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Un Joyeux Noel et bonne année.

Fiche : Un Joyeux Noel et bonne année.. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  6 Juillet 2016  •  Fiche  •  2 326 Mots (10 Pages)  •  773 Vues

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Matthieu Colin

Rapport d’expérience professionnelle

Chantier de la Haute Seine

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Un Joyeux Noel et bonne année.

Ces quatre mots sont d’abord ce que je vous souhaite pour cette rentrée 2016, mais ils résument aussi, la partie qui m’a le plus marquée lors de ces cinq semaines en entreprise. La période des fêtes dans le milieu naval, je sais ce que c’est maintenant. Commençons par les points positifs, tout d’abord les boites de chocolats, offertes par les fournisseurs, collègues ou encore sous-traitants. Autre point positif de cette période, la bonne humeur générale. Ça fait du bien de travailler dans cette ambiance, qui a été présente depuis mes débuts dans l’entreprise. Passons aux points négatifs de cette période, on est un peu tout seul à travailler. Que ce soit les fournisseurs, les sous-traitants ou même certains employés du chantier, beaucoup de monde était en vacances ; à noter que j’ai quand même eu la permission de prendre aussi un jour le 31 décembre. Cela a eu pour conséquence de pas mal ralentir le chantier, dû au manque de livraison et tout simplement de personnel pour travailler. Donc durant une bonne semaine pas beaucoup d’activité, et encore moins pour moi qui ne peut pour l’instant, pas toucher à la partie financière des projets.
Une fois cette période passée tout s’est arrangé, il y a même eu pas mal de travail à rattraper et à faire vérifier, car les différentes idées ou modifications apportées aux projets sont, la plupart du temps, à contrôler par l’architecte ou le bureau d’étude en ce qui concerne mon projet ; à cette période les bureaux étaient fermés.

Pendant ces cinq semaines j’ai pu continuer et modifier quelques travaux que j’avais commencés lors de ma première période en entreprise, mais j’ai aussi créé des choses nouvelles. La date de mise à l’eau du ponton sur lequel je travaille approchant à grand pas, il a fallu faire le tour de tous les travaux qu’il restait à faire, qui ne serait pas ou difficilement réalisable si le ponton était à l’eau. On a donc vérifié toutes les soudures, pour voir les endroits où elles étaient manquantes. Une fois cette vérification effectuée et les dernières soudures à terminer réalisées, il a fallu créer les plans pour les éléments manquants sur le ponton. Là a été ma tâche principale.

J’ai commencé par reprendre mes premiers plans de positionnement des gardes corps du ponton (
annexe 1). Beaucoup de choses étaient à modifier, je suis donc allé sur le terrain pour prendre des côtes (annexe 2) et vérifier que celles données sur le plan architectural étaient exactes ; évidement elles ne l’étaient pas, ça aurait été trop facile ! Retour au plan sur l’ordinateur pour modification de ces côtes. Une fois tous les supports réalisés, je suis allé sur le pont tracer à la craie leur positionnement pour se rendre mieux compte grandeur nature de l’espace pris par ces gardes corps. Cette vérification n’a pas été inutile : il s’est avéré que l’espace autour des bollards (sorte de bite d’amarrage sur le pont du bateau), était à élargir pour permettre à une personne de se positionner autour. Autre souci remarqué après les tracés sur le pont, le positionnement des gardes corps autour du guindeau et de l’ancre. Le problème était de déterminer le bon espace libre autour de ce guindeau. Problème : fallait-il un espace réduit qui permettrait de pouvoir lâcher l’ancre en cas d’urgence, ou, au contraire, élargir cet espace pour éviter que le public puisse avoir accès à cette ancre et ne la largue par accident. Sur ce genre de question, il y a surement des normes à respecter, nous ne sommes donc pas en mesure de prendre la décision. J’ai donc soumis les plans au bureau de l’architecte en lui exposant nos doutes sur ce positionnement. A ce jour je n’ai pas encore eu de réponse, cette partie des gardes corps est donc restée en suspens. Pour ce qui est du reste des supports, leur positionnement était bon, j’ai donc dessiné les pièces qui étaient à fabriquer. Petit stress sur la réalisation de ces plans de fabrication, là il s’agissait de beaucoup de travail : une soixantaine de pièces à envoyer à couper et plier à l’atelier ; je ne devais pas me tromper dans les dimensions ! Il n’y a pas eu de réelle vérification de ces plans par quelqu’un d’autre du bureau, donc un peu de stress mais ça montre que l’on me fait à peu près confiance maintenant, (ou qu’ils ont oublié de vérifier). Après avoir amené les plans à la production et expliqué approximativement la forme finale que devait avoir les pièces, leur positionnement, ainsi que leur fonction elles ont été réalisées, ce qui a pris une bonne journée. Satisfaction et soulagement après que les premières pièces aient été soudées au pont du bateau, elles avaient pile les bonnes dimensions.

