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Chapitre introductif sur la crise de l’ancien régime

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Par   •  25 Janvier 2018  •  Cours  •  31 416 Mots (126 Pages)  •  1 009 Vues

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Chapitre introductif sur la crise de l’ancien

régime

La France depuis Clovis (c’est à dire 5ème siècle) à connue la monarchie. Monarchie qui monte en puissance, mais celle-ci absolue est remise en cause à partir du XVIII ème siècle, à partir du milieu du XVIIIème siècle, les tensions sont de plus en plus vivent à l’intérieur du royaume. Ces tensions qui sont tant sociables que politiques, résultent du décalage entre les principes sur lesquels reposent l’ancien régime et la réalité. Des idées nouvelles apparaissent, qui tendent à remettre en cause la toute puissance de la monarchie. La monarchie de son côté ne reste pas insensible à tout cela, elle est consciente qu’il y a nécessité à entreprendre des réformes, mais malgré elle échouera dans la réalisation de ses réformes.

Section 1 : le XVIII ème, un siècle de bouillonnement intellectuel

Paragraphe 1 : la remise en cause de l’ordre établi

Les idées qui triomphent au XVIIIè tirent leurs origines d’un mouvement qui est né entre 1680 et 1715. Mais ces idées sont également influencées par les exemples étrangers et notamment par l’Angleterre qui accomplie sa révolution en 1688. Ces idées, elles s’opposent à la tradition, au groupe, à la providence, qui étaient des notions sur lesquelles reposait l’ancien régime ; elles opposent la raison, l’individu, la nature. La raison devient une arme de critique contre la tradition, on exalte la raison afin de présenter la tradition comme un amas de privilèges, de préjugés, de croyances absurdes et d’institutions nuisibles et inutiles. Il faut s’écarter de la tradition afin de découvrir la vérité originelle de l’état de nature, l’idée c’est que l’homme est naturellement bon et que c’est la société qui l’a corrompu.

Ces idées se manifestent dans le domaine politique, mais elles s’insinuent également en matière économique, sociale et religieuse, en matière politique le courant philosophique n’est pas homogène pour autant l’ensemble des philosophes développent des idées qui dénoncent la monarchie absolue, cette philosophie des lumières on la retrouve chez des hommes comme Voltaire, Rousseau ou encore Montesquieu. Montesquieu est largement influencé par les institutions anglaises (exemple : son ouvrage l’esprits des lois datant de 1748). Pour Montesquieu il ne peut y avoir un certain équilibre. Pour lui tout détenteur d’un pouvoir a tendance à en abuser, il aspire donc à un régime monarchique au pouvoir limité. Il emprunt à l’anglais John Locke, l’idée d’une séparation des pouvoirs. Il s’en prend à l’absolutisme Royal, puisque le roi désormais titulaire du seul pouvoir exécutif perd son pouvoir absolu.

Voltaire, lui, est partisan d’un pouvoir fort, qui est nécessaire à la conduite des réformes, il n’est pas un ennemi de la monarchie. Pour lui ce pouvoir fort, doit être exercé par un seul homme mais un seul homme qui aura besoin, pour mener à bien sa tâche, des avis éclairés des philosophes.

Rousseau, a eu une influence fondamentale sur le plan des idées politiques (contrat social 1762), l’apport essentiel de Rousseau est de bouleverser les bases de la souveraineté, qui jusqu’à présent appartiennent au roi, or pour Rousseau la souveraineté doit appartenir à la volonté générale (=le peuple).

Cf autre cours

On trouve aussi des idées nouvelles en économie, dût à l’école économiste en 1750, ces économistes ce sont des physiocrates parmi lesquels on retrouve le docteur Quesnay et Turgo.

Seule la production agricole est source de richesse, pour eux l’industrie ne fait que transformer des richesses existantes et le commerce lui se contente de transporter des produits finis, l’agriculture est donc bien à leurs yeux la seule activité créant un supplément de richesse.

La nécessité de favoriser la liberté économique, pour eux les phénomènes économiques obéissent à des lois dérivées de la nature, il faut donc les laisser jouer : abolir les réglementations, les monopoles, faire confiance à l’initiative, faire confiance à la concurrence. D’où leur nouveau mot d’ordre laisser faire, laisser passer, mot d’ordre qui est en total contradiction avec les idées de contrôle de police économique de l’ancien régime. L’organisation de la société est elle aussi remise en cause, cette société est du 10è à la révolution organisée de la même manière la société de l’ancien régime c’est une société d’ordre qui est divisée en 3 ordres. C’est une division fonctionnelle : le clergé, la noblesse, le tiers état. Chacun de ces ordres exercent une fonction nécessaire à l’autre.

Dans cette société d’ordre l’individu n’existe pas en tant que tel mais le statut de l’individu dépend de son appartenance à tel ou tel ordre et à l’intérieur de cet ordre son statue de son appartenance à tel ou tel corps ou ville. Donc la notion d’égalité n’existe pas au contraire on cultive la disparité et la hiérarchie sociale. Face à cette organisation les philosophes des lumières vont tendre à faire triompher l’idée d’une égalité civile, ce qui signifie que pour eux il ne doit plus régner de disparité de naissance ni de statut particulier, la conséquence de ces idées nouvelles c’est que les philosophes s’élèvent contre les privilèges et à terme ces idées nouvelles doivent aboutir à la disparition des ordres et plus largement de tous les corps intermédiaire qui existaient sous l’ancien régime. Les philosophes des lumières développent également des nouvelles idées dans le domaines spirituel, nombreux sont ces philosophes à réclamer la pleine liberté de conscience et de culte. Ils réclament la tolérance religieuse et ils exaltent la raison, ils examinent la Foi à la lumière de la raison, ce développe l’anticléricalisme et le déisme ( qui reconnait l’existence d’un dieu qui à influencé la création de l’univers, sans se rapporter à une religion bien définie). Ces philosophes s’en prennent au christianisme, au catholicisme, ils s’en prennent aux fondements de la monarchie, puisque sous la monarchie le roi est le lieutenant de Dieu sur terre. Ils dénoncent ouvertement l’organisation de l’Eglise et donc ses privilèges. Voltaire se montre particulièrement virulent et présente le clergé comme des gens paillards, hypocrites, intolérants. Voltaire veut lutter contre le fanatisme religieux.

Ces idées vont imprégner une bonne partie de la noblesse, de la bourgeoisie, et ce par différents moyens.  

 Paragraphe 2 : Le moyen de diffusion des idées nouvelles

Le XVIII ème siècle est marqué par l’élévation du niveau culturel de la population parce que l’alphabétisation n’a cessée de croître en raison de la multiplication des écoles de village et parce que les enfants de la noblesse et de la bourgeoisie disposent pour les plus riches de précepteurs où ils poursuivent des études secondaires dans des collèges tenus par des religieux donc l’accès à la culture à la philo à l’esprit des lumières à la critique se développent par différents moyens : les sociétés de penser ou encore la lecture, au 18 la vie de société est active, elle traduit le gout des foncés par l’échange des idées et pour la conversation. Cette vie de société elle s’organise dans des salons qui sont ouverts par des femmes, c’est dans ces salons que se retrouvent des écrivains, des artistes, qui rencontrent l’élite de la noblesse, de la bourgeoisie, c’est également dans ces salons que l’on débat des projets politiques, des réformes.

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