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Vivre Libre Est Ce Vivre Heureux ?

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Par   •  7 Mars 2013  •  2 135 Mots (9 Pages)  •  2 420 Vues

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Vivre libre, est-ce vivre heureux ?

D'après l'opinion commune, la liberté d'un être ne suppose pas son bonheur, et les deux notions ne seraient pas forcement liées. Le sujet impose la liberté comme cause du bonheur, est-ce toujours le cas ? Nous pouvons remarquer que ce sujet est paradoxal car il laisse entendre que malgré l'élément de comparaison « est-ce », un lien existe entre ces deux notions par le biais du terme « vivre ». Toutefois, cette question est justifiée puisque le bonheur, par étymologie nous vient forcément d'une cause extérieure, on pourrai donc s'interroger sur sa cause, qui pourrai fort être la liberté. Posons-nous donc cette question : faut-il être libre pour être heureux ? Mais d'abord qu'est-ce que la liberté et le bonheur ? La liberté, c'est la contingence de nos actes, c'est le pouvoir de faire ce que l'on veut. Le bonheur, c'est être heureux, c'est un état de plénitude. Avoir un sentiment de bonheur, c'est ressentir quelque chose de bon à l'intérieur de soi.

Dans un premier temps, nous relierons ces deux notions de sujet. D'une certaine manière, nous répondrons « oui » à la question posée. Dans un second temps, nous écarterons ces notions, en nous posant comme question : pourquoi les deux termes s'associeraient-ils ? L'un ne va-t-il pas sans l'autre ? Un être vivant peut être heureux sans être libre, et libre sans être heureux. Dans un troisième temps cependant, nous pourrons nous interroger sur le statut nécessaire de la liberté et du bonheur : est-il nécessaire d'être libre, d'être heureux ? Ou sur le devoir : a-t-on le devoir d'être libre et/ou heureux ?

Pour que vivre en liberté procure le bonheur, faut-il encore que l'on soit libre, et bien sûr il faut que l'on soit vivant. Admettons un être vivant, qu'est ce qui fait qu'il est libre ? Aristote, philosophe grec, est l'un des premiers à se poser la question de ce qu'est la liberté. Il a dit que le mérite ou le démérite ne peuvent être attribués qu'à certains actes, qu'on est libre d'accomplir ou de ne point accomplir. Il défend qu’« il est beau de ne pratiquer aucun métier, car un homme libre ne doit pas vivre pour servir autrui ». Pour lui la liberté n'existe que pour soi-même. Il rejoint l'idée de Socrate qui disait : « la liberté consist à travailler quand on veut et à ne pas travailler quand on ne veut pas ». Ici, Socrate parle d'une liberté morale, de quelque chose de contingent. Pericles, lui, fait le lien entre la liberté et le bonheur, il dit : « Il n'est point de bonheur sans liberté ni de liberté sans courage ».

La liberté s'établit sous trois concepts ; la liberté morale, la liberté physique et la liberté politique. D'un part, la liberté physique d'un etre est sa puissance d'agir, son pouvoir de faire : sa liberté corporelle. Cette liberté physique s'arrête face aux lois de la nature, comme la gravité, les forces de la nature ou l'inertie par exemple. « La liberté physique consiste en l'absence d'obstacles matériels de toute nature » ; « l'oiseau vole librement dans l'air, les bêtes sauvages errent libres dans les forets, la nature a crée l'homme libre, l'homme libre seul est heureux » A. Schopenhauer, essai sur le libre arbitre (1841). Il veut dire que seul l'homme non enfermé peut être appelé libre.

L'homme qui ne serait pas libre, ne peut pas être heureux. D'autre part, la liberté morale d'un être est sa puissance de choisir, de vouloir. Cette liberté semble inaliénable, absolue, illimitée. C'est le libre arbitre de l'homme. On peut dire que le libre arbitre c'est choisir en fonction de sa volonté, un homme est un agent libre, seul l'homme. « (…) que la nature seule fait tout dans les opérations de la bête, au lieu que l'homme concourt aux siennes en qualité d'agent libre ». J.J. Rousseau, La République du silence (1949). Un homme raisonne par le biais du libre arbitre, donc un animal ne raisonne pas : « Ce n'est donc pas l'entendement qui fait parmi les animaux la distinction spécifique de l'homme que sa qualité d'agent libre » J.J. Rousseau, La République du silence (1949). Par cela, on peut montrer une distinction spécifique à l'homme qui est la liberté morale. Pour Rousseau, l'homme est le seul être libre, et l'animal a une vie prédéterminée. Cependant pour d'autre philosophes l'animal est libre. Pourtant on dirait que le déterminisme et la liberté sont opposés.

Cela est confus. « Cette confusion est liée au fait que les hommes peu instruits acceptent volontiers l'idée déterministe; elle répond au fatalisme, superstition bien forte et bien naturelle comme on l'a vu. Ce sont pourtant des doctrines opposées; l'une chasserait l'autre si l'on regardait bien. L'idée fataliste est que ce qui est écrit ou prédit se réalisera quelles que soient les causes. Au lieu depenser que selon le déterminisme, le plus petit changement écarte de grands malheurs, ce qui fait qu'un malheur bien clairement prédit n'arriverait point » E. Chartier, dit Alain, Éléments de philosophie, 1941. La confusion est écartée, c'est parce que le monde suit un ordre réglé que l'on peut prévoir les conséquences de ses propres actes et agir en connaissance de causes, donc librement.

L'homme est libre, l'animal aussi, peuvent-ils tous deux être heureux ? Quelles sont les conditions du bonheur ? D'une part être libre, d'autre part, être conscient d'être heureux. On peut prendre l'œuvre Gorgias de Platon. C'est un dialogue entre Socrate et Calliclès. Ces deux hommes argumentent sur leur concept du bonheur. L'un dit que l'homme est heureux si sa vie est tempérante, l'autre dit que l'homme est heureux si sa vie est déréglée. On peut dire que l'homme est libre dans chacun des deux cas, et est supposé heureux.

C'est pourquoi nous pouvons dire que le bonheur dépend de la liberté, elle même dépendant de certaines causes, comme la vie. Vivre c'est naître, exister, mourir, non ? Le bonheur ayant besoin d'une cause extérieur,

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