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Situation de communication

Analyse sectorielle : Situation de communication. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  9 Décembre 2015  •  Analyse sectorielle  •  918 Mots (4 Pages)  •  1 121 Vues

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J’ai effectué mon 3ème stage en service de rhumatologie et diabétologie de nuit.      

       Depuis plusieurs nuits, je m’occupais de Mr D. hospitalisé en rhumatologie pour gonarthrose. Cette nuit, lors de la prise de constante de Mr D., je constate qu’il est en hyperthermie à 39.4°. J’en réfère immédiatement à l’infirmière et je consulte le dossier de soin du patient pour voir s’il y a une conduite à tenir prescrite par le médecin. Je constate alors qu’il est prescrit des hémocultures en cas d’hyperthermie supérieur à 38.5°.

Afin de suivre le protocole du service, dans un premier temps, je vais remettre de la glace à Mr D., j’en profite également pour lui expliquer la situation, et lui dire que je vais revenir d’ici peu avec l’infirmière pour lui faire un prélèvement. Mr D. me répond alors d’une voix calme, qu’il n’y a aucun de problème, mais que je risque d’avoir du mal à le piquer, car « c’est le cas pour tout le monde ». En effet, on pouvait voir de nombreux hématomes sur les avant bras de Mr D. qui confortaient ces propos. De part le faciès de Mr D., je compris alors qu’il avait peur.

Cette peur était totalement justifiée sachant que le prélèvement sanguin quel qu’il soit reste un acte «  invasif » pour lequel en plus il est nécessaire d’entrée dans l’espace vital ( espace et distance entre les participants d’une intervention) et même  l’espace intime ( distance intime du patient 15 à 45 cm) du patient. Il me semblait alors nécessaire de rassurer Mr D. En sortant de la chambre je vais préparer le matériel pour l’hémoculture au poste de soin. L’infirmière me dit alors qu’en effet Mr D. a un capital veineux très pauvre et qu’il est difficile de le ponctionner ; et que si je ne m en sent pas capable elle reprendrait la main.

Nous retournons alors voir Mr D., en entrant dans la chambre, je constate que Mr D. parle énormément ; d’un débit de parole rapide et continu, il fait des blagues et parle avec beaucoup de gestes des bras ; ce qui n’était pas dans ces habitudes. A cet instant, Mr D. se montre logorrhéique, la congruence  (symbiose entre les paroles et les gestes) était évidente. Je comprends alors qu’il est stressé, angoissé, qu’il a peur et que c’est sa manière d’évacuer les choses. Je décide alors de lui prendre la main afin de le rassurer et l’apaiser. J’adopte également un regard civil (triangle entre les yeux et la bouche) tout en lui expliquant le déroulement à venir du soin.

De part le comportement de Mr D. je me suis senti alors à mon tour envahit d’une certaine crainte, une angoisse, peur de mal faire, peur de rater, peur de lui faire mal, peur de majorer la propre peur de Mr D…J’ai donc décidé de passer la main à l’infirmière, qui m’accompagnait , sans même essayer. En sortant de la chambre, Mr D. me sourit et me remercie d’avoir «  su le comprendre et le rassurer ».

Dans cette situation le fait de m’être occupé de Mr D. depuis plusieurs nuits, m’a permis de connaitre ces habitudes de vie, un climat de confiance s’était installé, facilitant le repérage très rapide de ce qui n’allait pas, par une écoute active, mais aussi une observation des signes de la communication non verbale. En effet, la prise en charge holistique d’un patient permet une connaissance globale de celui-ci. De plus, les apports théoriques m’ont réellement facilité la mise en application de stratégies de communication verbale et non verbale ; ainsi j’ai su les décrypter ; savoir être attentive non seulement aux paroles du patient mais aussi aux sentiments qu’il exprime et à la gestuelle associée.

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