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Les Politiques Non Conventionnelles

Mémoire : Les Politiques Non Conventionnelles. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  2 Avril 2015  •  480 Mots (2 Pages)  •  1 020 Vues

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Les politiques non conventionnelles sont-elles inflationnistes ?

Les banques centrales mettent en œuvre des mesures non conventionnelles lorsque les outils de la politique monétaire ne fonctionnent plus de manière satisfaisante. Il faut donc présenter ces instruments pour comprendre dans quelles circonstances il peut être utile de s’appuyer sur des dispositifs non conventionnels.

I/ Les principaux outils conventionnelles de la BCE

Pour atteindre leurs objectifs, au premier rang desquels figure la stabilité des prix, les banques centrales disposent principalement d’un instrument : la fixation du taux directeur, le taux d’intérêt auquel les banques commerciales se refinancent auprès de la banque centrale, en général à très court terme, de un à quelques jours. Le niveau et les mouvements du taux directeur influencent l’économie à travers, essentiellement, deux canaux de transmission : le canal des taux d’intérêt et celui du crédit.

A/ Les principales mesures conventionnelles

1) Le taux directeur

Il existe, sur les marchés financiers, un grand nombre de taux d’intérêt, dont chacun correspond à une durée et une catégorie d’emprunteurs déterminées. On peut les représenter par une « courbe des taux », qui définit, pour une catégorie d’emprunteurs donnée, le taux des emprunts à chaque maturité (trois mois, six mois, un an, deux ans, dix ans… et jusqu’à trente ou quarante ans). La courbe des taux présente généralement une pente positive, les taux à long terme étant supérieurs aux taux courts. C’est à travers la courbe des taux, son niveau et sa pente que les changements de taux directeurs se diffusent à l’économie. La forme de la courbe des taux est donc essentielle pour la transmission de la politique monétaire. Elle dépend principalement de trois facteurs :

• l’évolution future anticipée des taux courts. On montre, en effet, que si les marchés anticipent, à l’avenir, une hausse des taux courts, les taux longs vont également monter en proportion. En fait, le taux à dix ans, par exemple, est égal à la combinaison des (dix) taux à un an anticipés pour chacune des dix années à venir ;

• l’incertitude qui affecte ces anticipations de taux : elle se matérialise par une prime de risque spécifique. Plus les anticipations de taux courts futurs sont incertaines, plus les taux longs sont élevés. C’est une des raisons pour lesquelles les banques centrales s’attachent à préserver leur crédibilité : avec des anticipations bien ancrées, les primes de risque sont moins élevées ;

• enfin, les taux longs sont affectés par l’offre et la demande de titres aux différentes échéances. Par exemple, si les compagnies d’assurance accroissent leur demande de titres d’État à dix ans, le prix de ces titres augmente et leur taux baisse. À l’inverse, si le déficit budgétaire se creuse, l’État doit émettre plus de titres, leur offre s’accroît, leur prix baisse, et le taux d’intérêt que doit consentir l’État émetteur s’élève.

En déterminant son taux directeur, la banque centrale vise à agir sur l’ensemble des taux qui affectent l’économie

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