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Philippe Lebel Contre Boniface VIII

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Par   •  25 Avril 2012  •  1 064 Mots (5 Pages)  •  3 200 Vues

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Après avoir affirmé son indépendance par rapport à l’Empire, le royaume de France tend à affirmer son indépendance par rapport une deuxième puissance, celle de l’église.

Boniface VIII (1235-1303) est originaire d’Anagni en Italie et pape de l’église catholique romaine. Il a une formation double de juriste et canoniste, ayant été avocat et notaire du précédent pape Célestin V. Il est en conflit avec Philippe le Bel ou le roi de fer, roi de France (1285-1314). Il est un roi centralisateur qui tend à s’extraire de la féodalité ainsi que de l’autorité papale. Pierre Dubois en 1300 exerce la profession d’avocat royal. Au moment du conflit entre Philippe le Bel et Boniface VIII il prend parti pour le roi dans plusieurs écrits, des « rationes inconvincibiles », une « deliberatio » et en français « la supplication du peuple de France au roy contre Boniface VIII ».

Le XIVème est une période importante dans la construction de l’état central. Et c’est là que survient le conflit entre l’autorité pontificale et l’autorité royale. C’est dans cette période que se posent les fondements du gallicanisme, doctrine de l’indépendance politique du royaume de France et de l’église de France par rapport à la papauté.

La Bulle unam sanctam écrite par Boniface VIII est un acte normatif avec une portée générale. Elle proclame la suprématie de l’église sur l’état, et de ce fait, oblige toute personne à se soumettre au souverain pontife. Il utilise le droit canonique pour argumenter contre Philippe le Bel qui lui se base sur le droit romain entouré de ses légistes. La supplication du peuple de France contre le pape Boniface VIII est écrite par Pierre Dubois et présente le conflit avec la papauté, fait majeur du règne de Philippe le Bel.

Dans la seconde moitié du XIème siècle, l’église développe une vision politique de la chrétienté avec laquelle elle attribue le gouvernement du monde chrétien à la hiérarchie ecclésiastique et notamment à la papauté. Dès lors le roi de France exprime son refus du pontificalisme au nom des pouvoirs séculiers.

Cette bataille pour l’indépendance des deux puissances s’exprime par l’affirmation de la primauté papale (I), puis par le refus du pontificalisme (II).

I/ L’affirmation de la primauté papale.

Boniface VIII, chef de la papauté et chef spirituel à des ambitions d’indépendance et de souveraineté. S’appuyant sur ces légistes il revendique une hiérarchie des autorités (A), ainsi que la supériorité pontificale sur l’autorité temporelle (B).

A) La hiérarchie des autorités

On trouve dans le droit romain une distinction entre « autorité » et « pouvoir ». En effet le droit romain révèle que l’autorité ne se partage pas contrairement au pouvoir qui lui peut être délégué. S’il y a délégation, il y a hiérarchie et donc soumission. De là découle le conflit entre « l’autorité temporelle » et le « pouvoir spirituel ». A cette époque on se demande aussi ce qu’il faut faire quand le roi est mauvais et qui peut « le juger s’il n’a pas été bon ». Les théocrates répondent que c’est « au pouvoir spirituel à instituer le pouvoir terrestre » pour plusieurs raisons : aucun pouvoir n’est au-dessus de lui puisque les deux glaives

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