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La Condition humaine

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Par   •  7 Février 2013  •  1 729 Mots (7 Pages)  •  911 Vues

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La Condition humaine

« Le client quittait son fauteuil...avant la première escale ».

INTRODUCTION.

Le destin de tout individu, les angoisses profondes des êtres, la solitude, la mort et les relations humaines sont les principales réflexions de La Condition humaine. Malraux traite également du désir des hommes à vivre dans l'absolu, avec des formes de fuite pour se cacher de l'angoisse de la mort et pour échapper à la temporalité, la lutte contre la fatalité, la lutte pour la vie.

Cependant Malraux exprime dans son roman le désir des hommes à vivre dans la fiction, à se focaliser sur l'identification et le regard d'autrui.

Cette scène, d'un caractère fantaisiste, introduit une détente entre deux épisodes tragiques : celui de l'interrogatoire de Kyo, qui la précède, et celui de sa mort, qui la suit immédiatement. Il est environ 16 heures et on y voit Clappique, compromis dans l'insurrection, trouver un moyen de fuir Shanghai. Il prend aussi congé du lecteur, sur le mode farfelu qui est le sien.

Le chef de la police, König, autrefois l'obligé de Clappique, lui a donné une journée pour s'enfuir. Pris de panique, il court vers le port et rôde le long des quais, où un paquebot français est en partance. Mais il n'a ni passeport, ni billet, ni argent. Il s'agit pour lui de réussir à monter à bord sans se faire prendre. Malheureusement toutes les passerelles sont gardées, il va devoir s'introduire clandestinement dans le bateau.

En attendant, il va se faire raser chez un coiffeur du port. C'est là qu'il va avoir l'inspiration soudaine à laquelle il devra son salut. Mais c'est en même temps l'occasion d'une expérience psychologique qui va le faire réfléchir sur la condition humaine.

Lecture du texte.

Reprise de la problématique

Cette lecture analytique dégagera trois axes.

1) L'identification à autrui.

2) Le regard d'autrui.

3) La fiction et la vie.

DÉVELOPPEMENT.

1) L'identification à autrui.

La situation de Clappique nécessite un changement de comportement, il risque d'être exécuté comme révolutionnaire.

Bien que l'enjeu soit encore la vie du personnage, et malgré la peur viscérale qu'il éprouve, le baron prend congé du lecteur de manière dérisoire.

Négligeable aux yeux des deux camps, il s'enfuit au milieu de l'indifférence générale, sous un misérable déguisement, pris chez un fripier.

Au début, c'est dans un but purement pratique et à la suite d'un raisonnement rigoureux que Clappique cherche à se faire passer pour un matelot porteur d'un seau et de balais : c'est le meilleur moyen de paraître naturel quand il montera à bord. Il doit s'infiltrer discrètement dans le paquebot.

D'abord, il s'intéresse au comportement, aux manières, aux habitudes et aux travaux auxquels sont soumis les matelots du paquebot en question. Puis, il s'identifie à ce moussaillon qui transporte deux seaux neufs et des balais « Clappique le suivait du regard, marche à marche ».

Il veut s'identifier le plus possible au matelot qu'il a vu monter à l'échelle de coupée.

C'est la seule solution pour lui de partir donc de vivre.

Sa situation est inconfortable et il a un désir puissant de partir « il se fût identifié à un chien, pourvu que le chien gravît cette échelle et partit ». On retrouve ici un peu l'extravagance du personnage. Il voudrait être n'importe qui ou n'importe quoi qui puisse entrer dans le bateau l'emmenant vers la France.

À ce moment-là, il ne joue plus sa comédie habituelle : il tremble de peur et sait que son destin est en train de se décider.

C'est pour cela qu'il n'a même pas fini d'être rasé ; ses réactions sont rapides.

Cette identification va se faire en deux temps.

* Clappique achète d'abord des vêtements de marin « il trouva sans peine des bleus de marins ».

Mais il garde son « air-Clappique », c'est-à-dire qu'il ne joue pas vraiment encore son rôle, parce qu'il n'y croit pas. Il est intéressant de noter un champ lexical se rapportant au théâtre « changea de vêtement », « joué une comédie », « costume ».

Les actions de Clappique comme le montrent l'utilisation de passé simple et une ponctuation morcelée suggèrent la rapidité des événements.

* C'est quand il va ensuite, déjà habillé en matelot, acheter des balais pour achever son déguisement, (il lui faut des accessoires « il faudrait aussi des balais ») que le « regard de dédain » du marchand, qui le prend pour un vrai marin, lui redonne confiance.

Il veut que son déguisement soit parfait, sa vie en dépend. Il s'efforce alors d'imiter l'allure d'un matelot.

Lui qui a toujours, dans la vie, joué un rôle, découvre ce qu'est vraiment le déguisement, et c'est pour lui une révélation.

Maintenant qu'il s'identifie au matelot, il s'intéresse au regard d'autrui.

2) Le regard d'autrui.

Clappique a vainement cherché dans le regard des autres, c'est-à-dire dans leur conscience, l'idée qu'il se fait de lui-même.

Ayant une personnalité faible, il s'est créé un personnage, il ne cesse de faire comme s'il était un autre. C'est un mythomane.

Les circonstances dramatiques vont confirmer le personnage dans sa vision de l'existence.

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