George Dandin ou le Mari confondu, Molière

George Dandin ou le Mari confondu

Molière

I – Molière :

Molière, de son vrai nom Jean-Baptiste Poquelin, est né à Paris en janvier 1622. Son père était tapissier du roi.

Il fait des études de droit pour devenir avocat, mais préfère finalement fonder sa propre troupe de théâtre (L’Illustre-Théâtre) avec la comédienne Madeleine Béjart, c’est un échec en raison de dettes (en août 1645, Molière est même emprisonné durant quelques jours). C’est à ce moment qu’il prend le pseudonyme de Molière. Cette même année, il quitte Paris pour la province, où il restera 13 ans.

En 1658, il revient à Paris pour jouer Nicomède et Le Dépit amoureux devant le roi. C'est la pièce Les Précieuses ridicules (1659) que Molière publie à la hâte parce qu’on tente de la lui voler, qui lui apporte la célébrité. Molière obtient du roi la salle du Petit-Bourbon puis celle du Palais-Royal (à partir de 1660) où il remporte de nombreux succès en tant qu'auteur, acteur et directeur de troupe. De nombreuses de ses pièces font scandales de par leurs critiques de la société tel que Tartuffe (1664) ou encore Don Juan (1665). Molière continue cependant de bénéficier de la faveur du roi. Il joue de nombreuses pièces tel que George Dandin en 1668 ou encore le Bourgeois gentilhomme en 1670. Molière meurt le 17 février 1673 après la quatrième représentation du Malade imaginaire suite à sa maladie.

En France, l’Église catholique reproche aux comédiens, comme aux prostitués, de vivre dans le mensonge et même d’empoisonner les âmes pour gagner leur vie. Les comédiens sont donc excommuniés (c’est-à-dire exclus de la religion catholique) et n'ont donc pas le droit d'être enterrés. S’ils veulent être baptisés ou se marier, ils doivent renoncer à leur profession. Après intervention du roi, Molière est enterré, mais de nuit et sans cérémonie.

II – Contexte :

George Dandin ou le Mari confondu est créé à Versailles le 15 juillet 1668, cette pièce répond à une commande du palais de Versailles pour participer au Grand Divertissement Royal destiné à célébrer la conquête-éclair de la Franche-Comté, conclue le 2 mai par la paix d’Aix-la-Chapelle.

III – Titre et sous-titre :

George Dandin ou le Mari confondu

D’après le titre George Dandin, on peut s’attendre à une pièce de théâtre tournant autour d’un personnage nommé George Dandin, ou une pièce de théâtre où il en est le personnage principal. D’après le nom de famille « Dandin » faisant penser au mot dindon, on peut aussi s’attendre à un personnage humoristique ou moqué par les autres personnages.

Avec le sous-titre : le Mari confondu, on peut s’attendre ou à une femme qui confond son mari avec quelqu’un d’autre, ou si on prend le sens du mot « confondu » comme étant « trompé », on peut s’attendre à une histoire où la mari sans doute nommé George Dandin, est un mari cocu, trompé par sa femme.

IV – C’est l’histoire de… :

George Dandin, c’est l’histoire d’un mari cocu.

George Dandin, c’est l’histoire d’un riche paysan en quête de reconnaissance.

George Dandin, c’est l’histoire d’un mariage arrangé entre un riche paysan et une famille noble.

George Dandin, c’est l’histoire d’un paysan rabaissé et prit de haut.

George Dandin, c’est l’histoire d’une femme mariée à contrecœur à un homme qu’elle ne veut pas.

V – Résumé :

George Dandin, le personnage principal est un riche paysan en quête d’un titre et d’une reconnaissance, pour cela il a fait affaire avec la famille Sotenville. Il a cru pouvoir accéder à la noblesse en épousant Angélique, un mariage arrangé entre Dandin et les Sotenville, en échange de leur fille et du titre de « Monsieur de la Dandinière » il a dû verser une grosse somme d’argent. Mais il se rend vite compte qu’il a était naïf de croire qu’en épousant Angélique il accèderait à la noblesse. Angélique, sa femme, ne l’aime pas et le lui fait ressentir en le trompant sous son nez avec Clitandre un jeune noble habitant dans le voisinage de Dandin. Tout au long de la pièce George Dandin est rabaissé et pris de haut par les autres, il a aussi la naïveté de croire que la vérité triomphe toujours du mensonge en affrontant Angélique de manière directe, mais grâce à la ruse elle arrive toujours à faire en sorte que son mari soit en tort face à elle et doive même s’excuser. Sa parole, malgré tous ces efforts et sa bonne volonté est toujours discréditée et très peu prise en compte, il n’arrive pas à faire éclater la vérité sur le fait qu’il est cocu face aux Sotenville.                                                         On voit aussi dans la pièce une réflexion sur l'identité de la femme, avec Angélique, qui se veut femme autoritaire, autonome et indépendante, qui prend sa vie en main.

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