Texte libre

AAAAH !

Par une nuit enneigée de décembre, je parcourais perdue, une ruelle vide

faiblement éclairée par quelques lampadaires où régnait un silence inquiétant. On aurait dit que ses résidents l'avaient quittée. Sous le faisceau de lumière blanchâtre de la lune, mes pieds me guidèrent dans ce milieu tout aussi inconnu qu’effrayant.

Au fur et à mesure que je marchais, tournais à droite puis à gauche, les rues

me semblaient de plus en plus familières. C’est à ce moment-là, aussi étrange que cela m'eût paru, ma résidence se trouva là, devant moi. Prise d’un élan de joie, je poussai la porte d’entrée avec beaucoup d’enthousiasme. Celle-ci se ferma fortement derrière moi dû à un vent agressif à glacer le sang, qui par la même occasion ouvrit soudainement les fenêtres. Contrairement à son habitude, la pièce était froide et dépourvue de sa jovialité quotidienne. Bien que, ce soir-là, la lune brilla d’un blanc immaculé, la pièce n’en demeurait pas moins obscure. Ainsi, mes yeux mirent beaucoup de temps à s’habituer à cette obscurité. Je reconnus par la suite quelques de nos meubles du salon. Plusieurs questions me traversèrent ainsi l’esprit. Pourquoi n’y avait-il personne ? Où étaient mes parents ? Pourquoi les lumières ne marchaient-elles pas ?

Aidée des rayons lumineux de la lampe torche de mon téléphone, j’avançai

d’un pas hésitant. Soudain, je hoquetai de surprise lorsque j’aperçus, surgie de nulle part, une personne, là dos à moi, immobile au milieu de la pièce. Un grand effroi parcourut mes muscles si bien que je tremblai. Mes mains s'humidifièrent toutes seules tandis que la peur me gagna peu à peu. Que faisait cet individu là ? Je me figeai sur place, incapable de faire un pas de plus et prononçai d’une voix tremblante un, «Qui êtes-vous ?», qui manquait totalement d’assurance. Mais le grand homme resta là, sans rien dire. Je m’approchai davantage de lui les jambes tremblantes. Ce dernier se retourna brusquement. Mes cheveux se dressèrent tels les épines d’un hérisson à la vu de son… Je m’écroulai et reculai à quatre pattes. J’étais horrifiée ! Je me relevai puis courus tellement vite que je trébuchai, je repris ma course et atteignis la trappe du sous-sol. Ce dernier m’engloba dans un noir ténébreux.

J’avais perdu mon téléphone dans ma fuite, je n’avais donc aucune source

de lumière. Je tâtonnai de mes mains le canapé pour me recroqueviller derrière celui-ci. J'avais le cœur qui battait la chamade. Cet homme n’avait pas de visage ! Je n’avais jamais vu quelque chose de tel. Que faisait-il ici ? me questionnège.

Après un bref instant de réflexion, de violents coups résonnèrent subitement

contre la trappe. Puis le silence regagna dynamiquement la salle, tel que le TIC-TAC, TIC-TAC, que faisait notre éternelle horloge accrochée au mur semblait s'amplifier. Des gouttelettes de sueur se mirent à perler sur mon front. Ma respiration ne cessait d’être saccadée au fur et à mesure que j’entendais des pas se rapprocher de ma cachette. J’avais la trouille et aussitôt, je sentis une présence tant près de moi.

...