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La courbe de tes yeux, Paul Eluard

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Par   •  25 Septembre 2013  •  Analyse sectorielle  •  3 270 Mots (14 Pages)  •  1 547 Vues

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L.A. n° 4: la courbe de tes yeux, Paul Eluard

Surréalisme : révolte contre l’ordre de la raison, réhabilitation du rêve et de l’inconscient. (dans le prolongement du symbolisme, mais en libérant l’inconscient et la force créative= écriture automatique, émergence spontanée des évocations, acceptation de l’irrationnel et de l’absurde : force de la vie, alors que le symbolisme proposait un travail, certes hermétique, mais très rigoureux.

Il garde du symbolisme le rôle central du symbole et de l’analogie (dans le symbolisme, le langage vise à suggérer des idée abstraite grâce à l’analogie)

Dadaisme : Volonté de faire table rase de toutes les valeurs (patrie, obéissance, convention)

Refus des codifications littéraires : de nouveaux codes

-l’image étincelle

-le poème image

-le mélange des genres

La conscience de la vie vient du regard de l’aimé. L’amour donne la vie, éveil à la à la conscience.

« Auréole du temps, berceau nocturne

Introduction : Paul Eluard (1895-1952) est l’un des piliers du surréalisme, grand ami d’André Breton, le chef de file de ce mouvement. Lors d’un séjour dans un sanatorium (atteint de la tuberculose), il rencontre une jeune russe très brillante qu’il surnomme Gala et prend avec elle son premier élan de poésie amoureuse et l’épouse. Il s’engage ensuite dans le mouvement dadaiste, puis surréaliste. Toute sa vie se confond avec celle du surréalisme. En 1928, malade, il repart dans un sanatorium avec, où ils passeront leur dernier hiver ensemble. C’est à ce moment que Gala, qui était ouvertement la maîtresse de pour le peintre. Paul Eluard dit à Gala : « Ta chevelure glisse dans l’abîme qui justifie notre éloignement. » Peu après, il fait la connaissance de une artiste de music-hall Franco-Allemande surnommée « Nusch ».

Capitale de la douleur est le premier recueil de Paul Eluard, il parait en 1926. Ce recueil comprend une centaine de poèmes, dont les deux tiers avaient déjà été publiés dans des plaquettes antérieures. Le titre originel prévu était « L’art d’être malheureux » mais au dernier moment Eluard lui substitua « Capitale de la douleur« , appellation plus poétique. Mais quelle est cette Capitale, Paris où réside le poète et où il vit douloureusement ou Gala, son épouse, qui est est le coeur de son royaume et qui le fait tant souffrir en raison de ses passions. On peut aussi comprendre le titre comme le superlatif de la souffrance, de la douleur. Le titre est en soit une énigme. Mais ce titre énigmatique ne doit pas masquer les cris de désarroi qui retentissent à chaque vers et l’emportent sur les chants de bonheur amoureux. Les jours sont nostalgiques, des jours de pluie, de miroirs brisés, de malchance. Mais Eluard ne capitule pas devant l’adversité, il veut dissiper la « brume de fond » où il se meut et la fin du recueil est résolument optimiste « Je chante pour chanter, je t’aime pour chanter », il appelle le « grand jour » ou il respirera « les parfums éclos d’une couvée d’aurores ». Le recueil a bien été écrit par un être qui, à de nombreux indices, se savait délaissé par celle qu’il aimait. Gala venait de rencontrer le peintre Salvador Dali et quittera Eluard.

http://eluardexplique.free.fr/capitale/capitale.html

Problématique : En quoi ce blason de l’oeil célèbre-t-il la femme aimée selon les dimensions du surréalisme ?

I. Un blason au service de l’idée surréaliste de l’amour fou

Ce poème est un blason de l’œil de la femme. Il reprend la forme traditionnelle du blason, c’est-à-dire l’éloge poétique d’une partie du corps de la femme aimée et travaille sur ce que peut signifier l’œil pour célébrer l’amour fou. Nous verrons donc en quoi ce poème est un blason, puis comment la forme de l’œil est travaillée sur le plan poétique et formel, et enfin, en quoi cette forme de l’œil célèbre une conception de l’amour surréaliste, « l’amour fou ».

a. Le blason de l’œil de la femme aimée.

Ce poème reprend tout d’abord la forme traditionnelle du blason, qui célèbre de manière poétique une partie du corps de la femme aimée. Ainsi ce poème se concentre-t-il exclusivement sur l’œil et le présente de manière totalement métaphorique. Les évocations des parties de l’œil sont assez facilement identifiables mais cependant indirecte (contrairement au blason de Maurice scène p.271). « l’auréole » est l’arcade sourcilière ; « le berceau nocturne » est la pupille, Les « feuilles de jours » et les « bateaux » évoquent l’ensemble de l’œil, sa forme en coque. « le ciel et la mer » est une métaphore de l’Iris, « la rosée » rappelle les larmes » et l’humidité de l’œil, « les roseaux » est une métaphore des cils », « les ailes » une métaphore des paupières. « Les chasseurs de bruit » et « source des couleurs » évoquent les fonctions de l’œil= localisation des bruits et découverte du caractère visuel des réalités.

La célébration se passe sous la forme d’une litanie : syntaxiquement en effet le poème propose une énumération de qualités qui donnent une image très élogieuse du sujet: « auréole du temps, berceau nocturne et sur, feuilles de jour, mousse de rosée ». Ils ressemblent aux litanies de la vierge :

« Vierge clémente, priez pour nous.

Vierge fidèle, priez pour nous.

Miroir de justice, priez pour nous.

Siège de la Sagesse, priez pour nous.

Cause de notre joie, priez pour nous.

Vase spirituel, priez pour nous.

Vase

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