plus précisément sur la révolution française de 1789. La France, depuis 1774, est alors gouvernée par Louis 16 qui hérite d'un pays en crise économique. Sous les conseils de Necker, son ministre suisse de l'économie, il ouvre les états généraux, une assemblée des trois ordres sociaux qui étaient le clergé, la noblesse et le tiers-état, le 5 mai 1789 afin de refinancer le peuple français, endetté par sa participation dans la guerre d'indépendance en Amérique et par les dépenses personnelles de la reine qui joue sans compter. Avant d'élire les représentants, on demande à chaque département de rédiger un cahier de doléances, un cahier dans lequel sont rédigées toutes les plaintes et les idées proposées par chaque ordre. Malheureusement, le jour du 5 mai 1789, tant attendu par le peuple français, le roi ne se préoccupe guère du cahier de doléances et signale à son assemblée, pourtant là dans le but de se faire écoutée au nom du peuple, que le seul juge est lui-même et que les décisions ne seront prises que par lui seul. Les français, outrés, vont alors se manifester et communiquer cette indignation partout dans le peuple par le moyen le plus rapide et efficace : la presse. Voilà ce qui va engendrer un événement encré dans l'Histoire de France : la révolution française.

Quelle évolution la presse a-t-elle connue pendant la révolution française entre 1789 et 1792, et quel fût son rôle ?

Livres : La main de l'auteur et l'esprit de l'imprimeur

1) Naissance de la presse révolutionnaire

a) La presse au 18 éme siècle: la censure

Le terme presse nous parvient de l'utilisation de l'imprimerie: une machine à bras pressant les caractères contre le papier.

Au 18 éme siècle, la censure faisait rage et gouvernait toute la presse, c'est l'action de surveiller le contenu de différents formes d'expression et information. L'organisme qui s'en chargeait était la librairie et plus particulièrement les censeurs. Ils étaient choisi par le roi et jugeaient ce qui devait être censué ou non. Et le 18eme siecle donne naissance à beaucoup d'idées en contradiction avec le pouvoir royale qui était jusqu'en 1789, censuré.

b)Les Etats généraux du 5 mai 1789

Le lendemain des ouvertures des états généraux, Mirabeau publie Le Journal des Etats Géneraux, le 5, 6 et 7 mai, transformé plus tard par Le Courrier de Provence. Dans ce dernier, il relate le déroulement des états-généraux, les discours de Necker, qu'il qualifie ennuyants et le discours du roi en y ajoutant un sens critique. Il devient alors le premier journaliste révolutionnaire. Cependant, lorsque cela arrive aux oreilles du Conseil, ce dernier interdit tout journal publié sans l'autorisation du roi, notamment celui de Mirabeau. Cet événement déclenche de la part des électeurs du tiers-état des révoltes et un détachement entre la couronne et le peuple, qui se sent rejeté par le roi.

c) Libre communication des pensées et des opinions

Toujours en 1789, et suite au scandal de Mirabeau, est créée le 26 août la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen. L'article 11, en effet, donne naissance à la liberté de la presse ( le droit de publier sa pensée par l'imprimerie sans être soumis à la censure). Nous pouvons voir par la suite à travers cette liberté la disparition de l’ère philosophique, qui donne naissance à l’ère glorieuse des journalistes. La presse écrite devient un symbole de la révolution: elle est synonyme de liberté et de résistance.

On obtient alors la formation d'une culture révolutionnaire: en devenant lecteur de journaux, les individus peuvent exprimer plus facilement et librement leurs opinions. Les analphabétiques, les pauvres... n'ont pas de difficulté à avoir accès à ces journaux car ils sont présent dans des cafés, cabinets littéraires, réunion ou encore en public.

Les principaux journaux nés en mai-juin 1789 relatant des débats des Etats généraux se rapprochent de l'utopie de Mirabeau et Brissot qui rêvent d'une presse périodique. Le journal aurait la capacité de créer une communauté de lecteurs (pourtant dispercés à l'époque dans l'espace) et permettre également la communication entre le peuple et les représentants favorisant la transparence démocratique et économique.

2) «L’évènement crée le journal, le journal crée l’évènement»

a) L’émancipation de l’imprimerie

Remontons 3 siècles en arrière, lors de la révolution de l’imprimerie en 1468. Elle fût principalement menée par l’imprimeur allemand Johannes Gutenberg, qui mit en place des presses à bras et des caractères mobiles solides. Cependant, jusqu’à notre révolution française, le nombre des imprimeries et des imprimés étaient limités par La Librairie royale et par les forces de l’ordre, pour s’assurer qu’aucun journal ne puisse enfreindre la censure. Les éditions étaient limitées à 36 dans la capitale et 266 dans le royaume. De plus, le droit au poste d’imprimeur était difficile d’accès puisqu’il fallait demander l’accord du roi et attendre que ce dernier accepte.

Cependant, grâce aux articles 10 et 11 de la DCC, et à l’abolition des privilèges féodaux, n’importe qui peut se voir devenir imprimeur. L’autorisation du roi se voit remplacée par un investissement de 4000 livres dans la carrière d’imprimeur, et une formation pour les débutants est mise en place. Seulement à Paris, nous pouvons compter 221 imprimeurs à partir de 1789, et beaucoup d'entre eux vont pouvoir voir leurs journaux être publiés quotidiennement.

b) Accroissement de nouveaux journaux

Suite aux évènements précédents, nombreux ont été les journalistes qui virent l’occasion de mettre en avant leur point de vue politique. En effet, la presse, qui fût d’abord créée dans l’optique de tenir informés ses lecteurs, s’est vue devenir un objet de mobilisation lors de la révolution. Que ce soit les révolutionnaires ou les antirévolutionnaires, chaque avis ont pu faire les titres des journaux. De là ont été créés plusieurs courants journalistes, dont nous allons vous citer quelques-uns:

Tout d’abord les journaux royalistes. Ils

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