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L'Objet de nos désirs

Commentaire de texte : L'Objet de nos désirs. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  18 Octobre 2021  •  Commentaire de texte  •  1 503 Mots (7 Pages)  •  483 Vues

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L’Après-Guerre à vu émerger une nouvelle société. Une société unie par un seul et même propos. D’une petite ville d’Australie, à New-York, en passant par Paris et Londres par la même occasion, un nouveau phénomène, qui sera plus tard connu sous le nom de phénomène de mode, saisit un monde en recherche d’un renouveau : la société de consommation voit le jour. Destinée à un public plus large, ne prenant en considération non plus les envies des habitants du quartier, mais des critères plus généraux et singuliers : la zone géographique (un habitant de la ville Oran en Algérie n’aura très certainement jamais besoin d’un ciré jaune, un habitant HLM ne peut pas se faire construire une véranda), les convictions personnelles (un mormon n’achètera probablement jamais un téléphone portable), les goûts personnels (préférences de couleurs, style vestimentaire, Polaroid ou Canon, …) et enfin, la classe sociale (capacité financière, rang social car certains produits ne sont disponibles par exemple qu’aux personnes ayant servi dans l’armée). Dans ce qui suit, nous allons tenter d’expliquer comment notre rapport à l’objet à évolué des années 1960 à nos jours.

Pour ce faire, dans un premier temps, nous allons d’abord étudier la manière dont la société de consommation est en réalité dictée par les normes sociales. Nous nous intéresserons alors à la conduite qui s’en suit, raisonnée ou irrationnelle.

Ensuite, nous allons étudier la relation à l’objet qui unique mais universelle à la fois. Nous nous intéresserons à la relation avec l’objet puis aux conséquences de cette relation.

Pour ce faire, nous nous appuierons sur quatre documents : la photo « #365 Unpacked » de Antoine Repessé publiée en 2017 qui sera mentionné comme le document 1 dans ce qui suit, un extrait de la deuxième partie du chapitre IV du roman « La Carte et le Territoire » de Michel Houellebecq paru en 2010 qui sera mentionné comme le document 2 dans ce qui suit, un extrait de l’article « Huit jours de bonheur loin de la consommation » de Dimitri Sokolov-Mitrich paru en 2010 dans Courrier International qui sera mentionné comme le document 3 dans ce qui suit, et enfin ce qui sera mentionné comme le document 4 dans ce qui suit, un extrait du roman « Les Choses » de Georges Perec, paru en 1965 mettant en scène un jeune couple parisien dans les années 1960.

Mise en place en fonction des consommateurs, la société de consommation, bien qu’alimentée par divers composants (marques, …) est en réalité dictée par ces mêmes consommateurs et leurs envies, besoins mais aussi leurs normes. Dans le document 3, il est question de Dimitri Sokolov-Mitrich, un homme marié d’âge mûr, qui se retrouve face à cette société de consommation. Il semble être spectateur de sa vie, tandis qu’elle (sa vie) défile et subit la société de consommation. Celle-ci promeut l’achat compulsif, qu’il soit utile ou non. Arrivé à un certain stade, on sature, au sens propre du terme, comme le précise Sokolov-Mitrich lorsqu’il trouve « agressif », les « choses inutiles et absurdes » qui s’amoncellent autour de nous. Même constat dans le document 1, mettant en scène un couple de bonne classe sociale à première vue, ayant un pouvoir d’achat au vu des nombreux emballages présent dans le décor et de leur vêtements : des tas d’emballages empilés, sans que cela ne les dérange pour autant, car ils sourient, tout en se servant deux coupes de champagne. C’est une opposition entre ces deux documents : l’un (Sokolov-Mitrich) trouve agressif l’amoncellement d’objets, tandis que le couple dans le document 1 semble guère s’en soucier. Mais le mal-être de Sokolov-Mitrich ne s’arrête pas là. Son aversion envers la société de consommation n’est en réalité qu’un découlement naturel de son inconfort vis-à-vis des normes sociales, qui on le rappelle, dictent la société de consommation. Les invités à un anniversaire  qui offrent des cadeaux par politesse alors qu’ils leur avait été stipulé de ne pas le faire, se faire trainer par son épouse dans les magasins car « un homme comme il faut se doit avoir d’avoir cinq ou six pantalons différents », toutes ces normes qui se traduisent par une participation à la société de consommation semblent déranger notre journaliste. Pour Houellebecq et Sokolov-Mitrich ce malaise semble être fondé : ils se sentent esclave de cette société de consommation, et leurs point de vue et leurs arguments sont tout aussi justes. Si ces normes qui dictent la société de consommation semblent être un point positif pour certains (idée de normalité, conformité, …) elles poussent certains dans une irrationnalité. C’est dans ce deuxième cas de figure que se trouve notre jeune couple parisien. A tort ou à raison, ils rêvent d’une vie dans laquelle ils peuvent pleinement vivre leur vie dans un monde qui vient de découvrir la société de consommation, de s’adapter au monde qui s’annonce être celui dans lequel ils vont vivre. Cette société de consommation sépare la population non plus en segments traditionnels et nuancés (riche - pauvre, perspective) mais de manière plus directe (a les moyens - n’a pas les moyens). Ce mode de fonctionnement les dessert, tant ils n’ont ni la classe sociale, ni les moyens financiers pour s’offrir ce dont ils rêvent. Ce couple semble cependant pleinement adhérer à cette société de consommation qui ne le leur pas, du moins pas de la façon dont ils l’espèrent.

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