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Incertitude et Philosophie

Dissertation : Incertitude et Philosophie. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  1 Décembre 2022  •  Dissertation  •  1 962 Mots (8 Pages)  •  206 Vues

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« Un homme averti en vaut deux ». Cette maxime se retrouve dans de nombreuses langues

différentes. Elle met en évidence le fait que lorsque l’on s’attend à un événement, il est plus

facile d’en anticiper la gestion. Cependant être prévenu que quelque chose va se passer ne peut

seul permettre de mieux gérer les événements. En effet un étudiant qui sait qu’il aura

un travail à rendre dans 2 mois, ne va pas forcément travailler au fur et à mesure. Ainsi il est

possible qu’il oublie ou qu’il rende en retard son travail. Le fait de savoir qu’il devait rendre un

travail n’a pas impacté le fait qu’il le réalise. A l’inverse, un étudiant qui est habitué à rendre

des travaux dans des délais très court peut gérer un plus grand nombre de travaux. Il s’agit de

déterminer s’il est préférable de chercher à découvrir ce qui nous arrivera, ou au contraire de

rester ouvert à toutes éventualités. Ainsi est-il nécessaire de connaître l’avenir pour mieux

affronter ce qui nous arrive ? Ce qui est nécessaire c’est ce dont on ne peut se passer pour

accomplir une tâche. Connaître c’est savoir de quoi est fait l’objet que l’on étudie. L’avenir

c’est tout ce qui ne s’est pas encore passé. L’avenir se caractérise par son caractère incertain en

ce que l’on ne sait pas ce qui va réellement se passer. Connaître l’avenir reviendrait donc à lever

l’incertitude qui plane sur les évènements futurs. Le comparatif « mieux » permet de valoriser

un objet par rapport à un autre. Affronter c’est faire face mais aussi gérer ce à quoi nous sommes

confrontés. Il s’agit d’identifier quelle manière de procéder permet la meilleure gestion des

événements. On se demande donc si pour ce faire, lever l’incertitude qui caractérise les

événements futurs est primordial. Ainsi, en quoi est ce que chercher à savoir ce qui va arriver

n’est pas forcément primordial à la gestion des événements futurs ?2

1. Chercher à déterminer les évènements c’est se rendre plus vulnérable à

l’incertitude.

1.1 - Trop se reposer sur des prévisions peut être contre-productif

Comme dans tout domaine, l’excès est néfaste. L’excès de planification ne déroge pas à la règle.

En cela il est entendu le fait de se reposer uniquement sur la planification en amont d’un

évènement pour en assurer le bon déroulement. Cette manière de procéder induit une

déresponsabilisation de chacun. En effet chaque élément joue un rôle prédéfini dont on lui

reprochera de s’éloigner. Ce faisant, on ne laisse aucune réelle marge de manœuvre. Bien que

le plan puisse avoir pris en compte d’éventuels situations non communes, il est impossible qu’il

ait anticipé tous les cas de figures. Ainsi par sa nature même, il ne permet pas de pouvoir faire

face efficacement à des événements non connus en amont. Et cela peut être contre-productif.

Dans son ouvrage La Korean Air, excès de contrôle de l’incertitude ?, Benjamin Pelletier

expose les raisons des taux inhabituels d’accidents de la compagnie aérienne. Une de ces raisons

est la crainte de l’incertitude et de l’imprévu. Selon lui, cette appréhension a poussé les

équipages à respecter scrupuleusement les plans de vols et les instructions données par le

commandant de bord et les contrôleurs aériens. Ainsi, cette peur crée une sorte d’aveuglement

des individus de l’équipage. Pour y faire face, ils se fient à une planification stricte qui ne laisse

place à aucune improvisation ni remise en question. Et c’est justement là le problème,

l’équipage est celui qui est dans l’avion, qui le contrôle, il ne peut se déresponsabiliser de la

sorte et doit avoir une marge de manœuvre ainsi qu’un droit de réserve sur les instructions qui

lui sont données. Sans cela l’équipage ne peut faire face à des changements soudains ou des

situations de crises qui pourraient être mieux appréhendées avec une méthode moins rigide et

plus adaptable. Benjamin Pelletier met ici en évidence le manque de formation des équipages

en termes de gestion de crise et d’adaptabilité. Et les conséquences sont dramatiques

puisqu’entre 1980 et 2000, cette compagnie coréenne a enregistré des accidents causant plus de

800 victimes.

1.2- Ainsi il vaut mieux développer des réflexes face à cette incertitude.

Il apparaît donc la nécessité de savoir réagir et s’adapter aux différentes situations auxquelles

nous faisons face. En effet, vouloir prévoir ce qui va nous arriver c’est vouloir rester dans sa

zone de confort, c’est vouloir se rassurer. Et visiblement cette zone de confort ne permet pas,

dans les faits, de proposer des solutions efficaces aux problématiques qui nous sont imposées.

Il semblerait que cette Etat d’esprit limite notre créativité et notre capacité d’incertitude. Dans

l’extrait d’une interview portant sur la sociologie de la complexité, Laurent Bibard aborde la

problématique

...

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