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Philippe IV

Commentaires Composés : Philippe IV. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  6 Janvier 2013  •  457 Mots (2 Pages)  •  905 Vues

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Devenu roi à l'âge de dix-sept ans, à la mort de son père en octobre 1285, Philippe le Bel est considéré comme un monarque important de l'histoire de France par les historiens.

Sous son règne, le royaume de France atteignit l'apogée de sa puissance médiévale. Il était, avec plus de treize millions d'habitants, l'État le plus peuplé de la Chrétienté ; il connaît une grande prospérité économique ; le pouvoir royal accomplit de nombreux progrès, si bien qu'on voit dans Philippe IV, entouré de ses « légistes », le premier souverain « moderne » d'un État puissant et centralisé.

Et pourtant, d'autres constatations contredisent cette vision de Philippe le Bel. De nombreuses mutations monétaires (dévaluations ou même, plus rarement, réévaluations) manifestent un profond malaise économique ; à la fin du règne, le déclin des foires champenoises concurrencées par le commerce maritime direct de l'Europe du Nord avec l'Italie, et, peu de temps après la mort du roi, la grande famine de 1315-1317, contribuent à entretenir cette impression d’instabilité économique.

Plusieurs procès et scandales, privés ou politiques, entourent la figure de Philippe IV d'une aura douteuse. Sont souvent cités le procès de l’évêque de Troyes, Guichard, accusé d'avoir tué la reine par sorcellerie, le procès de l'évêque de Pamiers, Bernard Saisset, qui ne fit qu'aggraver les démêlés du roi avec le Saint-Siège, ou encore l'emprisonnement des brus du roi et l'exécution de leurs amants, mais surtout le célèbre procès des Templiers.

Enfin, Philippe IV reste un roi énigmatique, et les opinions à son sujet sont partagées. A-t-il été lui-même l'instigateur de la politique royale française de l'époque ou un roi indécis dirigé par ses conseillers et ministres ? Les chroniqueurs contemporains, pour la plupart hostiles aux aspects économiques et centralisateurs de la politique royale de Philippe le Bel, penchèrent pour la seconde hypothèse et firent du « roi de fer » un souverain mal conseillé. Selon d'autres avis, Philippe IV était un roi connaissant mal son royaume et incapable d'en maîtriser l'étendue.

Hormis ces incertitudes, Philippe le Bel est souvent entrevu comme un roi qui n'est plus celui du Moyen Âge « classique ». Bien qu'il ait été reconnu comme un souverain pieux et que son gouvernement ait continué l'évolution vers la centralisation de l'État amorcée un siècle plus tôt, bien qu'il ait eu une vénération spéciale pour son grand-père Louis IX dont il obtint la canonisation en 1297, Philippe IV apparaît comme un roi rompant avec le passé. Ses contemporains déplorèrent les détériorations survenues depuis « le temps de monseigneur Saint-Louis », considéré comme le bon temps ; on pressentit ainsi qu'avec ce roi d'un nouveau type, c'était une autre époque qui s'annonçait. Il ne faut pas cependant exagérer la « modernité » de Philippe le Bel.

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