TD 3 et 4 - Elasticités de la demande Concurrence Monopolistique

TD 3 et 4 - Elasticités de la demande Concurrence Monopolistique

Exercices :

I - Un marchand de jouets analyse que la demande de jeux de construction est caractérisée par une élasticité par rapport au prix de 1.5 en valeur absolue. Lorsque le prix du jeu de construction est de 12€, ce commerçant vend 150 unités de son produit phare qui est un ensemble de cubes pour petits.

1. Le commerçant envisage, pour augmenter ses recettes, d’augmenter le prix de ce produit de 25%. Est-ce une bonne idée ? Pour répondre, calculer l’impact précis que pourrait avoir une telle décision sur les recettes liées à la vente de ce produit.
   

Lorsque le prix des jeux de construction augmente de 25%, la demande diminue de 37,5%
La demande est donc très sensible au prix.

P JC = 12     y JC = 150

RT(yJC)=1800
p JC = 15    

y JC = 93,75 (de 150 diminution de 37,5 %)      

RT (y’ JC ) = 1406,25

La Recette totale de 1ere est > celle de 2eme.

              Cette variation se décompose en effet quantité et effet prix  x pJC + y JC x
[pic 1][pic 2][pic 3]

L’effet quantité correspond aux consommateurs qui n’achètent plus le bien alors qu’ils l’achetaient à 12. L’effet prix correspond aux consommateurs qui achètent le bien et qui désormais le paient 3 de plus.
Donc augmenter est une mauvaise idée. Le gain de recette lié à l’augmentation du prix ne permet pas de composer perte de recette liée à la baisse de la demande.

1. Pendant la période de soldes, il voudrait doubler les quantités vendues. Quelle est la diminution de prix qu’il devrait consentir sur ce bien ?

ε ( D JC / P JC) =               ⇔  = [pic 4][pic 5][pic 6]

Pour que la demande augmente de 100%, il faut que le prix baisse de 66,67 %

II - Voici un extrait du journal Le Monde du 7 novembre 2009 

« Les ventes de véhicules d'occasion souffrent du succès de la prime à la casse

Pour la deuxième année consécutive, le marché des véhicules d'occasion donne des signes de faiblesse. L'année 2009 devrait se solder par une nouvelle baisse comprise entre 3% et 4% à 5,1 millions de véhicules. Ce secteur a souffert de la concurrence du bonus écologique et de la prime à la casse. En réalité, ce sont les véhicules les plus récents, c'est-à-dire ceux qui ont moins d'un an, qui sont les premiers touchés. A la fin du mois de septembre, leurs ventes avaient chuté de 17,4%.

Ceux-ci se retrouvent en effet en concurrence directe avec les petites voitures neuves qui bénéficient du bonus maximum et de la prime à la casse. Sans compter les ristournes supplémentaires que les constructeurs ont multipliées depuis un an pour pouvoir écouler leurs stocks. Résultat, les clients viennent avec leur vieille voiture et repartent avec des modèles souvent plus petits, mais neufs et moins chers. [...]

Seules les ventes de voitures neuves sont assujetties au « bonus-malus écologique »

                                                                                                             Le Monde 7/11/2009 »

Question
Pour le consommateur qui n’a pas de voiture et qui souhaite en acheter une, une voiture neuve et une voiture d’occasion sont-ils des substituts parfaits ?

Définissez le concept d’élasticité-prix croisée de la demande. Compte des informations contenues dans le texte, quel est le signe de cette élasticité pour la demande de véhicules d’occasion ? 

D’après le texte, les consommateurs ont préféré acheter des véhicules neufs de petits modèles plutôt que des véhicules d’occasion compte tenu des différentes aides proposées. Ils ont donc substitué les deux biens. L’élasticité prix croisée de la demande mesure la sensibilité de la demande d’un bien aux variations du prix d’un autre bien. Elle mesure le % de variation de la demande d’un bien consécutif à une variation de 1% du prix d’un autre bien.  Cet outil permet donc d’identifier les biens qui sont en concurrence. Si l’élasticité prix croisée est positive, les biens sont substituables. Si l’élasticité prix croisée est négatif, les biens sont complémentaires. Si elle est nulle, les biens sont indépendants. À la lecture de l’article, on déduit que son signe est positif.

III - Un constructeur national d’écrans plats se trouve confronter sur l’un de ses modèles à la concurrence directe d’un fabricant asiatique. Nous disposons de certaines informations relatives à la demande des consommateurs :

                    L’élasticité -prix de la demande pour ce modèle est [pic 7]

Si le prix des écrans plats nationaux p N augmente de 1%, la demande pour ce modèle nationale diminue de 0,8% (et inversement). La variation de la demande est moins que proportionnelle à la variation du prix. L’élasticité est inférieure à 1 en valeur absolue donc la demande est peu élastique

L’élasticité-prix croisée de la demande par rapport au prix du modèle asiatique concurrent est ε(D_N/P_N )=1,5

Élasticité de la demande en bien national par rapport au prix du modèle concurrent (élasticité croisée) est positive. Donc modèle national et modelée étranger d’écran plat sont substituables.
Ainsi, quand le Pc augmente, la demande pour ce modèle concurrent diminue. Et PN / PC, le prix relatif du modèle national diminue ; Donc cela incite les consommateurs à acheter le modèle national DN.

1°) A la veille d’une manifestation sportive internationale qui devrait augmenter les ventes, ce fabricant national d’écrans plats décide d’augmenter le prix de son modèle de 2%. Quel est l’impact de cette décision sur ses ventes ?

Augmentation de PN de 2%  ⇔  [pic 8][pic 9]

Donc quand le prix des écrans plats nationaux augmente de 2%, la demande en écran plat national diminue de 1,6%. La demande étant peu élastique aux variations du prix du bien, la recette supplémentaire liée à l’augmentation de P N (sur)compense la perte de recette liée à la baisse de la quantité demandée d’écran plat. La recette du fabricant national augmente. 

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