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Le mythe du bon sauvage

Fiche : Le mythe du bon sauvage. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  27 Décembre 2018  •  Fiche  •  1 828 Mots (8 Pages)  •  1 075 Vues

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Le mythe du bon sauvage est une idéalisation de l’homme à l’état de nature vivant donc au contact direct avec la nature. Il répond, entre autres, à la quête de nouvelles valeurs du 18e siècle ainsi qu’à son fougueux débat opposant « nature » et « culture ». CE mythe date / commence à prendre forme à la fin du xv siècle et début du XVI siècle avec dans un premier temps la découverte du nouveau continent (l’Amérique) par Christophe Colombe en 1492, par la suite de nombreuses expéditions se succèdent ainsi de  nombreux européens partent à la découverte du nouveau continent tels que Pedro Álvares CabralAmerigo Vespucci et Jacques Cartier ou Pero Vaz de Caminha . De ces nouvelles découvertes en découle des lettres ou même des journaux de bord écrites par les explorateurs c’est le cas de Pedro Vaz de Caminha . Dans un second temps grâce aux écrivains de la renaissance tels que Michel de Montaigne, Diderot et Rousseau qui alimenterons les débats d’époque en utilisant le mythe du bon sauvage dans leurs œuvres (exemples : « les cannibales » de Montaigne ou encore  « Discours sur l’origine des inégalités parmi les hommes, de jean Jacques Rousseau  ». Nous allons donc voir plus précisément ces 2 partis fondatrice de ce mythe

  1. Lettres des explorateurs qui servent de base au mythe.

  1. Les indigènes « nus » et « innocents » dans la Lettre de Pero Vaz de Caminha

Le 22 avril 1500, l'armada du capitaine Pedro Alvares Cabral (1467-1520) accoste pour la première fois en Amérique du Sud. Les premiers contacts noués entre les Européens et les autochtones sont amicaux. Ce récit offre parmi les premières descriptions détaillées des Indiens d'Amérique du Sud précisément au brésil. Tout au long de sa Lettre, datée du 1er mai 1500, Caminha contribue involontairement à fonder le mythe des bons sauvages. Les hommes qu'il décrit sont pacifiques, amicaux et obéissants. « Ils marchent nus, sans rien qui les couvre. Ils ne se préoccupent pas davantage de couvrir ou de ne pas recouvrir les parties intimes que de montrer le visage. Ils sont à ce propos d'une grande innocence. » Lorsque les Portugais leur demande de poser leurs arcs à flèche. Ils les déposent. Nous avons en plus d’une description de leurs états d’esprit nous avons dans cette lettre une description physique de ces autochtones du sud du continent Américain, « Leur apparence est d'être de peau sombre, tendant vers le rouge, avec de bons visages et de bons nez, bien faits. ». Dans cette lettre nous apprenons donc que Lors des premiers échanges avec les Portugais, les autochtones se montrent curieux, mais principalement soumis par peur des nouveautés apportés par les portugais et les portugais  

b)-Le mythe du bon sauvage chez Cartier dans ses Voyages au Canada      

On retrouve l’image du bon sauvage dans le récit par Jacques Cartier de ses rencontres avec les autochtones canadiens. Selon Cartier, le sauvage n’est plus barbare, mais plutôt proche de la nature, « l’âme aussi pure que des enfants ». Leur façon de s’habiller et leur mode de vie montre à Cartier qu’ils ne sont pas effrayants ni dangereux, mais qu’ils sont des êtres humains. Innocents et purs, les « sauvages » qu’il rencontre pendant son voyage sont, selon Cartier, ouverts d’esprit à ce qu’il leur apporte d’Europe. En remarquant leur nudité sans pudeur, Cartier donne aux enfants des vêtements européens : ceux-ci jettent alors leurs peaux de bêtes. En les traitant comme humains (même s’il les considère comme des enfants), Cartier établit un commerce avec eux et apprend les rudiments de leur langage, dont il donna un lexique. De sa perspective chrétienne, Cartier les considère comme des êtres innocents et sans religion, dans un état « sauvage » (au sens de « non cultivé »), susceptible d’une conversion au christianisme ; au départ de son premier voyage, il plante une croix pour que les autochtones puissent faire « plusieurs admyradtions » 

Nous avons donc grâce à ces voyages en Amérique la connaissance de nouveau être ici décris comme inoffensif et pur par les explorateurs dans les récits de leur voyages. Ces descriptions alimenterons les récits des auteurs européens tels que Montaigne ou Rousseau

 II- Le Mythe du « bon sauvage » chez les littéraire français

Le mythe chez Montaigne dans Des Cannibales

Le début du mythe du « bon sauvage » est souvent attribué à Michel de Montaigne, même si les fondations de ce mythe sont bien antérieures comme je l’ai démontré  juste auparavant  . Montaigne aborde le sujet dans les chapitres Des Cannibales et Des Coches de ses Essais. l’auteur prend position en faveur des peuples autochtones qui selon lui vivent tranquillement dans la nature et contre les Européens qui ne s’intéressent qu’à s’enrichir et à corrompre des peuples innocents

Montaigne souligne l’importance de choisir la raison par rapport à la voix commune donc ne pas s’arrêter à ses usages et donc  introduit le principe de relativisme culturel ainsi que l’idée de tolerance. Il dit que la culture « civilisée » ne connait pas toujours la vérité et, peut-être, que les Européens se trompent en appelant les Amérindiens des « barbares. » En comparant les Européens au peuple Tupinamba du Brésil dans Des Cannibales, Montaigne essaie de montrer la « barbarie » de l’action destructrice des Européen. Ses descriptions des Tupinamba soulignent pour les lecteurs la perfection de leur harmonie avec la nature. Leur mode de vie surpasse toutes les imaginations de « l’âge d’or »rappelons que durant cette âges la bonne foi et l’honnêteté y étaient pratiquées et il compare ce peuple « naturel » et « pur » aux fruits sauvages qui sont menacés par le goût corrompu des Européens.

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