Les Difficultés De Recrutement
Note de Recherches : Les Difficultés De Recrutement. Recherche parmi 298 000+ dissertationsPar RHrecrut • 28 Novembre 2013 • 1 309 Mots (6 Pages) • 777 Vues
I - LES RECRUTEMENTS PROBLEMATIQUES
I.1 - Les recrutements dans Ofer
De quoi dispose-t-on dans Ofer pour étudier les difficultés de recrutement ?
On a d’abord une appréciation qui est portée par le recruteur lorsque la procédure a conduit à
une embauche. Comme le notent H. Garner et B. Lutinier (2006b), « lorsque l’employeur a réussi à
recruter, il estime que le recrutement a été difficile pour 30 % des embauches sous CDI, et pour
20 % de celles sous CDD ». Il s’agit donc ici d’une appréciation a posteriori, qui est pour partie
subjective.
Par ailleurs, comme l’a rappelé ce matin B. Lutinier (voir diapositive), certaines procédures n’ont
pas abouti,
- soit pour une raison inhérente au processus de recrutement lui-même ;
- soit parce que le besoin de l’établissement a disparu. Dans ce dernier cas, on a affaire à une
évolution (ou à une stagnation) de l’activité de l’entreprise qui a des répercussions sur la gestion
de sa main-d’oeuvre. Il ne s’agit donc pas de difficultés de recrutement, autrement dit de difficultés
pour trouver des candidatures adéquates et réaliser une embauche.
Pour récapituler tout cela, on peut regarder les résultats obtenus après pondération dans Ofer (voir
organigramme).
Journée d’études « Quand les entreprises recrutent ».
DARES, 9 novembre 2007
2
Des échecs du recrutement occupant une place très marginale
L’enquête décrit une population de plus de 3.400.000 tentatives de recrutement, parmi lesquelles
près de 3.200.000 ont abouti, soit environ 94 %. Celles qui ont été abandonnées ou suspendues,
ont donc un faible poids : 6,6 %, et celles qui l’ont été en raison de difficultés de recrutement un
poids plus faible encore : 4,4 %
Au passage, on peut noter (voir diapositive : organigramme) les motifs de ces interruptions du
recrutement : candidats ne présentant pas le profil recherché, etc. Nous y reviendrons plus loin.
Cependant, l’échantillon des procédures interrompues est petit : 468 questionnaires. Pour disposer
de données de cadrage plus solides, il est préférable d’utiliser la partie auto-administrée du
questionnaire, qui constituait la première étape de l’enquête, et qui à ce titre concerne les 4052
établissements interrogés.
En utilisant les réponses à la QA5A (voir diapositive), on peut dénombrer les embauches externes
sur le champ Ofer, soit environ 6.373.000 embauches.
Les réponses à la QA7 donnent le volume des procédures externes abandonnées ou suspendues,
soit 245.000.
On a donc un total de près de 6.618.000 tentatives de recrutement (6.373.000+245.000), parmi
lesquelles 245.000 n’ont pas abouti, soit un taux d’échec de 3,7 %.
Une partie seulement de ces échecs est imputable à des difficultés de recrutement : les
abandons/suspensions pour motif inhérent au processus de recrutement ; les autres
correspondent à une disparition du besoin. Pour Hélène Garner et Bruno Lutinier (2006b), ce
dernier cas de figure concerne 30 % des procédures abandonnées ou suspendues de CDI et 43 %
des procédures A/S de CDD.
En appliquant les ratios complémentaires (70 % et 57 %) aux résultats précédent, on obtiendrait
un taux d’échec pour motif inhérent au processus compris entre :
2,6 % (valeur si tous les contrats proposés étaient des CDI)
2,1 % (valeur si tous les contrats proposés étaient des CDD)
Les recrutements abandonnés ou suspendus pour motif inhérent au processus semblent
donc occuper une place minime !
Ce résultat est assez inattendu si l’on considère la place occupée par les difficultés de recrutement
dans le débat public.
Un résultat à relativiser
Il est aussi un peu surprenant au regard de celui qu’on obtient dans l’enquête Anticipations des
entreprises de l’ANPE. Pour comprendre les termes de la comparaison, quelques très brèves
indications sur cette enquête, qui comprend :
- un échantillon d’environ 15.000 établissements d’au moins un salarié, appartenant aux secteurs
marchands non agricoles, et clients ou non de l’ANPE : on ne cherche pas à décrire la clientèle, mais
le marché ;
- un questionnaire avant tout destiné à connaître les anticipations des employeurs en matière
d’embauches et d’emploi, et ce qu’ils ont réalisé dans ces domaines au cours de l’année écoulée ;
- une question spécifique sur les difficultés de recrutement, qui se rapproche plus d’un fait que d’une
opinion, et qui devrait recouvrir assez bien les abandons/suspensions liés au processus : « Au cours
3
de
...