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Texte libre : « Je préfère mourir debout que vivre à genoux »

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Par   •  16 Décembre 2021  •  Dissertation  •  896 Mots (4 Pages)  •  510 Vues

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« Je préfère mourir debout que vivre à genoux »

Septembre 2015

Je suis scolarisé en classe de 3eme au lycée Jean baptiste Clément, paris 20eme. 

C’était un week-end je crois. J’étais chez mon père. Ma mère était sortie avec des amis. Moi j’étais à la maison avec mes petits frères. Je n’ai pas su tout de suite ce qui c’était passé. 

Je n’ai même pas encore compris aujourd’hui je pense.

Un djihadiste est entré ce jour-là dans les Bureaux du journal satirique Charlie Hebdo. Et il a tué plusieurs personnes, de sang-froid.   

Je n’ai jamais lu Charlie Hebdo. Je ne suis pas sûr d’apprécier ce qu’ils publient.  Mais je suis sûr de vouloir avoir le droit de dire ce que je pense, et de l’écrire. Même au sujet des religions. Une caricature. Un dessin. Ou même un article à ce sujet, ne devrait pas Provoquer la mort de qui que ce soit. 

Qu’est-ce qu’un djihadiste? « Un fou de dieu » nous dit-on. Un djihadiste, comment comprendre ce que c’est depuis la où je suis moi, c’est un homme qui est prêt à commettre des crimes atroces au nom de ce qu'il croit être Dieu, ou la religion. Je crois que Dieu est ce que chacun et chacune décidera d’en faire. Je suis juif, je ne pratique pas. Aucun de mes parents ne pratique. Mais ils m’ont enseigné la tolérance et le respect des autres et de leurs croyances, ou de leur foi. Ma tante est mariée a un musulman. Tous les deux sont croyants, l’une juive, l’autre dans le Coran. Tous les deux vivent ensemble depuis 20 ans, avec leurs enfants, et ils respectent la religion de l’autre. 

Je ne suis pas du genre à croire dans une religion. Charb ne l’était pas non plus. Apparemment.  Charb croyait en la liberté d’expression.  Charb croyait en la laïcité. Il croyait en son métier et à sa capacité de changer les mentalités et la société. 

Je Crois que c’est ce que cette phrase voulait dire  : « Je préfère mourir debout que vivre à genoux ». Et c’est tristement ce qui lui est arrivé, une mort « debout ». Une mort « noble » sur le champ de bataille. Puisque en effet pour Charb, son arme était sa plume. Pour Charb, le champ de bataille était ce journal dans lequel il avait le droit de "dire". 

Je ne pense pas que la violence ait gagné avec la mort de Charb. Je suis encore là moi, nous le sommes, et nous avons le droit de dire nous aussi, grâce à Charb.

Alors, je ne sais pas qui gagne. Le monde est-il aussi simple que cela ? Lors des grandes guerres, il y a eu de nombreuses batailles terribles. Mais lorsqu’on gagne une bataille, a-t-on gagné la guerre ? Bien sûr il serait un peu facile de citer pour exemple la longue période durant la seconde guerre mondiale, pendant laquelle la France était à genoux, sous les coups de l'Allemagne nazie. Durant cette période alors on peut dire que les français vivaient à genoux en effet... Mais debout, les résistants le sont restés. Debout sont morts les tziganes, les homosexuels, les juifs qui n'ont pas eu le choix... Ils sont morts debout, tout comme Charb. Tout comme ces jeunes américains héroïques qui n'ont pas eu le choix mais qui se sont battus pour notre liberté d'aujourd'hui...

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