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Le social sous la IIIème République

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Par   •  21 Septembre 2018  •  Cours  •  11 086 Mots (45 Pages)  •  515 Vues

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B) Des avancées sociales

1- Une société de citoyens

a) L’expérience démocratique

Elie Halevy, 1913, philosophe et historien français peu célèbre dans les mémoires :

« La IIIe République nous a donné a peu près complète la liberté d’opinion, la liberté de la presse, la liberté de réunion, la liberté d’association ».

→ Pendant cette période, la liberté et la démocratie progressent pendant cette période.

→ Même si la peine de mort et les bagne existent toujours

liberté sur le plan politique :

- le suffrage universel s’impose de manière durable, il est établi au moment de la révolution française en 1789 mais il connaît des reculs entre 1789 et 1870. Notamment parce que pendant cette période on a des régimes de types autoritaires, monarchiques, mais on a aussi des restrictions du suffrage notamment à travers le suffrage censitaire (= c’est l’idée que pour avoir le droit de voter il faut avoir un certain niveau de revenu).  La IIIe République c’est le moment où le suffrage universel est mise en place. Ce suffrage universel exclu les femmes, les populations coloniales et commence à 21 ans. Il est donc tout de même restreint, la proportion d’habitant de l’empire français qui sont concernés est faibles.

- lois sur la liberté de la presse et sur la liberté de réunion, elles permettent aux opinions politiques d’être plus facilement et plus librement partagés.

- 1913, loi sur le secret du vote avec la mise en place des isoloirs. Impact important sur la société, renforcement de l’idée de République. Pour la première fois pour beaucoup de français on a cette impression et conscience que la voie de chacun compte, le pouvoir politique appartient bien au peuple. Même parmi les classe populaire défavorable : ce droit de s’exprimer favorise l’acceptation du modèle Républicain.

- cette culture politique se diffuse aussi a travers d’autres pratiques : l’enseignement, la presse et par les cérémonies Républicaines. Parmi ces dernières on a une traditions : les banquets républicains, des repas en général organisé par la mairie ou les pouvoirs publics : offrir un repas aux citoyens et en profiter pour parler politique. Tradition qui date de la révolution française et qui est très présente au moment de la IIIe République, cela permet d’inclure des catégories nouvelles de la population.

- Symboles républicains : 14 juillet, Marianne, Marseillaise.

- Loi de 1879 sur l’ouverture des débits de boisson : les bars. Ils deviennent des hauts lieux de discussion politique.  Certains auteurs parlent même «d’églises Républicaines».

- C’est par l’école notamment que sont transmises les valeurs démocratique et l’idée de participation à la vie politique.

- Hussards : c’est une unité d’élite de cavalerie ; une unité militaire. On le trouvent à partir de la Révolution Française. Les instituteurs sont des combattants de la République, ils se battent dans leur salle de classe. Le terme hussard « noir » c’est simplement parce que les maîtres d’écoles étaient habillés en noir.

- 120 000 instituteurs en France tous ou presque tous issus de ces écoles normales. Chaque départements a ses écoles normales et forment ses instituteurs. Issue des milieux populaires, classe paysanne → ascension sociale qui n’était pas possible avant.

- Vers 1900, 40% des élèves des écoles normales étaient issus d’un milieu paysan et 25% sont fils d’artisans ou de petits commerçants et environs 13% qui viennent d’un milieu ouvrier. C’est une ascension sociale évidente mêmes si en comparaison avec d’autres métiers de l’époque, les instituteurs ne sont pas très bien payés (on estime qu’il gagnent entre 1000 et 2000 francs annuels). Ils ont en revanche un statut qui leur donne un certain prestige (fonctionnaire, figure du village avec le curé). Il fait parti des notables du village. Mais c’est aussi une ville difficile et isolée. Sa vie entière se résumait à aller faire cours le matin : sans pouvoir se déplacer ni voyager … Il vivait dans l’école. Pour beaucoup ils se voient comme des missionnaires (laïque) qui vont convertir la jeunesse françaises aux valeurs de la république → proche de fanatisme républicain pour certains.

- A la frontière de la propagande, l’instituteur a pour mission de former de jeunes républicains en leur inculquant des valeurs. L’histoire c’est la matière rêvée pour faire ça : faire émerger l’idée d’une grande nation puissante qui a ses héros.  Les manuels n’insistent pas bcp sur les figures comme Louis XIV, mais sur Vercingétorix si. On les abreuvent d’idée revancharde.

- Cours de morale : cours de catéchisme remplacer par la morale républicaine.

- L’école et l’enseignement sont des vecteurs de la républicanisation.

- Au fur et à mesure de l’installation des républicains : phase de désenchantement. L’optimisme et les convictions républicaines sont sans doute un peu moins forte qu’en 1880-1890.

- Malgré tout, on peut dire que cet enseignement primaire et ces hussards noirs de la république ont joué un rôle important dans la préparation des français avant la grande guerre, car le patriotisme et la volonté de défendre son pays ce n’est pas inné : c’est en grande parti grâce à cette éducation que les français sont aussi nombreux à se mobiliser en 1914.

- Cette action des instituteurs est clairement visible : millier de lettres et de cartes envoyé par les soldats : preuve que les français se sont alphabétisés.

- Double mission de l’école accomplie : former une génération de citoyens impliquer dans la vie politique et le sort et le destin de leur pays (génération de patriotes) + mettre les fondamentaux de la culture à disposition de tout le monde = globalement une réussite.  

 

b) L’engagement politique et syndical

En quoi les français, grâce à ce changement de régime, vont de plus en plus s’impliquer dans ces domaines où jusqu’alors on trouvait quelques élites qui décidaient pour les autres ?

Cette croissance des liberté s’accompagne d’un engagement dans les milieux syndicaux et politique. Très souvent le citoyens est engagé de façon active.

Deux lois :

- 1884, loi Waldeck-Rousseau, autorise la création de syndicats professionnels. A l’époque ministre de l’intérieur, il porte le projet.

- 1901, loi sur la liberté d’association. Elle va permettre la création des partis politiques (pendant longtemps ils n’existent pas). Loi tardive, bien après la République des opportunistes, car il y a eu la peur de diviser la nation.  On a repousser cette loi jusqu’à ce que la République soit installée. Dans la réalité, même si les partis sont autorisé à partir de 1901, il y avait déjà un certains nombre de groupes, sociétés politiques, clubs … mais ils étaient limités à l’élit e bourgeoise. Côté populaire, il existait déjà aussi des clubs mais là encore ce n’était pas fondé sur un engagement individuel des citoyens mais c’était plus des spectacles politiques. Pendant longtemps, l’engagement en politique est ponctuel, le citoyen se mobilise mas pour une cause en particulier, par exemple il va se mobiliser car en tant que fervent catholique il est contre cette loi qui limite les congrégations religieuses. Pendant longtemps les citoyens peuvent s’engager mais ils le font sur un sujet précis. Petit à petit on à la mise en place d’engagement plus durable qui aboutissent à la création de ces partis politiques.

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