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Stupeur et tremblement - Amélie Nothomb

Commentaire d'oeuvre : Stupeur et tremblement - Amélie Nothomb. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  4 Juillet 2014  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 238 Mots (5 Pages)  •  2 048 Vues

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Stupeur et tremblements – Amélie Nothomb

La beauté du courant littéraire réaliste a longtemps été admirée, mais comme les époques changent, ces derniers évoluent aussi. Au début des années 1970, inspiré par la précision de la description de ce dernier, tout en laissant libre cours à la fiction du ressenti, le courant littéraire postmoderne a ouvert le chemin à une libre expression. À travers ce courant, par le genre littéraire de l’autofiction, Amélie Nothomb, notamment par le biais de son roman Stupeur et tremblements, démontre qu’elle a su trouver une voie salutaire pour s’accomplir et ainsi satisfaire sa quête identitaire. Fille d’un ambassadeur Belge et d’une mère Française, Nothomb a vu le jour au Japon. Elle y a passé les cinq premières années de sa vie, puis après, elle a vécu de multiples déménagements qui ont bouleversés son développement socioaffectif. Nous verrons que la quête de son d’identité d’origine, celle de femme ainsi que celle de l’individualisation l’ont propulsées vers la romancière renommée qu’elle est devenue aujourd’hui.

Pour débuter, le Japon a marqué vivement l’auteur étant le lieu du fondement de ses premières valeurs; elle en garde un souvenir clair inébranlable, digne d’un samouraï. Le pays du Soleil-Levant, représente pour elle la perfection, la beauté, l’amour, l’attachement, la loyauté, la stabilité, etc. Amélie, dévoile son attachement émotif lors qu’elle dit : «l’évocation de ces lieux mythologiques [Kansai, sa terre natale] me mettait les larmes aux yeux » (p. 23). De plus, cette dernière exprime bien son amour pour le pays de sa tendre enfance par une des pensées qu’elle a eue en parlant avec sa supérieure Fubuki « C’était là, aussi, que battait mon cœur depuis ce jour où, à l’âge de cinq ans, j’avais quitté les montagnes nippones pour le désert chinois » (p. 24). En ouvrant ainsi son cœur, l’auteur laisse transparaitre la souffrance du déchirement qu’elle a subie lors de son premier déménagement vers la Chine. Dès les premières pages de son autofiction, Amélie précise la raison qu’elle avait de retourner à ses racines: « Ce premier exil m’avait tant marquée que je me sentais capable de tout accepter afin d’être réincorporée à ce pays dont je m’étais longtemps crue originaire » (p. 24). Malgré ses espoirs d’être reconnue comme une Nippone, ses racines occidentales franco-belges ont rendu insaisissable sa quête. Amélie a été victime de son identité hybride. Tout au long de son roman, Amélie est exclue et, particulièrement, lorsqu’elle se fait interdire de comprendre le japonais par le supérieur de Fubuki et qu’elle lui répond que cela lui est impossible. Ce dernier rétorque : « Il y a toujours moyen d’obéir. C’est ce que les cerveaux occidentaux devraient comprendre » (p. 20). Bref, par ses mésaventures, Amélie forge son chemin vers la quête de son besoin primaire d’appartenance sociale, culturelle et personnelle.

D’autre part, la quête identitaire passe également par la quête d’une identité de femme et par celle de la féminité. La romancière autobiographique s’identifie, dans l’œuvre analysée, qu’à partir de son prénom, Amélie ou Amélie-san. Dans les premières pages, l’auteur-narrateur s’identifie qu’à la première personne du singulier. Ce n’est qu’à la trente-neuvième page que son prénom est prononcé pour la première fois par monsieur Tenshi. De ce fait, l’auteur-narrateur se représente comme si son identité n’était pas complète, comme si sa reconnaissance du moi était ambigüe. De même, la romancière d’autofiction utilise l’imaginaire pour privilégier l’anonymat des personnages, Nothomb a choisi de nouveaux prénoms et noms significatifs, entre autres, Tenshi qui veut dire en japonais « ange » et Fubuki pour « tempête de neige ». Par l’allégorie, « J’imaginai [sic] soudain cette tempête de neige [Fubuki] sur la sublime ville de Nara, sur ses cloches innombrables – n’était-il pas normal que

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