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Police Et média

Note de Recherches : Police Et média. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  18 Avril 2015  •  2 860 Mots (12 Pages)  •  939 Vues

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Introduction

Les médias se sont développés très rapidement et la technologie ne cesse de s’améliorer depuis plusieurs années. C’est pour cette raison qu’il est important de s’attarder plus longuement sur la relation entre les médias et la police et plus particulièrement sur l’influence que peuvent avoir les médias sur le travail de la police. En effet, la relation entre les médias et les corps de police a grandement évolué avec le temps passant d’un refus presque total de communiquer à l’entretien d’une relation bénéfique pour les deux parties. Dans un premier temps, je parlerai donc de l’effet qu’ont eu les médias sur le développement de la structure des corps policiers à travers le monde. Puis, nous constaterons que les médias peuvent être d’un grand soutien pour les enquêtes policières. Ensuite, nous verrons comment l’image diffusée par les médias peut influencer le travail de la police positivement ou négativement. Puis, je regarderai les différentes manières que les médias utilisent pour représenter la criminalité. Finalement, il sera question de la relation police-média et des avantages des deux acteurs.

La professionnalisation

L’importance que les institutions policières accordent aux médias démontre la grande influence que ces derniers exercent. Nous pouvons voir cette influence à travers la structure des corps policiers qui s’est modifiée d’année en année pour favoriser une meilleure approche police-média. Une partie du travail des policiers consiste donc à collaborer avec les médias et ceci à entraîné la création de département comme la « press office » ou la « press and public relation office » (Mawby, 2002). Le travail de certains policiers a considérablement changé, car plusieurs ont été formés spécialement pour entretenir la relation entre police et média. Par contre, de moins en moins de policiers de carrières sont maintenant chargés de la relation police-média, car des journalistes entraînés ou des spécialistes en relations publiques ont été engagés par les services de police (Mawby, 2002). Cette augmentation de l’effectif policier relié au média et la professionnalisation de ces employés a donc nécessité des budgets plus élevés. En effet, en 2006, six corps de polices d’Angleterre avaient un budget de plus d’un million d’euros comparativement à un seul en 2001 et le plus gros budget était de 1,3 million d’euros en 2001 alors qu’il était de 6,3 millions d’euros en 2006 (Mawby, 2010).Les médias ont donc influencé le travail de la police puisqu’ils ont fait apparaître un nouveau département de communication et nécessités plusieurs dépenses supplémentaires.

Soutien aux enquêtes

Le travail de la police est grandement influencé par les médias puisque ceux-ci peuvent être d’une importance capitale dans la résolution de crime. Nous n’avons qu’à prendre l’alerte Amber que le Canada et les États-Unis utilisent pour voir comment les médias aident le travail de la police. Cette alerte est déclenchée lors de la disparition d’un enfant dans le but de le retrouver le plus vite possible. Puisque les premières heures suivant une disparition sont cruciales, c’est en diffusant les faits, les suspects ou les circonstances de l’enlèvement par le biais des médias que ce moyen de communication avec le public à permis à plus d’une occasion de retrouver une personne mineure avant sa mort. La publication dans les médias de personnes recherchés à la suite d’un crime aide également la police puisque certains criminels sont épinglés grâce au public qui a alerté la police. C’est donc la publicité des médias qui aide le travail d’enquête des policiers puisqu’elle permet une grande visibilité aux corps de police.

Images dégagées par les médias

Les médias ont une grande influence sur la population quant à leur perception de l’image de la police. Un passage du texte de Kingshott (2011) résume bien le poids qu’ont les médias sur la population : « the media shapes social perspectives and official policy despite the fact that it is a prominent form of portrayal, particularly of criminal justice practices and policy ». En effet, puisque la majorité des connaissances sur la police ou sur le système de justice viennent des médias pour la population en générale, les dirigeants d’entreprises peuvent donc construire et donner l’image qu’ils veulent du policier et du crime. Comme l’ont si bien dit Gabor et Weimann (1987), « Les évaluations et les opinions du public reflètent beaucoup plus les conceptions que se font les médias du problème de la criminalité que la réalité elle-même. » Des images semblables qui ont un impact différent sur la population sont donc distribuées à travers les nouvelles télévisées, les programmes télévisés, les journaux et la radio et il est donc intéressant d’approcher les types de médias en général, mais aussi la différence entre certains médias. En général, les médias nous donnent donc une fausse représentation du crime. En effet, il est rare qu’un vol de maison fasse la manchette au TVA 17 h ou du journal le Devoir par exemple. Les nouvelles véhiculées par les médias peuvent donc être positives ou négatives pour la police puisqu’elle change la perception de la population face à leur système de sécurité.

Un des phénomènes qui a un effet négatif et qui s’est propagé dans la majorité des médias s’appelle le sensationnalisme et il met l’accent sur la violence, sur ce qui est inhabituel ou qui sort de la routine (Gabor et Weimann, 1987). Les propriétaires ne se soucient pas nécessairement de la représentativité de ce que leur chaîne diffuse, mais plutôt des cotes d’écoute que leurs programmes engendreront (Gabor et Weimann, 1987). Selon moi, c’est une des raisons qui explique que les crimes de haines et les homicides sont surreprésentés dans les médias, car ces ce genre de crime qui attire l’attention du public, qui fait augmenter les côtes d’écoute et donc, qui fait faire du profit aux dirigeants d’entreprises. Il y a donc une faible association, quelquefois même inversée, entre le nombre de crimes rapportés sur la scène locale par un journal donné et le nombre réel de crimes commis dans cette région (Gabor et Weimann, 1987). Les médias envoient donc l’image d’une ville non sécuritaire à ses citoyens alors que la criminalité se produit souvent très loin. Selon kingshott (2011): « The role of the police is to provide information to the community being policed by sharing information to

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