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Plan détaillé de la Narration du sacre de Philippe 1er

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Par   •  2 Novembre 2023  •  Dissertation  •  1 906 Mots (8 Pages)  •  78 Vues

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Université de Rennes

L. 1 AE – 2023-2024

Narration du sacre de Philippe 1er (1059), attribuée à l’archevêque consécrateur Gervais, Recueil des Historiens de la Gaule et de la France, t. XI, p. 32-33.

        « L’an de l’incarnation du Seigneur 1059, indiction 12, la trente-deuxième année du règne du roi Henri finissant ce jour le dix des calendes de juin, et la quatrième année de l’épiscopat de Gervais, au saint jour de la Pentecôte, le roi Philippe a été consacré par l’archevêque Gervais en l’église majeure, devant l’autel de Notre Dame selon le cérémonial suivant.

        La messe commencée, avant qu’on lût l’épitre, le Seigneur archevêque se tourna vers lui et lui exposa la foi catholique, lui demandant s’il y croyait et la voulait défendre. Sur sa réponse affirmative, on apporta sa profession : l’ayant prise, il la lut lui-même, bien qu’il n’eût encore que sept ans, et la souscrivit. C’était la profession suivante :

        « Moi, Philippe qui, par la faveur divine, vais être très bientôt roi de France, en ce jour de mon ordination, je promets devant Dieu et ses saints que je conserverai à chacun de vous et aux églises qui vous ont été confiées le privilège canonique et la loi due ainsi que la justice ; et je vous fournirai protection autant que je le pourrai, avec l’aide de Dieu, comme un roi est tenu par droit de la fournir ne son royaume à chaque évêque et à l’église à lui confiée ; au peuple qui nous a été confié, j’accorderai, de notre autorité, l’administration des lois qui le maintiendra en son droit… ».         Alors, avec le consentement de son père Henri, il [Gervais] l’élut roi. Après lui les légats du siège Romain, quoiqu’il fût bien dit en ce lieu qu’il était licite de procéder sans la volonté du pape, les légats (dis-je) s’approchèrent alors cependant, pour lui marquer de l’honneur et de l’affection. Après eux l’archevêque et les évêques, les abbés et les clercs.

        Après Guy, duc d’Aquitaine. Après Hugues, fils et envoyé du duc de Bourgogne. Après les envoyés du marquis Baudoin et les envoyés de Geoffroy, comte d’Anjou. Ensuite les comtes Raoul de Valois, Herbert de Vermandois, Guy de Ponthieu, Guillaume de Soissons, Renaud, Roger, Manassé, Hilduin, Guillaume d’Auvergne, Audebert de la Marche, Foulque d’Angoulême, le vicomte de Limoges. Après les chevaliers et ceux du peuple, tant les plus importants que les moindres, exprimant en chœur leur consentement approuvèrent en proclamant trois fois : « Nous approuvons, nous le voulons, qu’il en soit ainsi ! ». Alors Philippe, comme firent ses prédécesseurs, délivra un diplôme concernant les biens de Notre Dame et le comté de Reims, ainsi que les biens de Saint Rémy et les autres abbayes. Il le confirma et le souscrivit. L’archevêque souscrivit aussi et dès lors il le consacra roi. »

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Introduction :

        La nouvelle ère impériale japonaise, qui a débuté le 1er mai 2019 avec le sacre du prince héritier Naruhito, se nommera "Reiwa", dont les deux idéogrammes peuvent signifier "agréable" ou "ordre" et "harmonie" ou "paix". Cette nouvelle ère impériale japonaise montre alors que le sacre a encore sa place aujourd’hui, et qu’il n’est pas strictement limité aux frontières de l’Occident.  

        Maintenant, si vous le voulez bien revenons en Occident, le sacrement du Roi est primordial et essentiel depuis des millénaires. En effet, le roi doit être sacré pour prétendre gouverner le royaume. Celui-ci sera confirmé en 1059 avec la narration du sacre de Philippe 1er attribuée à l’archevêque consécrateur Gervais.

        Gervais de Belleme aussi connu sous le nom de Gervais de la Roche-Guyon est né le 2 février 1007 et mort le 4 juillet 1067 à l’âge de 60 ans. C’était un ecclésiastique renommé, prêtre à ses débuts, pour devenir évêque du Mans le 19 décembre 1036. Sur demande du père de Philippe 1er (Henri 1er) au pape Victor II, Gervais de Belleme est intronisé archevêque de Reims le 15 octobre 1055 et devient dès lors le 44 ème archevêque de Reims. Gervais sacre Philippe 1er en 1059 à la cathédrale de Reims. En attendant la majorité du jeune héritier devenu roi âgé de seulement 7 ans, Gervais exerce la co-régence du royaume de 1060 à 1066 assisté par la mère et l’oncle par alliance de Philippe 1er.

        Après la disparition de l’empire carolingien suite à la mort sans descendance du dernier roi de cette dynastie, Louis V. L’assemblée des Grands doit trancher sur le prochain héritier au trône pour le succéder. Il convient de souligner qu’à cette époque 2 prétendants au trône coexistent. D’une part Charles de Lorraine qui est très vite mis de côté, car il n’inspire pas confiance étant donné qu’il est déjà au service du roi de Germanie. D’autre part, Hugues Capet disposant d’un réseau de fidèles et de domaines importants. C’est lui que choisit l’Assemblée des Grands et le fait élire roi en 987. Avant cette date, c’est le principe électif qui domine, laissant place peu à peu au principe héréditaire. En effet, Hugues Capet sacré en 987, fait sacré son fils Robert la même année en décembre. Le principe héréditaire sera utilisé jusqu’à la deuxième moitié du XIIème siècle sous le règne de Philippe Auguste. En 1059, nous assistons à une utilisation de ce principe. En effet, Henri 1er, roi de France fait sacré son fils Philippe à la cathédrale de Reims dans l’objectif d’asseoir la dynastie capétienne au trône royal.

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