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FRANKESTEIN PEDAGOGUE, Philippe Meirieu

Fiche de lecture : FRANKESTEIN PEDAGOGUE, Philippe Meirieu. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  8 Janvier 2018  •  Fiche de lecture  •  2 663 Mots (11 Pages)  •  3 341 Vues

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Fiche de lecture :

 Frankenstein PEDAGOGUE

de Philippe Meirieu

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Fiche de lecture Philippe Meirieu : Frankenstein Pédagogue

I. Présentation

- Titre : Frankenstein pédagogue

- Auteur : Philippe Meirieu

- Edition : 1ère édition 1996 -  9 ème édition (20 août 2015) 

- Editeur : Esf

- Achat internet : Amazon

Biographie de l'auteur :

Philippe Meirieu, né le 29 novembre 1949 à Ales dans le Gard. Il est un chercheur et écrivain français, spécialiste des sciences de l'éducation et de la pédagogie. Il a enseigné à tous les échelons de l'institution scolaire et est l'auteur de nombreux ouvrages traduit dans le monde entier à ce sujet. Il a mené de nombreuses recherches sur l'Ecole et participé, à plusieurs reprises à des réformes scolaires. Il se définit comme militant et homme de gauche. En s'appuyant sur les écrits des grands pédagogues il met en avant les tensions inséparables de l'éducation.  

Résumé du livre :

Dans cet ouvrage la question "peut on éduquer sans fabriquer ? " est au cœur de la réflexion.

Par le biais de personnages fantastiques, Philippe Meirieu met tout en œuvre pour nous prouver que "fabriquer l'autre" mène droit à l'échec. Pour défendre son idée il met en  avant des pédagogies et des propositions concrètes en faveur de l'éducation et l’épanouissement de l'individu.

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II. Résumé des chapitres

 

Dans le premier chapitre l'auteur met en avant l'importance de l'éducation dans la formation d'un homme pour avoir des valeurs et des normes sociales. L'enfant a besoin de sollicitation pour se construire, l'attitude des parents est déterminante dès le début de vie de l'enfant. Seulement "éduquer" ne veut pas dire "fabriquer" et nous le comprenons à travers les différents mythes fantastiques en particulier celui de Frankenstein qui prouve que sans éducation l'homme ne peut survivre.

Le second chapitre porte sur une révolution en pédagogie, qui prône la liberté et l'autonomie de l'enfant dans ses apprentissages.

La "révolution copercienne" consiste à accueillir la personne dans sa globalité, refuser de maîtriser l'enfant et d'accepter que la transmission des savoirs ne se réalise pas de façon systématique. L'apprentissage est propre à la personne, l'éducation doit échapper au mythe de la fabrication. Le maître ne peut imposer des savoirs  aux élèves au nom de leur universalité.

Le troisième et dernier chapitre est consacré à différents concepts de pédagogie. On apprend qu'il est important de mettre l'enfant au cœur des apprentissages et qu'il doit  apprendre "librement". La prise en compte des besoins différenciés des élèves et des rythmes d'apprentissage sont la clé pour stimuler et amener l'apprenant à se projeter mentalement dans le monde. L'éducateur doit exercer pleinement son autorité en utilisant des médiations. Ce dernier chapitre est argumenté d'exemples qui nous permettent de s'écarter du concept de fabrication d'un individu.

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III. Analyse de l'ouvrage

        Cet ouvrage permet de se mettre dans la peau d'un éducateur social et de comprendre les pièges à éviter en matière d'éducation et d'enseignement. Philippe Merieu énonce de nombreuses problématiques liées à la transmission de connaissance et l’éducation de l'enfant.

        Nous savons que l'enfant dès le début de sa vie a besoin d'un environnement stimulant pour construire son intelligence. Néanmoins on comprend vite que former un individu n'est pas si évident que cela ne puisse paraître.

        L'éducateur met toute sa volonté, ses forces et son intelligence pour guider l'individu. Mais celui-ci à tendance à comparer son travail avec une œuvre. " L'homme ne peut devenir homme que par l'éducation" Kant. Les psychologues parlent d'"effet d'attente":  les attentes affectent la perception et le comportement envers l'individu. En effet l'image qu'on se fait d'une personne détermine les résultats que l'on obtient de lui et de son évolution (effet pygmalion).

        Le Pygmalion d'Ovide est l'exemple parfait pour décrire "l'effet d'attente" puisque le sculpteur  souhaite tellement que sa statue devienne femme qu'elle finit par le devenir. Cette image reflète très bien le désir de l'éducateur qui donne vie à ce qu'il "fabrique". Seulement il faut prendre l'individu dans sa globalité et le laisser libre de ses choix. L'éducateur a tendance à vouloir "formater" la personne et cette perspective mène à l'échec. L'éducateur ne doit en aucun cas vouloir obliger l'enfant à lui ressembler. Je rejoins l'avis de l'auteur sur ce fait, l'enfant doit pouvoir créer sa  propre pensée et sa propre histoire.

        L'exemple qui me semble le plus parlant sur le thème "fabriquer l'autre" est celui de Frankeinstein de Mary Shelley. Pour rappel le docteur Frankenstein a créé une créature difforme, défigurée tel un monstre et l'a abandonné dès la fin de sa fabrication. Seulement le rejet des autres a  entraîné la créature dans une colère meurtrière et tuera la famille de son créateur.  Ce qu'il faut retenir de cette histoire est bien qu'il ne faut pas confondre fabrication et éducation. L'homme éduqué doit être un homme libre et indépendant.

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