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Portrait de Boule de suif

Fiche de lecture : Portrait de Boule de suif. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  25 Décembre 2017  •  Fiche de lecture  •  2 535 Mots (11 Pages)  •  5 299 Vues

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WILSON                                                                Vendredi 13 octobre 2017

Yanis

4 PAY

Fiche de lecture n°1:

DE MAUPASSANT Guy, Boule de Suif, Paris, Editions Delcourt, 2009

Portrait critique du personnage[pic 1]

        Premièrement, je vais vous parler de l’aspect physique d’Elisabeth Rousset, surnommée Boule de suif.

        Elle doit son surnom à son physique gras; en effet, dans l’extrait de la page 4, Maupassant utilise ces termes: « Petite, ronde de partout, grasse à lard, avec des doigts bouffis, étranglés aux phalanges, pareils à des chapelets de courtes saucisses, avec une peau luisante et tendue, une gorge énorme. ». Certains d’entre eux font référence à la rondeur, d’autres à la nourriture. Il nous fait comprendre, vu son embonpoint,   qu’elle a de l’argent et beaucoup de nourriture par temps de guerre.

        L’auteur, par la suite, nous dit implicitement, à la page 4, que son héroïne a du charme: « Elle restait cependant appétissante et courue […] et là-dedans s’ouvraient, en haut, deux grands yeux noirs magnifiques, ombragés de grands cils épais qui mettaient une ombre dedans; en bas, une bouche charmante, étroite, humide pour le baiser, meublée de quenottes luisantes et microscopique. » Je peux donc déduire qu’elle est séduisante; il le justifie d’ailleurs en disant que Loiseau « la guettait d’un air émoustillé » (page 4).

        Ensuite, grâce à l’extrait suivant, je peux  dire que Boule de suif est jeune: « Tant sa fraîcheur faisait plaisir à voir. Sa figure était une pomme rouge, un bouton de pivoine prêt à fleurir. » (page 4). En effet, Maupassant utilise la métaphore de la fleur, connotant la beauté éphémère; quant à celle de la pomme, elle fait référence au fruit défendu, au péché originel, qui renvoie à sa profession de galante. J’en déduis donc que la jeunesse lui appartient.

        Pour conclure, je peux dire que Maupassant la décrit implicitement comme une belle jeune femme. En effet, pour cette époque, et en plus en temps de guerre, être grasse, jeune, charmante et séduisante correspondaient au canon de beauté.

        Deuxièmement, je vais aborder l’aspect psychologique de Boule de suif.

        Maupassant, à la page 5, nous présente Elisabeth comme quelqu’un de prévoyant (« Boule de suif, se baissant vivement, retira de sous la banquette un large panier couvert d’une serviette blanche. Elle en sortit d’abord une petite assiette de faïence, une fine timbale en argent, puis une vaste terrine dans laquelle deux poulets entiers, tout découpés, avaient confit sous leur gelée; et l’on apercevait encore dans le panier d’autres bonnes choses enveloppées, des pâtés, des fruits, des friandises, les provisions préparées pour un voyage de trois jours, afin de ne point toucher à la cuisine des auberges. »). En effet, elle a prévu de quoi se restaurer pendant le voyage. L’auteur sous-entend que, si elle a apporté de la nourriture, c’est pour éviter de manger dans une auberge car les bonnes choses sont aux mains des Prussiens, il ne reste que le minimum - et certainement rien d’extraordinaire - aux Français et en plus probablement hors de prix.

        Je peux également dire qu’elle est généreuse; l’écrivain nous le prouve dans de nombreux passages de la page 6 (« Si vous en désirez, Monsieur? C’est dur de jeûner depuis le matin. Il la salua: « Ma foi, franchement, je ne refuse pas, je n’en peux plus. A la guerre comme à la guerre, n’est-ce pas Madame? » […]« Mais Boule de suif, d’une voix humble et douce, proposa aux bonnes soeurs de partager sa collation. Elles acceptèrent toutes les deux instantanément, et, sans lever les yeux, se mirent à manger très vite après avoir balbutié des remerciements. Cornudet ne refusa pas non plus les offres de sa voisine. ») Elle est donc altruiste: elle propose à ses compagnons de voyage de partager avec eux sa nourriture, chose très chère à ses yeux et chose de valeur en temps de guerre. J’en déduis donc que c’est une personne au grand coeur.        

        Ensuite, une autre caractéristique de l’héroïne est qu’elle est patriote. Nous avons à plusieurs reprises des exemples de ce trait de caractère. En effet, si elle est dans cette diligence, c’est parce qu’elle s’est rebellée contre un Prussien, comme elle l’explique à la page 7: « Puis il en est venu pour loger chez moi; alors j’ai sauté à la gorge du premier. ». De même, si à la fin de la nouvelle, elle cède enfin aux avances de l’officier prussien (« Aussitôt rentrée, elle monta chez elle et ne reparut plus. […] Le comte s’approcha de l’aubergiste, et, tout bas: « Ca y est? - Oui. » page 15), c’est pour libérer les autres passagers (« Il prétendait retenir tout le monde tant que son désir ne serait pas satisfait » page 13). Elle a donc un esprit patriotique qui la mène jusqu’à se sacrifier pour le bien de ses compatriotes.

        Elle est également pieuse (« C’est si bon de prier quelquefois » page 14). C’est en effet, entre autre, à cause de la religieuse qu’elle cède à l’officier prussien (« - Alors, ma soeur, vous pensez que Dieu accepte toutes les voies, et pardonne le fait quand le motif est pur ». - Qui pourrait en douter, Madame? Une action blâmable en soit devient souvent méritoire par la pensée qui l’inspire. » page 15). Ses compagnons ont donc joué sur sa piété pour la forcer à commettre un acte auquel elle se refusait. Son sentiment religieux lui donne aussi de la nostalgie en lui faisant penser à son enfant « […] mais la pensée de celui qu’on allait baptiser lui jeter au coeur une tendresse subite et violente pour le sien, et elle voulut absolument assister à la cérémonie. » page 13)

        Je peux dire qu’elle est également confiante, sûre d’elle. En effet, comme le prouve cet extrait de la page 4: « «Alors elle promena sur ses voisins un regard tellement provocant et hardi qu’un grand silence aussitôt régna, et tout le monde baissa les yeux », elle ose tenir tête aux gens.

        Je conclus que Boule de suif est une femme courageuse, qui a du coeur, des convictions religieuses et  qui est patriote.

        Troisièmement, nous allons suivre l’aventure de Boule de suif tout au long du voyage. Elle sera accompagnée par d’autres personnages dont on va découvrir les traits de caractère  et les relations qu’ils entretiennent avec cette dernière.

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