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Message du président Jules Grévy aux Chambres, 6 février 1879

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Par   •  21 Novembre 2019  •  Commentaire de texte  •  1 519 Mots (7 Pages)  •  2 413 Vues

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Message du président Jules Grévy aux Chambres, 6 février 1879

« Je n'entrerai jamais en lutte contre la volonté nationale exprimée par ses organes constitutionnels » C'est ce qu'a énoncé dans son discours le Président de la République Jules Grevy. (1807 – 1891)

Ce texte est un message du Président Jules Grévy, adressé aux Chambres le 6 février 1979 quelques jours après son élection à la présidence de la France, après la démission du président Mac Mahon qui ne trouvait plus d'appui politique au sein du Sénat. Il fût président de 1879 à 1887.

Sa politique fût marquée par plusieurs mesures anticléricales, comme par exemple avec la loi « Paul Bert », qui instaurait l’École Normale, qui n'incluait donc plus les institutions religieuses dans l'éducation des enfants. Mais en politique extérieure Grevy montre un réel souci de paix, comme par exemple avec l'Allemagne avec qui il tente de calmer les conflits.

Il fût président durant la IIIème République ; la Troisième République fût instaurée en France deux jours après la défaite de Napoléon face à l'Allemagne (Prusse à l'époque), c'est après la défaite de Sedan de Napoléon, que les Prusses envahissent Paris et se déclarent victorieux dans le palais des glaces de Versailles. Elle est instaurée le 4 septembre 1870.

Cette République tenu près de soixante ans, elle est la République ayant tenu le plus longtemps, avant la VIème République en place depuis maintenant soixante ans également.

La IIIème République a succédé au Second Empire de Napoléon III. Il s'agit d'une démocratie Parlementaire – c'est une forme de démocratie moderne, on parle aujourd'hui de gouvernement Parlementaire. Dans cette République c'est le Parlement qui fait la loi et qui peut aussi élire le gouvernement.

Elle s'inspire des idéaux de 1789 et permet l'établissement de la liberté d'expression et d'opinion des citoyens, qui participent désormais de façon active à la vie politique grâce à de nombreuses élections.

Elle surmonta également plusieurs crises politiques importantes, en effet elle eut à subir  l'affaire Dreyfus qui a coupé le pays en deux partis : les Dreyfusards (dont appartenait Zola qui a écrit « J'accuse ») et les antis-Dreyfusards, qui appartenaient souvent à l'extrême droite française, et à une population très antisémite. Elle résista à la Première guerre Mondiale, mais s'écroula après la défaite de la France face à l'Allemagne en 1940, et avec l'instauration du régime de Vichy, gouverné par Philippe Pétain connu pour sa forte collaboration avec l'Allemagne nazie.

Nous nous demanderons de quelles façon Jules Grevy compte mener son gouvernement et par quel moyen compte t-il y parvenir ?

Nous verrons qu'il évolue au sein d'un régime Parlementaire moniste (I) puis nous en verrons les conséquences sur la présidence de la France (II)

I – Jules Grévy au sein d'un régime parlementaire moniste

Le discours du président Jules Grévy peut être vu comme une réelle revendication d'un régime parlementaire moniste, pour se comprendre nous verrons l'institution de Jules Grévy au sein d'un régime Parlementaire premièrement dualiste (A) puis nous nous pencherons sur la Constitution Grévy de la III ème République (B°

A – Institution au sein d'un régime Parlementaire dualiste

C'est sous la présidence de Mac Mahon qu'a commencé le régime parlementaire.

Il existe plusieurs sortes de régimes parlementaires : le régime dualiste et le régime moniste.

Dans le régime dualiste c'est le chef de l'exécutif qui confère la responsabilité politique aux minsitres, qui sont eux responsables devant le parlement.

En ce qui concerne la Troisième République, l'article 3 des lois constitutionnelles du 25 février 1875 prévit que l'intégralité des actes du Président doivent être signé également par les ministres, ce qui leur permet d'être également responsable.

La place et le rôle du président ne sont pas explicitement établis dans la Constitution, en effet il n'est pas considéré comme responsable politiquement, mais en contre parti il possède de nombreux pouvoirs. Cette opposition entre pouvoir et responsabilité amène le président à avoir un rôle très actif dans les décisions, ce qui peut provoquer certains conflits ou complication car, dans un régime parlementaire dualiste il est nécessaire que les organes gouvernementaux soient toujours d'accord.

Et c'est sur cette ambiguïté que se place l'ancien président Mac Mahon. Les nombreux conflits entre Mac Mahon et la Chambre, va provoquer une forte crise en 1877, et Mac Mahon ordonne la dissolution de la Chambre, ce qui va entraîner sa démission par la suite avec une perte totale du soutien du Sénat.

La discours du président Grévy montre donc une totale opposition au comportement de Mac Mahon « Je m’appliquerai (...)avec le concours sympathique du Sénat et de la Chambre des Députés ». En disant qu'il se soumet avec « sincérité à la grande loi du régime parlementaire, je n'entrerai jamais en lutte contre la volonté nationale (...) » Il marque ici un grand écart avec la politique employée précédemment et marque sa volonté de voir l'établissement d'un régime parlementaire moniste.

B – La Constitution de la Troisième République dite Constitution Grévy

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