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Iran et guerres au Proche et Moyen Orient à la fin du XXè

Étude de cas : Iran et guerres au Proche et Moyen Orient à la fin du XXè. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  28 Février 2019  •  Étude de cas  •  1 286 Mots (6 Pages)  •  553 Vues

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Dans ce message de Khomeiny aux pèlerins de la Mecque du 28 juillet 1987, l’Ayatollah préconise l’extension de la révolution islamique à l’ensemble du monde musulman. Il s’exprime dans la ville la plus sainte de l’Islam, La Mecque, ville natale de Mahomet en Arabie Saoudite.  Il insiste sur ce que décrit la photographie prise lors de la manifestation de soutien à l’Ayatollah Khomeiny et Yasser Arafat au lendemain de la révolution iranienne de 1979. Ni Ouest ni Est : aucune dépendance ni des Etats Unis ou de l’Europe, ni de l’Urss.

Cette révolution a trois origines : elle est non seulement religieuse (« l’islam comme seule école »), mais aussi politique (référence au mouvement des non alignés de 1950, antisionisme) et enfin socio-économique

(« monde des affamés et des opprimés »).

Nous verrons d’abord l’islamisme selon Khomeiny en Iran, ses luttes politiques et socio-économiques . Puis nous nous interrogerons sur comment cette révolution locale, a-t-elle eu des répercussions sur les conflits du proche et du moyen orient  depuis la fin du XXè siècle? 

La source d’inspiration de Khomeiny est le Coran et la religion musulmane, l’Islam. Le Chiisme, est né dans cette région. Les chiites affirment que le rôle dirigeant doit revenir à un religieux.Le principal point sur lequel s’appuie Khomeiny est celui du djihad, de la « lutte sacrée » qui veut que le premier devoir de tout musulman est de protéger l’Islam contre ses ennemis. Pour Khomeiny, ce code de conduite passe par la guerre et le terrorisme puisque l’homme le plus libre est le martyr, celui qui a donné sa vie en se battant pour sa religion. Il encourage donc les « soldats de Dieu » à l’usage de la violence et de la force notamment envers Israël et ses intérêts. Mais pas seulement. Pour Khomeiny, cette lutte est dirigée contre les « païens », c’est-à-dire tous les non-musulmans. Voila l’origine religieuse de cette révolution.

L’islamisme prôné par Khomeiny se présente comme une alternative à la bipolarisation du monde « pour sauver l’humanité » Le premier mouvement islamiste naît en Egypte en 1928 avec les Frères musulmans. Crée par Hassan al-Banna, ce mouvement prône une politique sociale réformatrice. A partir des années 1960, il se fragmente et se radicalise.

Khomeiny fait  référence au non-alignement, mouvement fondé sur le rejet de toute alliance militaire collective et de toute alliance bilatérale avec une grande puissance. Il apparaît dans ce discours  qu’il ne s’adresse pas uniquement aux musulmans mais  englobe tous les « affamés » et les « opprimés ». A l’antagonisme Est/Ouest, Khomeiny tente déjà de substituer l’antagonisme Nord/Sud.

Contre les Etats-Unis et le camp occidental : L’arrivée au pouvoir du Shah en 1953 fut possible grâce à une opération clandestine menée par la CIA américaine et le MI6 britannique (Opération Ajax). L'Iran occupait une place stratégique de premier plan dans la politique étrangère américaine au Moyen-Orient. C'était un îlot de stabilité et un tampon contre la pénétration soviétique dans la région. L’exil du Shah aux Etats-Unis servit d’ailleurs de prétexte pour la prise d'otage de l'ambassade américaine de Téhéran (52 personnes retenues pendant 444 jours). Le président Carter lança une opération commando illégale pour sauver les otages, mais la tentative échoua quand les hélicoptères s'écrasèrent dans le désert. Par la suite, en juillet 1980, le conseiller à la sécurité nationale, Zbigniew Brzezinski, poussa l’Irak laïque de Saddam Hussein à soutenir un coup d’Etat d’officiers iraniens contre le régime de Khomeiny (Opération Nojeh). Hussein craignait en effet, à l’instar de nombreux pays du Golfe Persique, que les populations chiites pourraient se lancer à leur tour dans une révolution. Cependant, Khomeiny eut connaissance de l'opération et élimina les comploteurs. Hussein décida ensuite d'envahir son voisin, commençant la guerre Iran-Irak le 22 septembre 1980, soutenu financièrement et militairement par les autres pays arabes et les États-Unis.

La cible Israël. Pour Khomeiny, comme Jérusalem est le 3ème lieu saint de l’islam, sa reconquête est à la fois légitime et obligatoire pour tous les croyants. La lutte contre les sionistes, c’est-à-dire tous ceux qui  affirment le droit à l'existence d'un État juif, est donc un devoir sacré. Lorsque Khomeiny parle du « danger de répandre la cellule maligne et cancérigène du sionisme dans les pays islamiques », il fait notamment référence aux accords de Camp David (septembre 1978) qui ont abouti à la première reconnaissance officielle d’Israël par un État arabe (Egypte). L’Iran soutient donc les combattants contre Israël, notamment les groupes terroristes chiites comme le Hezbollah (parti de Dieu), rentrés en guerre contre Israël surtout après que celui-ci ait envahi en 1982 le Sud-Liban (Opération « Paix en Galilée ») et chassé les fedayins palestiniens qui s’y trouvaient.

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