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Correction: Mutation Des Sociétés

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Par   •  7 Novembre 2012  •  858 Mots (4 Pages)  •  1 231 Vues

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Correction : DS mutation des sociétés

Introduction : présentation des documents + contextualisation

Comme tous les pays industrialisés, l’évolution de la population active en France depuis les années 1960 reflète les bouleversements économiques et sociaux qu’a connus le pays. C’est ce que nous enseignent les deux documents présentés. Le premier, un graphique évolutif dont les données sont extraites de l’INSEE nous montre que la période est marquée tout d’abord par la formidable croissance des Trente Glorieuses (1945-1973) et le second, une photographie du bureau des secrétaires de la société d’assurances Abeille en 1962 reflète l’évolution sociale du travail et notamment, la féminisation des emplois.

Développement : idées extraites des documents + connaissances de cours

Le phénomène le plus marquant de cette période est sans doute « la fin des paysans » (titre d’un ouvrage du sociologue Henri Mendras publié en 1967) : alors qu’en 1962, le secteur agricole occupe encore 20% des actifs (soit un actif sur cinq), le chiffre tombe à 15% en 1968 et à 10% en 1980 pour finir aux environs de 4% en 2000. Cette chute vertigineuse correspond à une évolution qui avait commencé dans la seconde moitié du XIXème siècle : l’exode rural. Les campagnes avaient alors commencé à se vider de leurs habitants au profit des villes. Mais au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la population française était encore très rurale (près de la moitié des français)

C’est durant les années 1950 et 1960 que s’opère la « révolution des campagnes ». La mécanisation entraîne un bouleversement des méthodes de travail et une forte hausse des rendements. Les tracteurs et les moissonneuses-batteuses rendent inutile la présence de nombreux ouvriers agricoles qui partent donc en masse vers les villes. Les petites exploitations incapables de se moderniser disparaissent. Tout un monde disparaît ainsi en quelques décennies.

Dans un premier temps, c’est le secteur secondaire qui semble surtout bénéficier de ce « déversement » de la population active agricole vers l’industrie. Ainsi, on peut voir que les travailleurs de l’industrie et du bâtiment représentent 35% des actifs en 1962, et que ce chiffre monde à plus de 40% en 1975, date qui semble marquer l’apogée du monde ouvrier. L’industrialisation, qui a commencé en France après 1850 et a profité aux grandes villes ou aux régions minières du Nord, s’est traduite par une part de plus en plus forte de l’industrie dans la production de richesses et a permis la diffusion de nouvelles technologies et de nouveaux produits qui ont transformé le mode de vie des Français grâce au développement du taylorisme et du fordisme et de la production de masse. Elle a fait naître une classe ouvrière puissante qui a été à la pointe du combat syndical pour améliorer les conditions de travail (par exemple lors du mouvement social de mai 1968, lorsque les grèves ont bloqué le pays durant plusieurs semaines). Mais à partir du début des années 1970, on constate que l’emploi industriel commence à reculer inexorablement pour tomber à 23% des actifs en 2000. Des centaines de milliers d’emplois disparaissent du fait de la crise qui suit le premier choc pétrolier de 1973, mais aussi la robotisation

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