Étude du film Couleur De Peau : Miel de Jung et Boileau

I – La présentation de l’auteur du film :

L’auteur de ce film est un dessinateur de BD qui a adapté son œuvre en un film qui présente à la fois des images réelles, des scènes d’animations, des dessins, et des archives personnelles de son enfance avec la collaboration du réalisateur Laurent Boileau. Son nom est Jung Sik-jun, né en Corée du SUD en 1965. Ce film intitulé « Couleur de peau : miel » est inspiré de la BD du même nom comportant 3 tomes. L’histoire de Jung commence après la fin de la guerre de Corée qui a fini par la séparation en deux pays avec en tout 4 000 000 de morts. Depuis cette dernière 200 000 enfants coréens sont disséminés à travers le globe, comme Jung qui a été adopté par une famille Belge.

Le film « couleur de peau : miel » s’inscrit dans l’objet d’étude : Identité et diversité et répond à la question : En quoi l’autre est-il semblable et différent ? En effet il s’agit ici d’un jeune enfant coréen de 6 ans adopté par une famille Belge. Il a du mal à s’adapter vis-à-vis de la société autour de lui, certes il est conscient de faire partie de la famille toutefois il ne nie pas être différent de par sa couleur de peau (miel) ses yeux, sa morphologie faciale typique asiatique. Plus il grandit plus il a du mal à être semblable aux autres, car l’image véhiculé est celle d’un asiatique, donc différent d’un Belge dit de « souche », bien que sa famille n’y prête aucune attention, c’est leur fils, frère. Malgré son sentiment d’appartenance au groupe qu’est la famille, Jung sent en lui un vide qu’il ne comprend pas et dont il souffre. D’une part sa différence vis-à-vis des autres, le fait d’être un enfant abandonné puis adopté, son rattachement qu’il rejette face à la Corée, ses origines dont il ne veut pas prêter attention, le désintéressement totale des autres Coréens qui heureusement pour lui évoluera au fil des années et aussi le fantasme de la mère qui l’a abandonné. Le film nous montre donc que nous sommes tous de la même « race » qu’est l’humain, mais que de par le sexe, l’âge, le caractère, les origines nous somme, chacun d’entre nous, tous semblable et différents car nous appartenons indubitablement à un groupe que nous partageons avec d’autres (sexe, famille, âge etc.).

II – L’Histoire :

Le film est dit hybride, c’est-à-dire qu’il présente plusieurs supports visuel, en effet il est un mélange d’animation, dessin, d’images réelles et de vidéos archive personnelle de l’auteur. L’histoire commence alors que Jung est abandonné par sa mère à l’âge de 3-4 ans. Il ère donc dans Séoul, seul et désœuvré, il se nourrit dans les poubelles. Par chance un policier croise son chemin et l’amène gentiment à un orphelinat nommé « HOLD ». Le 11 Mai 1951 Jung arrive en Belgique dans une famille d’adoption. A son arrivé il manque d’éducation « il monte à genoux sur la table pour boire » il lui faut du temps avant d’apprendre la langue française ainsi que les us et coutumes du pays. Jung était heureux, il mangeait à sa faim, il avait une mère, des jouets, un foyer, il apprenait la langue française en oubliant le Coréen. Jung n’en a jamais voulu à sa mère de l’avoir abandonné, il s’est raisonné à croire qu’elle l’avait fait par obligation, pour son bien. Quelques années passent et la famille décide d’adoptée une petite fille Coréenne, qu’ils ont renommée Valérie, toutefois Jung ne l’accepte pas, car elle lui renvoie l’image de lui-même : un Coréen abandonné et adopté. Il Evitait tout contact avec les Coréen adopté de sa ville. Il est jaloux du fait de ne plus être le seul asiatique de la famille. Jung a du mal à grandir car il était tiraillé entre le fait d’être Coréen, Belge, il doutait réellement de sa place au sein de la famille. Pour eux c’est sans appel c’est leur frère. Jung enchaine les bêtises autant à l’école que à son domicile, il exprime son mal-être, il se pose beaucoup de questions sur sa mère, sa famille, ses origines qu’il refoule. Plus tard Il se lie d’amitié avec une jeune Coréenne nommée : Kim. C’est elle qui l’ouvre à ses origines et lui apprend à les accepter, elle lui présente un couple de Coréen venu vivre en France. A un moment de sa vie Jung part de chez lui pour aller vivre chez l’abbé Paul, il se nourrit que de riz avec du tabasco. Cela lui a provoqué de nombreux problème de santé : le tabasco lui rongeait l’estomac. C’était courant chez les adoptés, tous inconsciemment cherchaient à se détruire allant jusqu’à la mort, pour Jung c’est « un moyens inconscient de me suicider pour

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