Dépenses liées au mariage
Commentaire d'arrêt : Dépenses liées au mariage. Recherche parmi 298 000+ dissertationsPar DEANDREA • 23 Février 2015 • Commentaire d'arrêt • 2 647 Mots (11 Pages) • 632 Vues
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FICHE 2 : Les charges découlant du mariage
Toutes les personnes mariées sont soumises, quel que soit le régime matrimonial choisi, à un ensemble de règles
impératives appelées "régime primaire". Parmi ces règles, figurent des dispositions importantes en pratique
visant à régler le sort des charges découlant du mariage. Ces dispositions relatives aux charges du mariage sont
de deux ordres. Elles concernent à la fois les rapports entre époux et porte sur la contribution aux charges du
mariage (1) et les rapports des époux avec les tiers et concerne alors la question de la solidarité des dettes
ménagères (2).
1. La contribution aux charges du mariage
L'article 214 du C. civ. dispose : "Si les conventions matrimoniales ne règlent pas la contribution des époux aux
charges du mariage, ils y contribuent à proportion de leurs facultés respectives. Si les époux ne remplit pas ses
obligations, il peut y être contraint par l'autre dans les formes prévues au code de procédure civile."
L'obligation de contribuer aux charges du mariage, prévue par l'article 214 du C. civ. doit être distinguée de
l'obligation de secours prévue par l'article 212 du C. civ. et dont sont également tenus les époux. Selon la
jurisprudence, le devoir de secours est une obligation purement alimentaire fondée sur l’état de besoins et dont le
but est de pourvoir à la satisfaction de ce qui est absolument nécessaire à la vie. La contribution aux charges du
mariage est en revanche une obligation fondée sur les revenus des époux et dont le but est d’égaliser le niveau de
vie des conjoints en cas notamment de disparité des ressources. Elle trouve son fondement dans l’état de
personne mariée. Elle ne suppose donc pas l’état de besoin de l’époux demandeur. Cette différence de nature se
manifeste également par le fait que la règle « aliments n’arréragent pas » n’est pas applicable à la contribution
aux charges du mariage. Cette règle signifie que le créancier qui ne réclame pas les termes échus d'une pension
alimentaire est considéré comme étant à l’abri du besoin et ne peut demander aucun arriéré. En matière de
contribution aux charges du mariage, il est possible de réclamer les termes échus.
L'obligation de contribuer aux charges du mariage suppose la réunion de conditions qui lui sont propres (1.1.)
mais connaît, en revanche, des sanctions communes à celles applicables en cas de manquement à l'obligation
alimentaire entre époux (1.2.).
1.1. Conditions de la contribution aux charges du mariage
Après avoir cerné la notion de charges du mariage (1.1.1.), nous envisagerons le régime applicable à la
contribution (1.1.2.).
1.1.1. Notion de charges du mariage
Constituent des charges du mariage, les frais d’entretien du ménage, ainsi que les frais nécessités
par l’éducation des enfants (contribution qui peut se prolonger au-delà de la majorité des enfants).
Elle vise l’ensemble des dépenses entraînées par le train de vie du ménage qui est fixé par les deux
époux. En effet, en application de l'article 213 C. civ., "les époux assurent ensemble la direction
morale et matérielle de la famille. Ils pourvoient à l'éducation des enfants et préparent leur
avenir".
On considère que la notion de charges du mariage doit être entendue largement. En relèvent
certainement les dépenses élémentaires comme les dépenses de nourriture, de logement, de
vêtements des époux et des enfants. La condamnation prononcée contre les parents sur le
fondement de l’article 1384 alinéa 4 a été aussi considérée comme une charge du mariage (Civ. 1re,
4 déc. 1963, D. 1964-159, note Voirin). Il ne faut s’en tenir aux seules dépenses nécessaires. Sont
ainsi des charges du mariage, les dépenses d’agréments, comme par exemple les frais de loisirs, les
frais d’installation de l’habitation familiale, de loyer ou même de résidence secondaire, les dettes
fiscales, les primes d’une assurance individuelle contre les accidents, les frais de voyage ou de
vacances, etc... Une dépense ne cesse pas d’être incluse dans les charges du mariage parce qu’elle
profite plus directement à l’un des époux. Ainsi, les frais de maladie ou les frais de justice engagés
dans l’intérêt d’un seul époux, comme par exemple pour sa mise sous tutelle, constituent des
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charges du mariage. En revanche, la Cour de cassation a jugé que l’impôt sur le revenu constitue la
charge directe des revenus personnels
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