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Lecture linéaire de Boule de suif

Commentaire de texte : Lecture linéaire de Boule de suif. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  5 Novembre 2023  •  Commentaire de texte  •  911 Mots (4 Pages)  •  526 Vues

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Nombreux sont les auteurs qui ont voulu dépeindre la société de leur temps. C’est surtout le cas des romanciers réalistes ou naturalistes de la fin du

XIXème siècle dont le but était de mettre en scène la réalité sous tous ses aspects et d’analyser les mécanismes humains et sociaux. Zola réunit autour de

lui les auteurs qui partagent sa vision de la littérature dans sa maison de Médan. Parmi eux, Guy de Maupassant, publie en 1880 dans le recueil Les soirées de

Médan, la nouvelle « Boule de Suif ». Sur fond de guerre franco-prussienne. Maupassant y met en scène une dizaine de personnages de différentes classes

sociales qui, dans une diligence, fuient Rouen occupée par les Prussiens. Parmi eux, Elisabeth Rousset, surnommée « Boule de Suif », une courtisane.

Nous sommes au début de la nouvelle et l’auteur présente l’héroïne éponyme.

Le texte présente 2 mouvements :

• Dans un 1er temps, de la ligne 1 à la ligne 11, l’auteur fait le portrait de l’héroïne

• Puis, de la ligne 12 à la fin, le romancier évoque la réaction des passagers.

Problématiques

Nous nous demanderons en quoi BDS est une héroïne en marge.

Nous nous demanderons en quoi le portrait de l’héroïne permet aussi une satire de la société de l’époque

1. Dès les 1ères lignes, le narrateur évoque la marginalité du personnage.

➡ Il la singularise immédiatement en utilisant l’article défini « La femme ».

➡ Il dévoile aussi, à demi-mots, son statut de prostituée à travers l’euphémisme « une de celles

appelées galantes » associant Boule de Suif à un groupe marginal, mis à l’écart et soulignant

dans un même geste l’hypocrisie d’une société qui est dans le non-dit.

2. Le portrait se présente comme subjectif: nous découvrons l’héroïne à travers le regard

des autres passagers.

➡ Leur jugement de valeur s’exprime notamment à travers le démonstratif « une de celles »

dont la connotation est ici péjorative.

➡ Le narrateur insiste aussi sur l’importance accordée à la réputation dans la société

de son époque comme le souligne le lexique de la renommée avec des expressions comme

« célèbre » , « appelées» ou « lui avait valu le surnom »

3.Le narrateur s’attache ensuite à décrire la silhouette généreuse de la jeune femme

➡ Il insiste sur les rondeurs à l’origine du surnom de l’héroïne grâce au champ lexical de

l’embonpoint, aux hyperboles « de partout » ou « énorme » qui contribuent à amplifier cette

impression de rondeur. D’ailleurs la syntaxe de la 2ème phrase, par les énumérations et les

nombreuses expansions du nom, mime les replis du corps et l’amplitude de cette silhouette

généreuse. Et certains qualificatifs comme » bouffis », « tendus », « énorme » et « qui saillait »

forment une gradation évoquant la démesure et le débordement.

➡ L’appétit de la jeune femme qui justifie cet embonpoint est, en outre, suggéré par les

nombreuses analogies alimentaires comme « grasse à lard »,

4. Maupassant souligne aussi la sensualité de l’héroïne et la séduction qu’elle exerce: la

générosité de ses formes l’offre, comme malgré elle, aux désirs des hommes, à leurs

appétits.

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