LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Les six livres de la république, livre I chapitre VIII

Commentaire de texte : Les six livres de la république, livre I chapitre VIII. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  1 Novembre 2022  •  Commentaire de texte  •  1 297 Mots (6 Pages)  •  499 Vues

Page 1 sur 6

Commentaire HJCE

        « Le roi n’a point de compagnon en sa majesté royale. » Par ces mots, Guy Coquille, auteur absolutiste du XVI ème siècle exprime le fait que la souveraineté est incarnée entièrement un seul homme.

        Au début du XVI ème siècle la monarchie se solidifie, l’administration se stabilise, les guerres d’Italie sont remportés ce qui apporte notamment le mouvement de la renaissance en France. Cependant, durant la seconde partie du XVI ème siècle, à partir du massacre de Wassy, les guerres de religions éclatent et divisent le royaume, ce qui affaiblit la monarchie française et on observe alors une montée de la doctrine absolutiste appuyée par des auteurs comme Jean Bodin ou encore Cardin Lebret.

        Le texte étudié est un extrait des ouvrages de théorie politique Les Six Livres de la République, livre I chapitre VIII de Jean Bodin, rédigé en 1576. Jean Bodin (1530-1596) est un jurisconsulte, économiste et théoricien politique français qui marquera le XVI ème siècle avec ses oeuvres, en grande partie avec Les Six Livres de la République mais on peut également citer luris universi distributio.

        Cet extrait tiré de Les Six Livres de la République traite de la souveraineté du roi et est plus précisément une définition de ce qu’est pour lui la puissance souveraine « La souveraineté donnée à un Prince sous charges est conditions, n’est pas proprement souveraineté, ni puissance absolue » et pose le concept moderne de ce qu’est la souveraineté : une puissance entière et non-partagée du monarque. Dans un contexte de monarchie affaiblie, il cherche à « sauver » la France avec ses écrits.

        L’étude de ce texte permet de s’apercevoir que Bodin conçoit la souveraineté de manière particulière, il convient donc de s’intéresser à la définition de celle-ci selon l’auteur.

        Nous traiterons dans un premier temps la définition propre de souveraineté (I) puis dans un second temps l’autre aspect de la souveraineté qu’est la puissance absolue (II).

I - Définition de la souveraineté

        Nous aborderons tout d’abord la nécessité d’une puissance perpétuelle dans la définition de la souveraineté (A) puis le fait que le roi est le seul détenteur de la puissance perpétuelle (B).

  1. La nécessité d’une puissance perpétuelle

        « République est un droit gouvernement de plusieurs ménages » ici Jean Bodin viens rappeler la première fonction de la république, (res publica : la chose publique encadré par le droit), le pouvoir normatif, pouvoir souverain, l’établissement des règles afin de gouverner les familles. Il compare alors ce pouvoir souverain avec la puissance souveraine et décide de nous donner sa définition.

« J’ai dit que cette puissance est perpétuelle » c’est la le premier point de sa définition de souveraineté, elle doit être perpétuelle et il appuie un exemple pour souligner sa thèse « Parce qu’il peut se faire qu’on donne puissance […] lequel expiré, ils ne sont plus que des sujets » l’auteur nous montre que même en ayant une puissance absolue, si elle est limité dans le temps nous ne restons au final que des sujets, avec un pouvoir absolu certes mais temporaire. « Tant qu’ils sont en puissance, ils ne se peuvent appeler Princes souverains, vu qu’ils ne sont que dépositaires […] au prince de la révoquer » ; Les dépositaires d’un pouvoir absolu ne sont donc pas souverain au vu du caractère temporaire et révocable de leurs pouvoirs. Le pouvoir doit donc être perpétuel pour pouvoir être considéré comme un souverain.

...

Télécharger au format  txt (7.4 Kb)   pdf (46.5 Kb)   docx (215.7 Kb)  
Voir 5 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com