Pathologie de la nutrition

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Pathologie de la nutrition

Pathologie de la nutrition

Prendre connaissance des pathologies liées à la nutrition permet d’analyser et d’évaluer les

besoins d’une population bien portante. Comprendre les effets de l’alimentation sur la santé

conduira le futur diététicien à conseiller et renseigner au mieux la personne qui le consulte.

I. Diabète

A. Définition et généralités

Le diabète se caractérise par une hyperglycémie chronique. Il est avéré quand la glycémie à jeun est égale

ou supérieure à 1,26 g/L à deux reprises ou quand elle

est égale ou supérieure à 2 g/L dans la journée.

Il existe plusieurs types de diabète : le diabète de

type 1 dit insulinodépendant, qui représente environ

5 % des diabétiques et le diabète de type 2 dit non

insulinodépendant qui touche la grande majorité des

diabétiques (environ 90 %).

Les diabètes rares

Il existe d’autres types de diabètes, beaucoup

plus rares comme le diabète type 1 lent (LADA - Latent

Autoimmune Diabetes in Adults), ou des diabètes dits

génétiques comme les diabètes MODY 2 (modéré à

jeun) : il en existe plusieurs types 1,2,3,4,5,6... Le diabète

MODY 2 est lié à une mutation du gène codant pour

la glucokinase. Il existe aussi les diabètes de type 3

(sévère) ou mitochondriaux (transmis par la mère, avec

risque de rétinite et de surdité).

Les diabètes iatrogènes

Certains diabètes peuvent être iatrogènes,

c’est-à-dire provoqués par la prise de certains médicaments comme les corticoïdes, les bêta bloquants, les

diurétiques. Des pathologies comme l’hémochromatose ou la pancréatite chronique calcifiante peuvent

également provoquer des diabètes.

Selon la Fédération française des diabétiques, on

comptait en 2015 en France près de 3,7 millions

de personnes atteintes de diabète (dont 150 000 de

diabète de type 1), ce qui représente près de 5,4 %

de la population. La prévalence de la maladie, même

si elle a tendance à ralentir depuis 2009, continue

d’augmenter chez les jeunes et les personnes âgées.

Il existe des inégalités sociales et territoriales vis-à-vis

de la maladie : les départements d’Île de France ou

d’Outre-Mer sont plus touchés que les départements

de l’ouest de la France.

Dans le monde, on estime à 425 millions le nombre

de personnes touchées par le diabète. Mais ce nombre

est sans doute sous-estimé. L’OMS (Organisation

mondiale de la santé) prévoit que la pandémie touche

près de 622 millions de personnes en 2040.

Journée mondiale du diabète

Le 14 novembre est la Journée mondiale du

diabète des Nations unies.

B. Symptômes et diagnostic

L’apparition des symptômes est variable selon le type

de diabète. Dans le diabète de type 1 les symptômes

sont très souvent violents et d’apparition soudaine

alors que dans le diabète de type 2, les signes apparaissent progressivement et il n’est pas rare que 5 à

10 ans s’écoulent entre l’apparition des premiers

symptômes et le diagnostic de la maladie.

Au niveau des symptômes ressentis, on note :

– une soif intense appelée aussi polydipsie ;

– un amaigrissement ;

– une élimination urinaire augmentée appelée

polyurie (pour éliminer l’excès de sucre) ;

– des douleurs abdominales ;

– des éventuels troubles neurologiques, des troubles

de la marche ;

– une hausse du pouls, une hypotension

orthostatique ;

– des troubles cutanés, une fragilité de la peau ;

– une déminéralisation osseuse.

Au niveau des analyses biologiques, on trouve :

– une acidose sanguine ;

– une hyperglycosurie (sucre dans le sang avec un

seuil rénal au-dessus de 1,8 g/L) ;2

– une hyponatrémie ;

– une hypokaliémie ;

– une cétose : présence d’acétone dans les urines,

l’organisme brûlant les graisses pour obtenir de

l’énergie.

La maladie, si elle n’est pas prise en charge convenablement peut provoquer des altérations à long terme

des nerfs et vaisseaux.

C. Complications

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