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La pathologie de l'anorexie, témoignage

Mémoire : La pathologie de l'anorexie, témoignage. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  23 Octobre 2016  •  Mémoire  •  1 114 Mots (5 Pages)  •  716 Vues

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C’est un sujet difficile à aborder. Une pathologie étrange, irréelle et pourtant connue de tous. Pourtant elle semble si improbable lorsque l’on y pense. S’affamer. Refuser toute nourriture. Voir les chiffres défiler dans le sens inverse. Et s’enivrer de tout ça. Cela semble fou. Et pourtant je l’ai vécue, comme beaucoup d’autre.

J’ai toujours eu quelque problèmes avec l’acceptation de moi même. Je veut dire par là je n’ai jamais fait partit de ceux qui s’en foutent. Le regard des autres sur moi, même lorsqu’il n’était que fantasmé était un stress quotidien que je tentait de masquer sous des couches et des couches de fausse assurance. Je ne vais pas évoquer ici les causes multiples et brumeuse ,mais après quelques passages dépressifs durant lesquels je n’accordait plus d’importance à mon corps, je croyait finalement avoir trouvé un point d’équilibre mentale. Et puis au sortir de tout ces troubles, je me suit rendue conte que la puberté avait fait son oeuvre. j’avais un corps de (presque) femme et je ne l’avait pas vue venir.

C’est là que ma relation avec le fait de manger s’est peu à peu sacralisé. Je faisait de plus en plus attention à éviter toute nourriture de provenance animal. Je voulait le faire le plus parfaitement possible.

Je pense que j’avais le profil parfait de l’anorexique: aucune confiance en soi, une certaine fragilité psychique et beaucoup trop de perfectionnisme.

A partir du moment ou j’ai portée un jugement de valeur sur moi même à partir de ce qui était dans mon assiette, le trouble alimentaire a put s’encrer. Il n’y avait pas au début de réel désir de mincir. Mais je faisait 53kilos à peu près pour 1m62 ce que je trouvait trop. J’ai peu à peu constaté qu’en ayant arrêter viande et laitage, je perdait du poids. Evidemment comme je ne remplaçait pas par autre chose, je mangeait beaucoup moins. Je ne sait vraiment pas comment expliquer ce qui s’est passé, mais plus je perdait du poids, plus j’avait peur d’en reprendre. Je me mis donc à regarder avec attention toute les tables de calories. j’avais juste commencée par exclure les gâteaux et pâtisseries. Et puis j’ai vue que les pâtes étaient trop calorique, le pain, les céréales… Tout en fait. Je me suis mise à developper une peur irrationnelle de manger trop, trop gras, trop sucré, trop salé. Je passait mon temps à calculer, en permanence ce que je pouvait et ne pouvait pas manger. Mais dans le même temps, je devenait obsédée par tout ce qui traitait de nourriture. Je pouvait tout d’un coup passer le week-end à cuisiner pour ma famille, tout ce que je m’interdisait. je sait maintenant que c’était dut à l’état de faim dans lequel je me maintenait, mais à l’époque, j’était dans le déni total. C’est effrayant, mais l’anorexie pose un voile opaque devant tes yeux. J’avait l’impression de toujours « trop » manger alors que je mangeais moins que tout le monde. Et en même temps, une division de mon esprit s’opérait, une autre part en moi se félicitant « de n’avoir pas fait d’excès » comprenait par là, tenir debout avec une seule pomme dans le ventre pour la journée. Chaque semaine en revenant de l’internat j’avais perdu un peu de poids, car je mangeais tout de même. Mais j’était épuisée physiquement. Et puis les vacances sont arrivées. Je passe sous silence les conflits innombrables avec mes parents qui ont duré tout les vacances. C’est très violent l’anorexie sur ce point. C’est comme si notre esprit n’avait plus aucune unité. On déteste nos parents tout en ayant tellement besoin de leur protection. Ma mère surtout me prévenait, elle voyait la pente sur laquelle je glissait. Mais je bouchait mes oreilles, impressionnait de calculer mon imc et de voir ces mots apparaitre « imc de 16, état de dénutrition sévère ». Je pesait 43 kilos. J’avait perdu dix kilo pendant l’été. Je n’avait plus mes règles, toujours froid, toujours mal, des bleus de partout, des vertiges. Mais je ne voulait pas les voir. Et je m’enfonçait de plus en plus.  Je me disait que ça y était, je contrôlait enfin quelque chose dans ma vie. Jetait plus forte que ma nature. je n’était plus une femme, je n’était pas un homme. Je n’étais plus un corps. J’avait ce fantasme de n’être plus qu’un esprit. Mais mon esprit aussi se mourrait au fond de moi.

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