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Le savoir du Comte de Guines

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Par   •  2 Mars 2018  •  Commentaire de texte  •  3 416 Mots (14 Pages)  •  1 466 Vues

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Le savoir du comte de Guines

        « Mais il faut remarquer que nous rencontrons des laïcs illettrés, c'est à dire ignorant la littera, le latin, mais pourtant très cultivés. Raymond de Poitiers, beau-frère de Foulques d'Anjou  « quoique illettré cultivait les lettres ». Le plus célèbre exemple est le comte Baudoin de Guines.

        Patrick Demouy

        L'Histoire des comtes de Guines ou Historia comitum Ghisnensium est une chronique écrite par Lambert Ardres entre 1194 et 1198 mais prolongé jusqu'en 1203. Lambert Ardres est un clerc, prêtre pour être plus précis , qui servait dans le château d'Ardres, une seigneurie vassal du comté de Guines. Chroniqueur du XIIème siècle. Lié au maître de cette forteresse par une parentés subalterne, il est très proche de Arnould de Guines, futur Comte de Guines et fils de Baudoin II de Guines. Lambert sert de lecteur mais également de traducteur auprès de Baudoin II . En 1194 lui est commandé par Arnould une histoire des Comtes de Guines qui retrace la généalogie familiale des sires de Guines et d'Ardres, et l'alliance des deux maisons.

        Le comtés d'Ardres est vassal de celui de Guines lui même vassal des comtes de Flandres, c'est une petite seigneurie coincé entre la Flandre et Boulogne mais qui est connu dans le Nord de la Flandre pour être une des cours les plus lettrés de cette région. Sous le règne de Baudoin II dit le Juste, seigneur cité dans le texte, ce dernier fait construire une somptueuse chapelle, ainsi que des muraille et un fosse et créer une foire annuelle dans la région. Mais la raison pour laquelle Baudoin II de Guines est connut est qu'il tient une cour très lettré et être lui même un érudit alors qu'il est illettré. Cependant il faut nuancer le terme illettré car à cette époque est illettré celui qui ne connaît pas la « littéra » c'est à dire la grammaire latine. Cela ne signifie cependant pas qu'il est analphabète, il connaît sa langue maternelle, mais ignore le latin .

        A cette période l'enseignement est prodigués seulement dans certains lieu. On peut déjà parlé des écoles monastiques qui forme les futurs hommes d'église est dans lesquelles sont enseigné les « Sept Arts Libéraux ». On retrouve d'abord le Trivium qui se compose des arts littéraires (Grammaire, Rhétorique et Logique) et enfin du Quadrivium (Géométrie, Astronomie, Arithmétique et Musique), une fois cela terminé c'est la Théologie qui est enseigné ou « Lectio Divina ». Cela est réservé à ceux ayant vocation à entré dans les ordres, ce qui souvent le cas dans les écoles monastiques, mais c'est dernière son en perte de vitesse au XIIème siècle. On trouve également les écoles urbaines, moins prestigieuses mais ou l'on envoie plus volontiers ces enfants car moins de risque que ces derniers entre dans les ordres. Cette école est sous la direction d'un « Écolâtre » qui dispense ses cours dans les rues. L'enseignement est au choix et est fait à base de lecture de texte, qui sera suivi d'un « Sensus » (pensée de l'auteur) ou l’écolâtre donne son avis et ou il interroge sous forme de « Questio ». Est enfin crée au XIIIème siècle les Universités mais on ne s'y attarde pas car encore rare ( Universités de Paris est reconnue par Phillipe II en 1200.

        La noblesse pour sa part est éduqué à l'écart le plus souvent sous la direction d'un précepteur ecclésiastique qui doit lui enseigner le latin , mais la majorités de l'éducation des princes et principalement physique et martial, (Chasse, montée à cheval, conduire l'ost à la guerre...). Si elle est encore prépondérante au XIIème, la place d'une instruction plus intellectuelle , on enseigne de plus en plus les arts libéraux dans un but pratique (diplomatie …), les textes antiques son des exemples à méditer. Tous ceci dans la droite gestion de l'office nobiliaire. Comme l'explique Jean de Salisbury, philosophe et historien anglais du XIIème siècle « il requiert une éducation religieuse et morale approchants celle des clercs et dont l'absence le ravale au rang d’âne couronne ». Car selon Zink, médiéviste et philosophe francais, « les lettrés qui ne savent ni lire, ni écrire » étaient les plus nombreux. 

        Le XIIème siècle correspond aussi au sein de l'enseignement, du passage de l'enseignement latin à celui en langage vernaculaire et de langue romane. D'abord oral, cela se reporte petit à petit sur l'écrit et par la traduction des texte latin en langage dit « vulgaire ». C'est la poésie courtoise qui naît dans les milieux nobiliaires. Ce passage à la langue romane permet une plus grande diffusion des écrit et leurs compréhensions, on peut noter la traduction de la bible en langue vernaculaire qui permet une plus grande diffusion au milieu du XIIIème siècle mais également des psaumiers.

        Si l'écrit commence une forte progression à partir du XIIème siècle, la majorité de l'enseignement reste lui à l'oral mais également dans la sociétés (crieur publics). Mais l'oralité était aussi essentielle à la transmission culturelle au sein des élites. Au plus bas niveau de l'enseignement, comme dans les plus hautes sphères, écoles monastiques, urbaines et universités... le savoir ce transmet par l'oral. Les examens universitaires demeurèrent exclusivement oraux, et la lectio universitaire fut d'abord une lecture à voix haute du maître faisant accéder au texte des étudiants qui n'écrivent pas ou peu.

        

        Car c'est bien de médiateurs culturels autre que l'écris dont il est fait mention dans se texte.  

        

        Le texte se sépare en deux parties. La première, le chapitre 31, relate les connaissance du comte Baudoin II et son savoir. Lambert d'Ardres nous explique que le comte est un personnage à la recherche continuelle de connaissance. Cependant ce dernier à une particularité, c'est un laïc et il est illettré (aucune connaissance du latin). Cependant cela ne l’empêche pas d’être une personne très érudit selon Lambert. En effet, bien que ignorant des arts libéraux, il est en capacités de les utiliser et de tenir des débats ou bien d'un « sensus » avec des docteurs des Arts. Le comte est capable et d’assimiler un grands nombres d'informations dans les livres historiques et évangélistes. Pour pouvoir comprendre, il s'entoure de nombreux clercs. Ces dernier lui enseigne comment avoir de l'éloquence et en retour Baudoin les initient aux chansons profanes et chansons de gestes. On fait également état des capacités mémorielle du comte et de sa vivacités d'esprit lorsqu'il s'agit de répondre aux questions posait par les clercs et à animer un débat. Il est aussi fait mention de son envie de s'opposait aux clercs sur les domaines culturels et à les provoquaient sans pour autant à venir à les offensaient. Cette capacité intellectuelle lui vaut l'admiration de nombreux clercs, que le comte retient auprès de lui pour en apprendre le plus possible.

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