La vie est cruelle : tel est le message que Maupassant livre au lecteur dans le conte « Aux champs »
Cours : La vie est cruelle : tel est le message que Maupassant livre au lecteur dans le conte « Aux champs ». Recherche parmi 298 000+ dissertationsPar dissertation • 28 Octobre 2014 • Cours • 889 Mots (4 Pages) • 2 215 Vues
SUJET : La vie est cruelle : tel est le message que Maupassant livre au lecteur dans le
conte « Aux champs ». Discutez.
Le
Petit Larousse
présente Guy de Maupassant comme un auteur de contes et de nouvelles réalis-
tes. Il s’est appliqué à décrire fidèlement la société de son époque, aussi bien la classe des petits-
bourgeois que la vie des paysans normands. C’est ce milieu campagnard que nous retrouvons
dans « Aux champs », publié en 1883 dans
Les contes de la bécasse
. Peut-on affirmer que, dans ce
récit, le message que livre Maupassant au lecteur est que la vie est cruelle ? Nous allons voir que
ce que l’auteur cherche à transmettre, c’est bien plus la vraie misère des paysans, leur manque
d’ouverture d’esprit et le fait qu’ils n’ont finalement que ce qu’ils méritent.
Au début de l’histoire, Maupassant évoque les conditions matérielles dans lesquelles vivent les
deux familles : les Tuvache et les Vallin. Leurs noms suggèrent déjà la misère : pas besoin d’expli-
quer le premier, et le deuxième mêle les idées de « vallée » et de « vilains »... C’est une vie diffi-
cile que connaissent ces paysans qui « besogn[ent] dur sur la terre inféconde pour élever tous
leurs petits ». (l. 2) Ces derniers ne semblent pas d’ailleurs posséder des personnalités bien dis-
tinctes : « Les deux mères distinguaient à peine leurs produits dans le tas ; et les deux pères
confondaient tout à fait. » (l. 7-8) Même le père Tuvache ne semble pas posséder de prénom, sa
femme se contentant de l’appeler « l’homme » (l. 89). L’important dans ce monde décrit avec
réalisme, c’est qu’on puisse s’alimenter : « Tout cela vivait péniblement de soupe, de pommes de
terre et de grand air. » (l. 13) La nourriture est grossière et les mères s’occupent de leurs petits
comme on s’occupe de nourrir les animaux : « Le soir, les ménagères réunissaient leurs mioches
pour donner la pâtée, comme les gardeurs d’oies assemblent leurs bêtes. » (l. 14-15) Dans l’ex-
pression « La mère empâtait elle-même le petit » (l. 19-20), le
Petit Larousse
donne au verbe
« empâter » le sens d’« engraisser (une volaille) ». Tout cela est-il cruel ? Pas vraiment : pour
l’auteur, c’est surtout réaliste.
Deuxièmement, lorsque M
me
d’Hubières vient faire des propositions à la mère de Charlot, c’est le
manque d’ouverture d’esprit que l’auteur fait surtout ressortir. À ce sujet, la question de
M. d’Hubières en dit assez long : « Avez-vous bien compris ? » (l. 61) La mère de Charlot ne con-
sidère aucunement l’intérêt de la proposition et se contente d’exprimer des réactions émotives
– Voulez-vous
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