Deuxième gros travail réalisé, le positionnement des hublots dans la paroi courbée. Un travail beaucoup moins conséquent que le précédent mais qui a posé tout autant de problèmes. Cette tâche était simple, en soit il fallait juste dire à quelle hauteur et quelle profondeur mettre les hublots pour que les soudeurs puissent les fixer. J’ai donc commencé par aller voir les hublots que l’on avait reçus, il y en avait deux types, une partie à ouverture classique avec des écrous papillon (écrou dévissable à la main), qui était destinée à la partie réservée au gardien du ponton, et l’autre partie qui nécessitait un outil spécial et unique pour les ouvrir. L’outil était livré avec, il a été directement monté dans le bureau avant qu’il ne soit perdu. Une fois les côtes des hublots prises, je pouvais les positionner sur le plan, c’est là que les difficultés sont arrivées. Première difficulté, les hublots devaient être légèrement inclinés vers l’extérieur pour permettre à l’eau de pluie de s’évacuer et de ne pas stagner au niveau de la vitre. Deuxième et troisième difficultés, qui vont de pair, l’enfoncement du hublot dans la façade, je vous invite à consulter le plan  en parallèle (annexe 5) pour mieux comprendre le problème. Sur le plan, comme sur le bateau tout le revêtement mural, isolant plus Placoplatre n’était pas présent. Il a fallu l’imaginer et le représenter le mieux possible sur le plan, une fois ceci fait le troisième problème est arrivé. Le hublot dépassait beaucoup de la façade et à une hauteur de 1m20, si une personne en dessous se levait de sa chaise, elle le prenait directement dans la tête. La solution la plus simple que l’on ait trouvé était de rallonger le meuble de rangement en dessous des hublots, pour éviter que quelqu’un puisse se cogner. J’ai donc envoyé un mail au bureau de l’architecte, pour proposer cette idée et le positionnement du hublot. L’architecte a validé les plans que j’ai transmis aux soudeurs pour qu’ils puissent travailler. La quatrième difficulté n’a pas été pour moi mais pour les ouvriers. Les hublots étaient constitués d’un fut en acier de 1cm d’épaisseur, d’un diamètre de 60 cm et d’une longueur de 80cm, ce qui rendait le tout très lourd, pour les positionner il a fallu créer un support provisoire qui a aussi permis d’avoir l’inclinaison précise de 1° du hublot. Troisième et dernier gros travail réalisé, réfléchir et réaliser le système d’ancrage du ponton en cas de problème. J’avais à ma disposition l’étude sur le dimensionnement de l’ancre ainsi que ses plans et les plans du guindeau (treuil qui sert à faire descendre et monter l’ancre). La réglementation fluviale sur ce point est très stricte, alors que pourtant il est interdit de lâcher l’ancre sur Paris. Il ne faut pas que l’ancre dépasse du ponton, ou qu’elle soit dans l’eau ; elle doit aussi pouvoir être lâchée et remontée facilement (sur certains bateaux –bateaux mouches par exemple- il est possible de lâcher l’ancre mais pas de la remonter complètement). Le responsable du projet avait déjà réfléchi un petit peu à la question et l’ancre devait donc être posée sur le pont ; restait plus qu’à trouver un système qui permettrait de la maintenir et de la mettre facilement à l’eau. La solution (annexe ?) trouvée répondait à toutes ces problématiques, en plus de ça il y avait un système de guide pour le câble, qui est accroché à l’ancre. Cette solution sera validée une fois que le guindeau et l’ancre seront livrés, pour ne pas avoir de surprise.

Durant les cinq semaines en entreprises j’ai eu l’occasion de voir plusieurs facettes très intéressantes du travail de chef de projet.

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