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Explication de texte Libre-arbitre / Déterminisme

Analyse sectorielle : Explication de texte Libre-arbitre / Déterminisme. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  6 Janvier 2019  •  Analyse sectorielle  •  1 604 Mots (7 Pages)  •  1 037 Vues

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Margot Bigorgne T°L, devoir de philosophie à rendre le 7/1/19

EXPLICATION DE TEXTE

Le texte que nous allons étudier porte sur le thème du libre-arbitre en relation au déterminisme. De prime abord, nous avons deux concepts philosophiques à première vue opposés :  il y a d’un côté l’idée que l’humain est maître des événements qui se présentent à lui, car il a en lui la capacité de choisir, et de l’autre côté, il y a l’idée, peut-être plus « scientifique », que l’humain est déterminé à agir en fonction de son environnement par un principe de causalité (l’auteur parlera de déterminisme biologique).

 En effet, on pourrait penser que l’homme est déterminé à réagir immédiatement face aux éléments extérieurs qui le stimulent inévitablement en tant qu’être sensible, mais le texte montre que c’est la conscience dont il est doté, dans ce qu’elle a de rétrospectif et de représentatif, qui lui permet d’agir délibérément dans un univers qui à première vue le conditionne.

 L’auteur va donc étayer cette thèse en trois temps consécutifs, en montrant d’abord comment la conscience de soi met à distance ce qu’on pourrait appeler les mécanismes déterminants de l’homme. En développant cette idée, il mettra en évidence l’idée qu’un espace se créé dans la conscience de l’homme, et que c’est cet espace qui déterminera son action. Finalement, l’auteur nous montrera comment la conscience permet de déployer les infinies possibilités du comportement humain.

Dans un premier temps, l’auteur établit une distinction entre ce qui est universel et particulier dans notre humanité. En employant le terme de conditionnement biologique, il affirme que nos « gènes » ne sont pas à la source de notre manière d’agir. Il explique cela en faisant intervenir une notion de temps : le conditionnement biologique reste en développement, il n’est pas figé, et c’est en lui que la conscience peut s’installer.

Dans cette émergence de la conscience, l’auteur fait apparaître une deuxième distinction qui sépare l’espèce humaine, de l’individu. C’est-à-dire que plus l’individu grandit et se développe dans le temps, plus il apprend de l’espace dans lequel il vit, plus il sera capable de faire des choix pertinents. C’est alors que ses pulsions primitives qui jusqu’alors conduisaient ses moyens d’action, se transforment en de simples « sollicitations ». Cela signifie qu’on pourrait donc ranger ces sollicitations au rang de la conscience, au rang des infinies possibilités, au rang de l’être et non à celui de l’agir.

L’auteur affirme alors que l’individu, avec sa conscience, est capable d’exercer un pouvoir sur son existence, puisqu’il est capable de voir, de sentir, de comprendre, d’établir des liaisons entre les choses, et de pouvoir les exprimer ou non. Ce travail de la conscience le rend en quelques sorte maître de son existence, puisqu’il le rend libre d’agir sur un environnement qu’il est en mesure de saisir.

 Néanmoins, il est important de retenir que l’auteur, au début de son texte, se contente de faire des observations de manière relativement hypothétique sur le comportement de l’individu (par l’usage du « plus ou moins » lorsqu’il parle du pouvoir déterminant qu’ont les « sollicitations » sur l’individu et ses choix), ce qui met en évidence le caractère incertain et hasardeux relevant de la notion de libre-arbitre présente au long du texte. Nous allons donc voir comment cet équivoque entre en jeu dans la seconde partie de l’argumentation.

L’auteur, dans un deuxième temps, nous place directement au « niveau humain », c’est-à-dire au niveau de conscience propre à l’espèce humaine et explique comment cette conscience « rentre en jeu » dans la vie de l’individu. Son raisonnement repose sur une dualité qui sépare le « stimulus » de la « réponse ». On entend par stimulus un élément extérieur à soi, quelque chose qui est et sur lequel on n’a aucun pouvoir. Il appartient au domaine de la réception. De l’autre côté, on entend par « réponse » l’action de l’individu qui résulte de cette réception d’informations.  Mais c’est la notion de jeu qui est déterminante dans la thèse de l’auteur, puisqu’il affirme que c’est dans le duel «interne» de ces deux forces opposées qu’intervient une autre force, -elle, neutre-, qu’il appelle conscience, un espace de réflexion, dont l’action pourrait être comparable à celle d’un miroir.

En effet, l’auteur montre que lorsqu’elle entre en jeu, dans le « vide » de la conscience, elle met sur le même plan tous les objets de notre réalité. On s’aperçoit alors que la conscience n’a pas un regard subjectif sur les choses, mais objectif, puisqu’elle place devant elle, par cet « effet miroir », les éléments extérieurs de notre réalité tels qu’ils sont. La seule action de la conscience sera de « questionner » cette réalité en observant toutes les facettes de cette dernière. La réalité devient donc « objet » qui par extension se reflète (telle est la nature d’un objet) dans l’esprit humain. L’individu, donc, est capable de se représenter le monde en lui-même, grâce à sa conscience.

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