Critique littéraire UN SECRET

    1- résumé de l’oeuvre

       Un secret a été récompensé par le prix Goncourt des lycéens 2004, le prix des Lectrices de Elle            et le prix Wizo en 2005. Ce roman à consonance autobiographique raconte l’histoire du  narrateur né en 1942, dans une France de l’après-guerre. Il vit une vie paisible , élevé par ses parents, Maxime et Tania très sportifs qui tiennent un magasin de sport. Le narrateur, bien qu’il soit fils unique, s’est inventé un frère imaginaire, décrit comme son opposé: sportif alors que lui est chétif et maigre. Ce frère fantôme, au fil des années l’accompagne au quotidien, partout où il va il est là avec lui. On comprend, au fil du récit, que ce frère a vraiment existé. Toute cette histoire inventée sur son passé et sur la rencontre de ses parents est fausse; le narrateur est déstabilisé et va essayer d’en apprendre plus. Comment va-t-il y parvenir? Que s’est-t-il vraiment passé à l’époque? Que va-t-il apprendre sur son passé?

2 - Arguments sur l’originalité de l’oeuvre

        L’évolution du narrateur est progressive. Au début du roman, le narrateur complexe beaucoup sur son apparence chétive et maladive . Il ne sent pas à la hauteur de ses parents qui sont eux sportifs et en bonne santé. Ils ont une salle de sport chez eux et le sport a une place très importante dans leur foyer. Le narrateur au début du roman a peur de décevoir son père car il n’est pas doué en sport et n’est pas en très bonne santé. Il pense donc que son frère aîné imaginaire est un athlète et que  celui ci rend son père fier « J’avais un frère. Plus beau, plus fort. Un frère aîné, glorieux, invisible. » ( page 11; ligne 4 - 6).

 En sport, il ne participe pas. Il décide alors pour faire ses preuves auprès de ses parents, de se réfugier dans les études. Au fur et à mesure du roman et après l’aveu de Louise, Grimbert apprend à s’accepter, puis sa santé et son apparence s’améliorent. On peut donc dire qu’après avoir découvert le secret de son passé, le narrateur s’approprie l’histoire et la tourne en quelque chose de positif.

        La particularité de cette oeuvre est qu’il n’y a pas de dialogue. L’auteur, a réussi a écrire un roman où les personnes parlent entre elles sans communiquer à même le récit. On ne prend jamais part des discussions, il nous les raconte.

        C’est un récit a tonalité tragique, surtout nostalgique car il y a une partie du récit qui se passe dans le passé. Cette oeuvre est donc linéaire mais il y a aussi des retours en arrière. Dans ce roman par exemple, dans un chapitre il y a généralement 9 parties. Les premières parties sont au présent comme les dernières mais à chaque chapitre au milieu c’est un saut dans le passé avant sa naissance.

        L’auteur raconte cette histoire pour plusieurs raisons. Premièrement écrire ce roman lui a permis de reconstituer la vérité de son histoire, de son passé ce qui lui permet d’avancer pour le futur car si il n’avait jamais su la vérité sur son passé il n’aurait pas forcément pu avancer et se construire pour sa vie adulte et même pour savoir d’où il venait, ses origines. Mais aussi en hommage aux membres de sa famille qui sont décédés, et de façon générale pour toutes les personnes décédées et oubliées après cette guerre. Et pour finir c’est surtout un hommage à son demi-frère, Simon qu’il n’a pas connu mais qui à été avec lui depuis tout petit. Grimbert a toujours su inconsciemment l’existence de Simon. Par exemple lorsqu’il a retrouvé la peluche du chien qui avait été cachée pour une raison; oublier leur vie du passé, il l’a appelé Sim le diminutif de Simon.

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