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La Ville Objet De Fascination Ou De déception

Note de Recherches : La Ville Objet De Fascination Ou De déception. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  8 Janvier 2013  •  1 289 Mots (6 Pages)  •  3 598 Vues

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Dès lors qu'une ville naît, elle est vouée à évoluer, changer, se transformer. Depuis qu'elles existent, elles n'ont cessé d'être critiquées, parfois avec virulence, et pourtant les hommes continuent encore de s'y installer, les citadins même y semblent enracinés, ne pouvant les quitter. Comment expliquer cet état équivoque entre la déception et à la fois la fascination que peut susciter la ville ? En quoi peut-elle provoquer la désillusion, le désenchantement et contradictoirement séduire, attirer ?

La ville n'échappe certes pas à son lot de désavantages, de problèmes qui peuvent pour le moins déplaire et faire que l'homme se sente trompé dans ses attentes, ses espérances. Ainsi nombre de citadins subissent la vie urbaine.

L'exode, et l'émigration ensuite, ont considérablement contribué à changer le visage des grandes villes comme celui des villes de moyenne importance. Des extensions des villes ont alors vu le jour, on a pu voir pousser des barres d'immeubles, formant des cités, des banlieues. On peut également voir à la périphérie des villes des zones commerciales, des zones industrielles, apportant grisaille et un aspect plutôt morne au paysage urbain. De plus, même si les centres villes et leur architecture sont protégés en tant que patrimoine, les espaces verts sont souvent peu nombreux et quasi artificiels. Le béton avance et repousse la nature, oxygène essentiel à la vie.

Les villes n'ont pourtant de cesse de se peupler, elles se gonflent d'une population qui s'y entasse, elles sont alors envahies par le bruit et l'agitation intense et semblent parfois en proie au désordre. Boileau déjà , dans le poème « Satires VI », donne une semblable image de Paris : des rues encombrées, un gigantesque embouteillage, un bruit incessant,une foule dense... Aujourd'hui aussi l'image de la grande ville paraît être celle d'un lieu de troubles, animé de mouvements perpétuels et irréguliers, de vacarmes. Ceci n'est bien sûr pas sans conséquences sur la santé, physique ou morale, et provoque la lassitude, le stress, voire même des névroses chez les habitants. Cela oblige aussi l'homme à endurer toutes sortes de pollutions, qu'elle soit sonore, insufflée par le rythme trépidant qu'impose la ville, ou qu'elle soit atmosphérique, provoquée par les innombrables véhicules qui y circulent et les rejets des industries, des usines, responsables pour beaucoup des maladies respiratoires. Ces nuisances, entre autres promiscuité, ou sectorisation des plus pauvres font que les conditions de vie sont trop souvent difficiles. L'écart entre les plus riches et les plus pauvres se creuse, on n'a d'ailleurs jamais tant vu de misère matérielle, de mendicité que dans les villes. Et c'est comme si le mode de vie urbain forçait à l'individualisme, à l'indifférence. La vie dans les grandes villes étant ainsi dure aux plus faibles porte à l'enfermement ou à la violence et l'insécurité dont les habitants ne peuvent être que les victimes. La ville est alors chargée d'une incessante tension où tous les dangers peuvent être potentiels, où toutes les misères se côtoient.

Outre la pauvreté, est à considérer également l'image péjorative de la ville qui apparaît comme menaçante, destructrice, comme lieu de misère humaine, de corruption des âmes qui tend l'homme vers la perte de ses valeurs morales, humaines. Les tentations sont en effet nombreuses dans les villes de céder à toutes les débauches, à l'enfer des vices...à l'instar des villes telles Babylone ou Sodome et Gomorrhe dans la Bible. Barjavel dans son roman « Ravage », donne également une vision catastrophique de la ville qui à force d'éloigner l'homme de sa nature devient néfaste et dangereuse pour lui. On enlève alors à la ville tout visage humain. L'être y paraît dénaturé et la ville condamnée à sombrer dans la monstruosité.

Même s'il semble aisé de faire une critique négative de la ville, d'en dresser un bilan épouvantable et sombre,

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