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Iran et les formes de guerre non-conventionnelles

Dissertation : Iran et les formes de guerre non-conventionnelles. Recherche parmi 303 000+ dissertations

Par   •  3 Novembre 2025  •  Dissertation  •  1 424 Mots (6 Pages)  •  17 Vues

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En 1979, en Iran, la révolution menée par l’Ayatollah Khomeini renverse le régime impérial du Shah Mohammad Reza Pahlavi. Une théocratie chiite totalitaire est alors mise en place : c’est la République islamique d’Iran. Depuis, l’un des objectifs affichés par Téhéran est l’extension de son influence dans le Moyen Orient, afin de devenir une puissance dominante dans la région. Pourtant, la République islamique fait face à de nombreux obstacles tels que des sanctions économiques, un isolement diplomatique ou encore des rivalités avec des puissances régionales comme l’Arabie saoudite ou Israël. De plus, il faut garder en tête que sa force militaire conventionnelle reste relativement limitée.

Avant toute chose, il est important de définir quelques termes :

-la guerre, c’est un conflit armé, donc une situation d’opposition entre acteurs armés

-en relations internationales, la puissance désigne la capacité d'un acteur à imposer ses choix aux autres acteurs

-lorsque je parle du Moyen-Orient, j’englobe à la fois les pays du Proche-Orient (les pays frontaliers de la Méditerranée orientale) et les pays du Moyen-Orient à proprement parler, c’est-à-dire les pays frontaliers du Proche Orient.

-la guerre non-conventionnelle s’oppose à la guerre conventionnelle, aussi appelée guerre classique, qui est une forme de guerre menée à l'aide d'armes conventionnelles et de tactiques de champ de bataille entre deux ou plusieurs États en affrontement ouvert.

Nous allons donc voir au cours de cet oral comment ce pays isolé qu’est l’Iran utilise des formes de guerre non-conventionnelles pour affirmer sa puissance au Moyen-Orient ?

Je vais donc découper ma réponse en trois parties :

I) Les proxys, partenaires non-étatiques de Téhéran

II) Les services de renseignement iraniens

III) L’enjeu du programme nucléaire iranien

I)

Sur la scène internationale, l’Iran apparaît comme isolé diplomatiquement. Le pays est en effet vu comme une menace, non seulement par les Etats Unis et Israël (qu’il qualifie de « Grand et petit Satan »), mais aussi par ses voisins arabes. En fait, c’est un héritier de l’empire perse, de confession chiite, alors que les régimes arabes sont principalement dirigés par des sunnites (division fruit d’un conflit de succession ; sunnites = compagnon Abou Bakr/chiites = Ali gendre, fils spirituel).

Pour pallier à cette absence de soutiens étatiques, Téhéran a rapidement fait le choix de se rapprocher de milices armées pour peser dès le lendemain de la révolution de 1979, que ce soit en créant des groupes dans des pays dotés d’importantes communautés chiites, ou en nouant des partenariats de circonstances avec des groupes déjà existants.

On parle alors de proxy, qui désigne l'usage, lors d'un conflit d'intermédiaire, d'acteurs tiers par un pays. Parmi les alliés du régime iranien, on peut citer le Hezbollah libanais, les Houthis yéménites, des factions armées chiites irakiennes ou encore le Hamas et le Jihad islamique palestiniens. Il s’agit ici d’armées dites irrégulières ou non-étatiques, c’est-à-dire qu’on n’a pas affaire à des armées professionnelles qui dépendent d’États, mais plutôt à des organisations armées.

L'objectif de ces proxys est avant tout de permettre à l'Iran d'agir sans s'impliquer directement. Cela peut passer par un soutient financier ou logistique, par des livraisons d’armes ou encore de conseillers militaires. Grâce à cette stratégie, Téhéran peut mener des actions offensives dans la région tout en bénéficiant d’un déni plausible de ses responsabilités afin d’éviter toute escalade.

Cependant, les frappes iraniennes d’avril et octobre 2024 sur le territoire israélien ont impliqué directement le régime iranien et sont l’illustration d’un changement de stratégie de Téhéran. Il ne s’agit pas d’abandonner les milices alliées mais de changer de priorité afin de sauver le régime, fragilisé notamment par la crise économique qui frappe le pays.

Nous allons maintenant se pencher sur un autre élément essentiel de l'appareil de sécurité de Téhéran : ses services de renseignements.

II)

Le renseignement en géopolitique, c’est l’activité d’espionnage liée à l’acquisition et au traitement d’informations. La principale agences de renseignement iranienne est le ministère du Renseignement et de la Sécurité de la république islamique d’Iran, aussi appelé VEVAK, fondé en 1983. Il est particulièrement bien financé et équipé par rapport à d’autres ministères du pays, et c’est normal puisqu’il est considéré comme le bras armé de la politique étrangère iranienne.

Parmi les grandes préoccupations du VEVAK, ont retrouve les mouvements kurdes et les mouvements sunnites extrémistes du Pakistan, des Emirats arabes unis et d'Arabie saoudite, mais aussi l’infiltration

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