Droit de la famille: le divorce
Dissertation : Droit de la famille: le divorce. Recherche parmi 298 000+ dissertationsPar lucie01 • 23 Mars 2013 • 5 075 Mots (21 Pages) • 1 482 Vues
Bien que les causes et la procédure soient similaires en matière de divorce et de séparation de corps ce n'est
pas le cas en ce qui concerne leurs effets. Le divorce met fin au mariage ce qui implique la disparition de tous
les effets juridiques liés à cette communauté de vie et donc le rétablissement des époux dans leur situation de
célibataire, sans nier, pour autant, qu'ils ont formé une famille ou qu'ils continuent à former un tel groupement
lorsqu'ils ont des enfants.
En revanche, la séparation de corps maintient le lien du mariage et ne fait qu'autoriser les époux à ne plus
respecter leur devoir de communauté de vie. Par conséquent, les effets de cette séparation sont de moindres
importances que dans le divorce.
Section 1. Les effets du divorce
Le divorce dissout le mariage, mais la disparition de ce lien peut avoir des effets pécuniaires importants à l'égard
de l'un des époux, c'est pourquoi la loi prévoit, dans ce cas, le versement d'une prestation destinée à compenser
« la disparité que la rupture du mariage crée dans les conditions de vie respectives » (art. 270 al. 2 C. civ.).
Dans certains cas limités, un époux peut même prétendre à obtenir des dommages-intérêts pour le préjudice
qu'il subit du fait du divorce.
§1. La dissolution du mariage
La dissolution du mariage a des effets quant aux rapports personnels et patrimoniaux dans la famille.
A. Les effets personnels
Dans les rapports personnels entre époux, le divorce met fin au mariage dès que la décision de divorce est
passée en force de chose jugée (art. 260 C. civ.).
Entre époux, le divorce met un terme à tous leurs devoirs et obligations réciproques. Le divorce met ainsi fin au
versement de la pension alimentaire due au titre des mesures provisoires en application du devoir de secours.
Jurisprudence
Lorsque les époux acquiescent au jugement de divorce la pension alimentaire cesse d’être due à la date à
laquelle est intervenue le dernier acquiescement et donc la date à laquelle le jugement est devenue définitif
(Cass. civ. 1ère, 31 mars 2010, Dr. Fam. 2010, comm. 75, note V. Larribau-Teyrneyre).
Après le divorce, chaque époux retrouve sa liberté de mariage. Les liens d'alliance liant chaque époux à la famille
de l'autre disparaissent. En principe, chacun perd l'usage du nom de l'autre.
Remarque
En effet, le mariage donne la possibilité à chaque époux d'user du patronyme de l'autre.
Ainsi, il est de coutume que le mari ne fait qu'ajouter le nom de son épouse au sien, alors que cette dernière peut
substituer à son patronyme celui de son époux. Avec le divorce, ce droit d'usage cesse. Or, cela peut avoir des
conséquences particulièrement importantes notamment dans le domaine professionnel, lorsque la personne est
connue sous le nom de son ex-conjoint.
Ainsi, l'article 264 du Code civil prévoit qu'un époux peut continuer à utiliser le nom de son ex-époux soit avec
l'accord de ce dernier, soit avec l'autorisation du juge s'il justifie d'un intérêt particulier pour lui ou pour les enfants.
Jurisprudence
Cependant, le droit d'usage est caduc en cas de remariage de celui qui en bénéficie (TGI Paris, 10 février 1981,
D. 1981, 443). Il semble, néanmoins, que l'usage peut être maintenu en cas de remariage si les parties sont
d'accord (CA Paris, 4 mars 2004, Gaz. Pal. 25 avril 2004, note J. Massip).
Concernant les enfants, les règles relatives aux conséquences du divorce ne résolvent plus le problème. Il
convient de se reporter aux règles qui régissent l'autorité parentale (cf. infra). En principe, le divorce n'a pas
d'effet sur l'autorité parentale qui continue à être exercée conjointement. S'agissant de la résidence de
l'enfant, le juge devra préférer la résidence alternée lorsqu'elle est possible. D'un point de vue pécuniaire,
chaque parent est tenu d'une obligation d'entretien envers leurs enfants. Ainsi, si l'un des parents à la
3
UNJF - Tous droits réservés
résidence principale de l'enfant, l'autre peut être contraint à verser une pension alimentaire afin de remplir cette
obligation.
B. Les effets patrimoniaux
Il convient d'envisager le point de départ des effets patrimoniaux avant d'étudier quels sont ces effets.
1. Le point de départ des effets patrimoniaux
La date des effets patrimoniaux est différente selon qu'il s'agit des rapports entre les ex-époux ou des relations
entre ces derniers et les tiers.
En ce qui concerne les relations entre les ex-époux quant à leurs biens, la solution varie en fonction du
cas de divorce et il convient une nouvelle fois de distinguer le divorce par consentement mutuel des autres cas
de divorce (art. 262-1 C. civ.).
•
...