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Stupeur et tremblements de Nothomb

Fiche de lecture : Stupeur et tremblements de Nothomb. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  14 Mars 2022  •  Fiche de lecture  •  5 086 Mots (21 Pages)  •  1 118 Vues

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Fiche de Lecture - SAUVAGE Nancy - CAFERUIS 2021/2023 -

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  1. Présentation du roman

Introduction         

[pic 3]« Stupeur et tremblements » est un roman autobiographique paru en 1999 aux éditions Albin Michel et dans lequel l’auteur raconte son passage dans une prestigieuse entreprise japonaise du nom de Yumimoto. Amélie Nothomb est un écrivain francophone lauréate de nombreux prix, et dont les œuvres, pour la plupart, mêlent humour noir et cruauté. Même « Stupeur et tremblements » qui est un roman autobiographique n’échappe pas à ce style d’écriture dont l’auteur en a fait une marque de fabrique.

Il sera question pour moi d’analyser, dans ce roman, le mode de travail (la hiérarchie, l’autorité, l’obéissance, la place de la femme dans l’entreprise) et au-delà les répercutions d’un tel fonctionnement sur les employés.

L’auteur

Amélie Nothomb, nom du plume de Fabienne Claire Nothomb est née le 9 Juillet 1966 à Etterbeek en Belgique. Fille du diplomate Patrick Nothomb, elle passe les cinq premières années de son enfance au Japon, dont elle restera profondément marquée. Puis elle voyagera au gré des affectations de son père entre New York, Pékin, la Birmanie et le Laos avant de débarquer à dix-sept ans sur le sol de Belgique, berceau de sa famille. Elle obtient une licence en philologie romane à l’Université libre de Bruxelles, et envisage un moment la carrière d’enseignante en obtenant l’agrégation.

Amélie Nothomb écrit depuis ses dix-sept ans c’est en 1992, alors âgée de vingt-cinq ans, qu’elle fait une entrée fracassante dans le monde des lettres avec son roman “Hygiène de l’assassin”.

Elle a été définitivement consacrée en 1999 avec son roman “Stupeur et tremblements” qui a été couronné du Grand Prix de l’Académie française et s’est vendu à 385 000 exemplaires. En 2003, la version cinématographique de “Stupeur et tremblements” a été adaptés par Alain Corneau.

Ses romans sont depuis traduits en une quarantaine de langues.

Amélie Nothomb est un auteur très prolifique qui publie traditionnellement un livre par an vers le mois de septembre.

Thème

« Stupeur et tremblements » relate l’expérience professionnelle d’une jeune femme Belge engagée comme interprète dans une grande firme japonaise qui est passée par tous les stades de l’humiliation morale et physique pour terminer comme « Madame pipi »[1] p.123. Durant cette descente sociale dans l’entreprise, l’auteur aborde différents thèmes, la hiérarchie, la non reconnaissance des compétences de l’autre (l’étranger), l’obéissance, la place de la femme dans la firme, le burn out, le suicide…

Le ton du roman est donné par le choix du titre « stupeur et tremblements » qui remonte à un ancien protocole impérial nippon où « il est stipulé que l’on s’adressera à l’Empereur avec « stupeur et tremblements »[2] p.160. L’auteur, influencée par la culture japonaise se trouve obligée de manifester de la stupeur qui signifie l’étonnement profond de tout ce qui est bizarre et incompréhensible pour elle. Cette stupeur doit être accompagnée de tremblements qui marquent la crainte, la faiblesse, l’infériorité et la soumission absolue sans le moindre mouvement de résistance, selon la tradition japonaise.

Résumé

Amélie-san, une jeune femme belge qui a vécu sa petite enfance au Japon décide d’y retourner après ses études. Elle est employée, comme interprète, dans une prestigieuse firme Japonaise nommée Yumimoto.

« Le 8 janvier 1990, l’ascenseur me cracha au dernier étage de l’immeuble Yumimoto. ……… J’inclinai la tête et les épaules, constatant qu’en une dizaine de minutes, sans avoir prononcé un seul mot, j’avais déjà produit une mauvaise impression, le jour de mon entrée dans la compagnie Yumimoto »[3] p.7et 8.

A son arrivée, Amélie-san omet de se présenter à l’accueil et prend l’ascenseur qui la propulse au dernier étage de l’immeuble. En sortant, elle se retrouve face à la fenêtre du bout du couloir. Elle croise alors son supérieur, Monsieur Saito, qui lui ordonne d’écrire une lettre, en anglais, adressée à un certain Adam Johnson. Ce courrier étant la confirmation d’une invitation à jouer au golf. Amélie-san se voit recommencer cette tâche à de multiples reprises devant l’insatisfaction de son supérieur qui déchire chacune des lettres écrites sans aucune explication.

Monsieur Saito mit fin à cette tâche car Fubuki la supérieure directe d’Amélie-san, une japonaise d’une très grande beauté, était arrivée et qu’elle allait travailler à ses côtés. Fubuki commence par lui fournir des documents, des règlements à lire. Amélie-san se met alors à apprendre la liste du personnel par cœur. Les jours passant, Amélie-san se rend compte qu’elle n’a pas de fonctions particulières dans l’entreprise, excepté servir les cafés.

Lorsqu’un jour, une importante délégation arrive et commande des cafés. Amélie-san les sert donc avec une grande humilité, prononçant des formules raffinées en japonais. Cependant, elle est convoquée immédiatement dans le bureau de monsieur Saito qui lui annonce qu’elle a mis ma à l’aise les invités lors de cette réunion par sa maîtrise parfaite du japonais.

En effet, « comment nos partenaires auraient-ils pu se sentir en confiance, avec une blanche qui comprenait leur langue ? »[4]  p.19,20. Monsieur Saito ordonne donc à Amélie-san d’arrêter de comprendre le japonais prétextant que le cerveau nippon est capable d’oublier une langue et qu’elle doit en faire de même. Amélie-san se résout à servir les cafés dans le silence.

Toutefois, cela ne lui prend pas beaucoup de temps avant qu’elle se trouve une nouvelle tâche à faire, distribuer le courrier. Cela lui permet de mettre à profit sa connaissance de la langue tout en mémorisant les données de chaque employé.

Elle passe régulièrement à côté d’une grande baie vitrée ; étant au 44e étage, elle imagine de nombreuses fois se jeter dans le vide et adore la sensation que cela lui procure.

Amélie-san est convoquée une fois de plus dans le bureau de monsieur Saito, car elle a pris l’emploi du véritable postier. Elle s’en excuse et demande l’autorisation de mettre à jour les calendriers. Amélie-san s’acquitte de ce nouvel emploi tout en distrayant les employés. Trop, au goût de monsieur Saito qui la convoque et lui reproche, malgré son autorisation, d’avoir pris le poste de la personne assignée au courrier. Sur ce, Monsieur Saito lui ordonne de photocopier un immense paquet de feuille, qui n’est autre que le règlement intérieur du club de golf. Amélie-san s’exécute. Monsieur Saito trouve que les photocopies sont décentrées et lui somme de recommencer. Amélie-san recommence encore et encore en apportant un soin extrême et une grande attention à sa mission. Toujours insatisfait, Monsieur Saito exige à Amélie-san de ne plus utiliser la trieuse mais la photocopieuse de façon manuelle.

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